» Je suis arrivé à Madagascar le 8 septembre dernier, mais j’ai commencé ma mission fin septembre.  Cet intermède m’a permis d’appréhender le malagasy assez rapidement. La mission d’animateur/répétiteur, pour laquelle je suis parti, est en fait plus complète : enseignant le français le matin dans l’école Akanisoa, je suis répétiteur particulier le soir avec les orphelins et animateur à mes heures (non pas perdues) avec les enfants de l’orphelinat.

Les raisons de mon départ en mission sont multiples. Je souhaitais, tout d’abord, retrouver mon amie. J’étais également attiré par le service civique, j’ai donc choisis d’orienter mes recherches dans ce sens. L’offre du Defap correspondant à mes compétences et à mes attentes, j’ai postulé.

 

Samy Chenuelle dans les jardins du Défap en juillet 2016, DR

 

Pour mener à bien ma mission, la compréhension des objectifs et attentes des différents acteurs est essentielle. Le Défap et le contrat du service civique axent ma mission sur l’animation et les cours du soir. Je passe donc une grande partie de mon temps libre avec les enfants pour jouer, chanter, discuter (ce qui n’est pas pour me déplaire). La directrice et les institutrices de l’école attendent de moi une approche plus scolaire. J’ai préparé des cours du matin pour les classes primaires selon leurs conseils et leurs fonctionnements. J’ai aussi pris en compte les attentes très différentes des enfants. Certains veulent des cours alors que d’autres préfèrent des activités ludiques. Mais il y a aussi, bien évidemment, mes attentes, mes souhaits et mes choix pédagogiques qui rentrent en compte.

Je travaille actuellement avec les enfants sur un échange de courrier avec des classes françaises pour faire découvrir d’autres manières de vivre l’école et d’autre façon de vivre le quotidien. Je prévois également d’écrire une chanson, emblème d’Akanisoa, avec les enfants de l’orphelinat.

 

Samy et les 4 classes de l’école, février 2017, DR

 

Cette mission est très enrichissante, notamment dans le domaine de l’éducation, qui m’était jusqu’alors inconnu. J’espère réellement pouvoir réutiliser ces nouvelles compétentes dans l’avenir. Elle me permet aussi de me confronter à mes propres limites, mais de manière positive grâce à la bienveillance des institutrices. Enfin, le contact avec les enfants d’Akanisoa s’est très rapidement bien passé et cela a créé une ambiance très chaleureuse entre nous.

Ma mission est marquée par la complicité. Cette complicité qui se crée au fil du temps, au fil de ces moments anodins et du partage.

Six mois après mon arrivée, je suis heureux de mon choix. »

 

 

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