Méditation du jeudi 6 décembre 2018 : en ce temps de l’Avent nous prions avec nos envoyés au Cameroun.

 

La quinzième année du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque du territoire de l’Iturée et de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l’Abilène, et Anne et Caïphe étaient grands-prêtres.

C’est alors que la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert, et Jean parcourut toute la région du Jourdain; il prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés, conformément à ce qui est écrit dans le livre des paroles du prophète Esaïe: C’est la voix de celui qui crie dans le désert:
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez ses sentiers droits.
Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées;
ce qui est tortueux sera redressé et les chemins rocailleux seront aplanis.
Et tout homme verra le salut de Dieu. » Luc 3,1-6

 


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Y a-t- il un sens à l’histoire des hommes et du monde ? Une direction ? Un destin déjà scellé ou un horizon encore indéchiffrable ?

Le prophète n’est ni un savant, ni un astrologue, qui essaierait de répondre à ces questions à partir de calculs ou d’observation. Le prophète est un être entièrement requis par sa sensibilité à Dieu. Sensibilité au besoin de Dieu : besoin que Dieu a de l’humain, que l’humain a de Dieu, et que la création tout entière a de Dieu.

Et il prête son corps, son cœur, son esprit, sa gorge, sa bouche, sa vie à l’expression de ce besoin. De tout son être il dit une Parole de Dieu, il annonce un événement de l’âme du monde.

Et sa voix porte, même dans le désert, car elle doit pouvoir réveiller, chez ses contemporains, ce même besoin de l’homme, de Dieu, et de la création.

Le prophète veut éveiller en chacun cette nécessité vitale du Dieu de justice et de bonté, enfouie sous l’oubli, les petites affaires et les grands désespoirs de l’existence, l’horloge du temps qui tourne en rond.

C’est cette possibilité d’éveil qu’exprime Jean le baptiste, à l’instar de tous les prophètes qui l’ont précédé, quand il propose haut et fort le baptême de repentance pour le pardon des péchés. Depuis les rives du Jourdain il fait entrevoir l’aube nouvelle, la pleine réconciliation offerte, entre Dieu, l’humanité, et toute la création.

 

 


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En ce temps d’Avent, nous prions pour nos envoyés au Cameroun.

Marchons ensemble
Que les plus vigoureux attendent et aident ceux qui sont à la traîne.
Que les plus solitaires se tournent vers les autres.
Que les plus faibles osent s’appuyer sur ceux qui tendent la main.
Que les plus inquiets te fassent confiance,
Car c’est toi Seigneur qui nous mets en route.

Marchons ensemble
Que les plus actifs s’arrêtent pour réfléchir et évaluer.
Que les plus négligents reprennent courage
Et entendent l’appel que tu leur lances.
Que les plus sceptiques se laissent pénétrer de ton esprit.
Car c’est toi Seigneur qui nous mets en route.

Marchons ensemble
Que les plus fidèles voient leur foi raffermie
Que les plus étrangers sentent accueillis et utiles à tous.
Que les plus délaissés sachent que le monde a besoin d’eux
Que l’Eglise a besoin d’eux que Tu as besoin d’eux
Car c’est toi Seigneur qui nous mets en route.

Marchons ensemble
Que les plus bavards se taisent pour écouter les autres.
Que les muets sachent que leur façon de communiquer sera entendue.
Que ceux que l’on n’écoute jamais sachant qu’un effort sera fait pour prendre leur parole en compte.
Car c’est toi Seigneur qui invites à libérer la parole.
Marchons ensemble dans le monde d’aujourd’hui.
Marchons ensemble tous avec toi Seigneur.

Francine Robillot ( liturgie de la semaine Ceeva 2011)

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