La situation est préoccupante mais pas désespérée pour Jean-Louis. En effet, l’état marocain a lancé récemment une deuxième campagne de régularisation. Plus de 17 000 demandes ont déjà été reçues pour cette nouvelle vague de régularisation. Ce qui est nouveau, c’est que de plus en plus mineurs non accompagnés figurent parmi les migrants.
Le CEI fait partie des organismes instructeurs. Face à la diversité des situations, il met en place des réponses adaptées aux besoins.
Les aides sont d’abord, des aides d’urgence médicale, alimentaire ou d’hébergement. Le CEI achète notamment des bâches plastiques pour construire des cabanes. A Fès, où ils sont nombreux désormais, les terrains vagues et les abords des gares accueillent ces camps officieux.
L’aide accordée à ceux qui restent plus longtemps concerne les projets professionnels : acheter du matériel pour se lancer dans une activité de plomberie ou de peinture par exemple.
Un programme de formation pour les jeunes a été mis en place par Brot fur die Welt et Evangelische Kirsche de Rhénanie (EKIR). La scolarisation des enfants de migrants a également son programme, financé par l’école du dimanche des Eglises de France. Ce programme vise à scolariser ces enfants dans les écoles privées, pour des raisons linguistiques et de formalités administratives, un point qui devrait être résolu dans les mois à venir.
Jean-Louis Ntoumba a rappelé également que le problème n’était pas seulement celui du Maroc mais aussi celui de tous les pays concernés, pays d’origine et de destination,
qui doivent prendre en charge leurs responsabilités.