Au Défap, on forme des envoyés pour travailler à des missions d’enseignement ou de santé… mais pas seulement. Outre les services civiques et les VSI, le Défap envoie également des pasteurs. Exemple avec Christophe Cousinié, actuellement en poste au sein de l’Église Protestante de La Réunion, dans une vidéo diffusée sur le blog « Pasteur du Dimanche », et sur « Regards Protestants ».

Christophe Cousinié et son épouse Caroline, pasteure elle aussi, lors de la formation des envoyés du Défap © Défap

Les envoyés sont, depuis toujours, l’un des aspects les plus visibles des activités du Défap. La session de formation qui se déroule tous les ans en juillet est d’ailleurs un moment charnière de l’année pour toute la vie de la maison. Mais cette visibilité ne signifie pas nécessairement que tous les enjeux de l’envoi de personnes sont bien perçus.

Derrière ces envois, il y a en fait des relations, entretenues sur le long terme ; et ce sont elles qui rendent ces départs possibles. Ces relations sont établies de longue date dans un réseau d’Églises, à la fois en France (parmi les Églises constitutives du Service Protestant de Mission, à savoir l’Église Protestante Unie de France, l’Union des Églises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, et l’Union Nationale des Églises Protestantes Réformées Évangéliques de France) et dans de nombreux pays. Ce réseau d’Églises qui va aujourd’hui de l’Afrique à l’Amérique latine, de l’Océan Pacifique à l’Océan Indien, et dont la constitution remonte à la SMEP (Société des Missions Évangéliques de Paris), a été formalisé en 1971 par la création de la Cevaa (Communauté d’Églises en Mission), née en même temps que le Défap, et où le Défap entretient une grande partie de ses relations. Sachant que depuis 1971, d’autres partenariats ont été établis au fil du temps, que ce soit avec d’autres communautés d’Églises (comme la Ceeefe, la Communauté d’Églises francophones), avec des fédérations (comme la Fédération Protestante de France), avec des services missionnaires (comme l’ACO, Action Chrétienne en Orient) ou avec des Églises (comme l’EPA, l’Église Protestante Africaine). Sans oublier les relations entretenues en France même, à la demande des Églises constitutives du Défap, avec des Églises que l’on dit parfois «issues de l’immigration» faute de terme plus adéquat : dépendantes à l’origine d’Églises-mères au Cameroun, au Congo ou à Madagascar, elles ont pu parfois prendre de l’autonomie au point de lancer leurs propres projets missionnaires, à la fois ici, et là-bas…

Des relations au long cours

Ce sont toutes ces relations tissées et entretenues au fil du temps qui sont en fait réactivées à chaque nouveau départ d’envoyé, à chaque échange de personnes. Ces relations vivent à travers des projets ; et bien souvent, les envoyés viennent ensuite aider au fonctionnement des projets. Une coopération avec telle Église pourra déboucher sur la création d’un dispensaire, d’une école ; et des envoyés du Défap viendront y prêter main-forte pour donner des cours ou pour soigner. Voilà comment naissent, au sein d’un milieu d’Églises, des activités liées à la santé ou à l’enseignement – activités laïques quoiqu’exercées dans un milieu d’Église.

Mais le Défap n’envoie pas que des services civiques ou des VSI (Volontaires de Solidarité Internationale) : dans le cadre de ces relations entre Églises, il envoie aussi des pasteurs, dont la mission, non plus laïque mais clairement liée à la vie spirituelle de l’Église, est alors d’annoncer l’Évangile. C’est le cas de Christophe Cousinié, qui a suivi la formation des envoyés en juillet 2019 au Défap avec son épouse Caroline, pasteure elle aussi ; tous deux sont depuis en poste au sein de l’Église Protestante de La Réunion. L’EPR est membre à la fois de la Cevaa et de la Ceeefe ; en France, elle a des liens étroits avec l’EPUdF. Retrouvez ci-dessous le premier témoignage de Christophe Cousinié, diffusé en vidéo à la fois sur le blog Pasteur du Dimanche, et sur le portail Regards Protestants.

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