Méditation du jeudi 30 mai 2019. Nous prions pour nos envoyés à Haïti et au Cameroun.
© PixabayLes membres du Conseil devinrent furieux en entendant ces paroles et ils grinçaient des dents de colère contre Étienne.
Mais lui, rempli du Saint-Esprit, regarda vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Il dit : « Écoutez, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Ils poussèrent alors de grands cris et se bouchèrent les oreilles. Ils se précipitèrent tous ensemble sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et se mirent à lui jeter des pierres pour le tuer. Les témoins laissèrent leurs vêtements à la garde d’un jeune homme appelé Saul. Tandis qu’on lui jetait des pierres, Étienne priait ainsi : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! » Puis il tomba à genoux et cria avec force : « Seigneur, ne les tiens pas pour coupables de ce péché ! » Après avoir dit ces mots, il mourut.
Et Saul approuvait le meurtre d ‘ Étienne.
Le même jour commença une grande persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous les croyants, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les régions de Judée et de Samarie. Des hommes pieux enterrèrent Étienne et pleurèrent abondamment sur sa mort. Saul, lui, s’efforçait de détruire l’Église ; il allait de maison en maison, en arrachait les croyants, hommes et femmes, et les jetait en prison. Ceux qui avaient été dispersés parcouraient le pays en annonçant la Bonne Nouvelle. Actes 7,54-8,4
© PixabayEtienne a été ordonné diacre, avec 6 autres hommes. Même si le ministère diaconal est consacré au service, plutôt qu’à l’enseignement et à la prédication, l’exemple d’Etienne nous montre que le feu de l’Esprit dépasse les distinctions, car il vient de lui inspirer un grand enseignement sur l’histoire sainte et la personne de Jésus-Christ ! C’est un croyant fervent qu’on a entendu, passionné par le Christ, et qui s’identifie à lui jusqu’à donner sa vie pour l’évangile et en mourir comme lui, après avoir invoqué la miséricorde de Dieu sur ses bourreaux.
Mais qu’est-ce qui provoque la fureur des membres du conseil ? Et la haine de Saul envers les chrétiens ? Question essentielle, qui résonne toujours aujourd’hui dans nos vies. Qu’est-ce qui est capable d’éveiller chez l’humain une colère telle qu’il devient capable de tuer, au mépris de l’interdit de meurtre reçu du Décalogue ? Une institution qui prend peur pour elle-même peut devenir coercitive. Face à des personnes faisant preuve de liberté personnelle et de courage pour exprimer leur pensée, leur foi, l’institution réagit parfois de manière violente, pour les faire taire à n’importe quel prix. Mais une foule peut se montrer pire qu’une institution, aveugle et brutale contre un bouc émissaire.
Et Saul de Tarse ? Pourquoi approuve-t-il le meurtre d’Etienne ? Pourquoi participe-t-il à la persécution des chrétiens ? Est-il jaloux de cette passion qu’il ne comprend pas et qui deviendra bientôt la sienne ? Sa violence n’est pas du tout accordée à l’enseignement de son maître le pharisien Gamaliel, qui est un homme ouvert et respectueux des autres.
Tous nous devons être conscients de cette obscure capacité de violence qui est en nous, et qui peut chercher à se déployer, au moment où nous sommes touchés, contrariés, blessés dans nos intimes convictions, dans notre identité, ou bien entraînés dans la passion haineuse d’une foule. Ce n’est qu’en prenant conscience que nous pouvons lutter, par la prière, la réflexion, et l’action positive.
Nous prions pour nos envoyés à Haïti et au Cameroun.
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour que nous puissions devenir un peuple de non-violence évangélique, demandant à Dieu de désarmer nos cœurs de la violence qui existe en nous que nous puissions être non-violents envers nous-mêmes et envers toute personne jusqu’à la fin de notre vie, nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour que nous puissions pratiquer la non-violence comme Jésus, arriver à comprendre et obéir à ses commandements de non-violence : « Remets ton glaive dans le fourreau », « Soyez miséricordieux comme Dieu » et « Aimez vos ennemis », nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour que nous puissions en arriver à connaître et à adorer Dieu comme un Dieu de paix et de non-violence qui « fait lever son soleil sur les bons et sur les mauvais, fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », que nous puissions devenir des bâtisseurs de paix qui aident à en finir avec la guerre, à créer une culture de non-violence et ainsi accomplir notre vocation de fils et filles bien-aimés du Dieu de paix, nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour les Églises, qu’elles forment une communauté universelle qui témoigne de la non-violence évangélique, que jamais plus elles ne bénissent la violence ou ne justifient la guerre, qu’elles puissent soutenir et bénir les campagnes pour la justice et la paix et que toujours, elles enseignent, pratiquent et incarnent la non-violence de Jésus, nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour une fin à la guerre, à la pauvreté, à la famine, au racisme, au sexisme, aux exécutions, à la torture, à l’avortement, aux armes nucléaires, au réchauffement de la terre et à la violence de toutes sortes, nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Pour l’arrivée d’une nouvelle génération de bâtisseurs de paix, pour de nouveaux enseignants, des prophètes, apôtres, champions et saints de la non-violence évangélique, qui nous amèneront à rejeter la guerre et les armes nucléaires, à nous réconcilier les uns avec les autres et à créer une nouvelle culture de paix et de non-violence, nous prions :
“Dieu de Paix, écoute notre prière.”
Dieu de paix, merci d’écouter nos prières, celles que nous portons dans nos cœurs ainsi que les prières de l’humanité tout entière. Nous te les offrons au nom de Jésus, le non-violent. Amen.