Méditation du jeudi 4 juillet 2019. Nous prions pour tous nos envoyés qui sont actuellement au Défap pour leur formation au départ. Et au cours de ces mois d’été, nous vous proposons de rencontrer quelques femmes de la Bible…
© Pixabay
Genèse 2, 18-25
Le Seigneur Dieu se dit : « Il n’est pas bon que l’être humain soit seul. Je vais le secourir en lui faisant une sorte de partenaire. » Avec de la terre, le Seigneur façonna quantité d’animaux sauvages et d’oiseaux, et les conduisit à l’être humain pour voir comment celui-ci les nommerait. Chacun était appelé par l’homme « être vivant ». Il donna un nom aux animaux domestiques, aux animaux sauvages et aux oiseaux. Mais il ne trouva pas de vis-à-vis qui lui soit une aide. Alors le Seigneur Dieu fit tomber l’homme j dans un profond sommeil. Il lui prit une côte et referma la chair à sa place. Avec cette côte, le Seigneur fit une femme et la conduisit à l’homme. En la voyant celui-ci s’écria :
« Ah ! Cette fois, voici quelqu’un qui est plus que tout autre du même sang que moi !
On la nommera compagne de l’homme, car c’est de son compagnon qu’elle fut tirée. »
C’est pourquoi l’homme quittera père et mère pour s’attacher à sa femme, et ils deviendront tous deux un seul être.
L’homme et sa femme étaient tous deux nus, mais sans éprouver aucune gêne l’un devant l’autre.
Genèse 3, 20-21
L’homme, Adam, nomma sa femme Ève, c’est-à-dire Vie, car elle est la mère de tous les vivants. Le Seigneur fit à l’homme et à sa femme des vêtements de peaux de bête et les en habilla.
Si la femme n’est pas tombée du ciel, elle n’est pas non plus née de la poussière du sol ni de la dernière pluie ! Elle n’a pas été façonnée de la glaise comme Adam ou comme le golem.
Son absence « spirituelle » l’a précédée. Même en compagnie de créatures animales, reconnues par lui « âmes vivantes », l’homme est resté dans cette solitude dont Dieu a dit qu’elle n’était pas bonne pour lui. Déjà habitant responsable du bon usage du jardin, il soupire encore après une présence qui ne peut être seulement utilitaire. Les animaux, si beaux et bons soient-ils, à nommer, à servir, à regarder et à entendre, ne sauraient combler l’absence d’un visage face au visage du soupirant. Absence – intuition de l’autre soi-même annoncé dans le chapitre précédent de la création de l’humain – homme et femme il les créa! C’est dire que l’aide incarnée par la femme ne signifiera aucune sujétion, symbolisant plutôt celle de l’Aidant par excellence, Dieu, Ezer, qui signifie aussi bien secours qu’aide.
À l’homme il faut, pour découvrir la part de divin qui est en lui, sa propre « âme vivante » cet autre lui-même qui doit faire office de révélation : « Tu es, donc j’existe ! Voici l’os de mes os et la chair de ma chair ».
Mais comme pour toute grande révélation, celle-ci ne peut être saisie dans son origine ; il faut que les yeux de l’homme soient d’abord fermés, ici par endormissement, afin que la grâce soit donnée, et que la femme vienne à sa rencontre!
Alors il peut quitter ce qu’il était, ce qui le clouait à son destin, pour découvrir la liberté du féminin, et la somptueuse joie de donner la vie, avec celle qu’il nomme enfin Eve, la mère de tous les vivants.
Nous prions au féminin avec ce texte de la règle des diaconesses de Reuilly.
Deviens vivante et reste vivante.
L’Esprit de Dieu t’invente à tout instant.
Repousse la tentation de t’immobiliser dans les choses comprises
Même parmi les plus grandes et les plus belles.
Reçois chaque jour le don de nouveauté de Dieu et de tes frères.
Donne force et stabilité à ton engagement
Mais ne l’enferme pas dans des formules ou des habitudes dépourvues de vie.
Les cellules de ton corps à tout instant se modifient
Et l’ordre du monde se découvre sans cesse.
Comment la vie divine que t’infuse l’Esprit serait-elle moins créatrice ?
Avance vers ce Dieu toujours plus grand
Ce Dieu sans frontières.
Il t’a enclose dans des limites
Mais leur espace est si vaste que tu n’en feras pas le tour sur cette terre.
Laisse-toi gagner par l’admiration
Et connais avec tous les saints
Quelle est la largeur, la hauteur, la longueur et la profondeur de l’amour de Dieu
Qui surpasse toute connaissance.