À l’occasion des célébrations de son Cinquantenaire, le Défap a organisé une exposition retraçant son histoire depuis les premières réflexions entamées au sein de la SMEP, jusqu’à aujourd’hui. Un travail de mise en perspective et en images que vous êtes invités à découvrir à travers une version web… et à admirer «en taille réelle» au 102 boulevard Arago. Cette exposition a aussi vocation à circuler : il suffira d’en faire la demande à la bibliothèque ; et, notamment pour les paroisses qui voudraient la réimprimer pour l’exposer elles-mêmes, les fichiers en haute résolution peuvent être envoyés sur demande.

Jean-François Faba, l’un des co-artisans de cette rétrospective, présentant l’exposition le soir de l’inauguration des Journées Portes Ouvertes © Défap

Le titre du premier des douze panneaux constituant cette exposition en donne déjà le ton : «À la recherche de voies nouvelles». Car depuis sa création, fin octobre 1971, le Défap est en devenir ; plus qu’une institution, c’est surtout une vision, celle de la possibilité d’entretenir des liens fraternels entre Églises tout autour du monde, en dépassant à la fois le poids de l’histoire coloniale et les chocs d’un monde qui se transforme à vive allure, bousculant de plus en plus tous les équilibres. Une vision avec ses fulgurances et ses ambiguïtés, ses avancées et ses timidités, que met aussi en lumière le travail réalisé par la bibliothèque du Défap, ses permanents et ses bénévoles : pourquoi deux institutions créées en 1971, Défap et Cevaa, plutôt qu’une ? Pourquoi avoir voulu dès l’origine remplacer le mot de «mission» ? Comment vivre concrètement l’interpellation mutuelle et fraternelle entre Églises-sœurs ?

Cette exposition sur l’histoire du Défap a été dévoilée le vendredi 10 septembre 2021, au cours de la soirée d’inauguration des Journées Portes Ouvertes du Défap. À cette occasion, Claire-Lise Lombard, la responsable de la bibliothèque du Défap, et Jean-François Faba, l’un des membres de l’équipe qui rendu possible cette rétrospective, se sont succédé à la tribune pour donner une première grille de lecture leur travail. Comme le souligne Claire-Lise Lombard, présenter ainsi le Service protestant de mission, c’est travailler pratiquement sur de l’histoire immédiate ; avec tout ce que cela implique de difficultés pour prendre du recul, sélectionner, contextualiser, illustrer.

Une invitation à poursuivre la réflexion

Des années 60, période de bouillonnement dans le monde des Églises issues de la Société des Missions Évangéliques de Paris, qui verra l’autonomie de ces communautés autrefois «filles» et la concrétisation progressive de la volonté de conserver des liens, jusqu’à l’ouverture au-delà des années 2020, cette exposition met l’évolution du Défap en parallèle avec les soubresauts de l’histoire contemporaine. Elle croise une approche temporelle, matérialisée par la frise chronologique qui court au bas de chaque panneau, et une approche thématique, à travers laquelle apparaissent les efforts du Défap pour faire vivre la vision d’origine tout en répondant aux grands enjeux politiques, économiques et sociaux de chaque période. Elle ne cache ni les interrogations ni les points de tension, mais invite à la poursuite de la réflexion… et à l’optimisme : 50 ans après sa création, le Défap permet toujours de tisser ensemble les histoires d’Églises de plusieurs continents à travers des projets, des envois de volontaires, de pasteurs, de professeurs de théologie, à travers l’accueil de boursiers, ainsi qu’à travers tous les visiteurs, de France et d’ailleurs, qui viennent se rencontrer et échanger dans ce lieu-carrefour qu’est la Maison des Missions…

Présentation de l’exposition «Le monde change, la mission aussi : Défap, 50 années au service des Églises» par Claire-Lise Lombard et Jean-François Faba

Cette exposition est visible tout au long des Journées Portes Ouvertes du Défap au 102 boulevard Arago, à Paris. Elle a aussi vocation à circuler dans toutes les paroisses des Églises membres qui en feraient la demande. Vous pouvez d’ores et déjà en retrouver une déclinaison web, avec la possibilité de télécharger le fichier de chaque panneau en basse résolution ; et pour tous ceux qui voudraient reprendre cette exposition en l’imprimant de leur côté en grandeur nature, il suffit d’en faire la demande auprès de la bibliothèque.

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