Quinze c’est le nombre d’adolescents alsaciens venus découvrir le Défap le 15 février dernier. Originaires de la banlieue ouest de Strasbourg, les jeunes membres de ce groupe de catéchumènes ont visité la maison du service protestant de mission. Un périple culturel qui a mis en lumière l’histoire des missionnaires protestants mais aussi éveillé la curiosité des jeunes visiteurs pour les envoyés actuels.
Ce jour-là, le rendez-vous était donné dans la chapelle. Accompagnés de leurs quatre accompagnateurs, les jeunes adolescents des paroisses protestantes du consistoire d’Ittenheim étaient tous présents. Pour les accueillir, trois membres du Défap encadraient le groupe : le pasteur Florence Taubmann, responsable de l’animation France-Jeunesse, Laura Casorio, responsable des envoyés, et Claire-Lise Lombard, responsable de la bibliothèque et des archives.
Avant le démarrage de la visite, une discussion avec les jeunes s’initie et une réflexion sur le sens des mots « mission » et « vocation » fait débattre la jeune assemblée. « Pourquoi part-on en mission à votre avis ? », questionne le pasteur Florence Taubmann. « Pour transmettre », répond un jeune du groupe. Ses voisins réagissent : « Oui, les pasteurs ont comme mission d’enseigner la religion. Et chaque pasteur a une sensibilité différente et une raison différente ».
Le pasteur Florence Taubmann évoquant la notion de « mission », 2017, DR
Le pasteur poursuit. « En effet, dans cette idée de mission, d’être envoyé vers nos frères de partout, il y a cette idée que la communication peut dépasser toutes les frontières. La mission : c’est le coeur de la vocation de cette maison », conclut Florence Taubmann.
Jeu autour du mot « mission », 2017, DR
Laura Casorio définit alors le terme « Défap » avec les adolescents, qui se sont déjà informés avant d’arriver à Paris. « On a cherché dans Wikipédia et on a visité le site internet du Défap », explique l’une d’entre eux. Claire-Lise Lombard invite alors les jeunes alsaciens à découvrir la maison de l’intérieur. Elle tient dans ses mains les plans d’origine de l’édifice. Certains jeunes consultent des livrets avec des photos du bâtiment. « A travers cette visite, vous suivrez notre histoire et celles de nos missionnaires », poursuit Claire-Lise Lombard.
Un des jeunes alsaciens feuillette les illustrations du bâtiment du Défap, 2017, DR
La visite est lancée. Le groupe se déplace de pièce en pièce, en suivant avec intérêt chaque explication pour les lieux visités.
Chapelle, salon rouge, bibliothèque, bureaux, salle de cours, musée…la visite est riche et toujours orientée autour des missionnaires, des lieux de mission et des objets rapportés par les envoyés. Claire-Lise Lombard ne manque pas l’occasion de partager avec les jeunes des anecdotes sur la maison. « Aujourd’hui on appelle cette salle le musée, mais au départ il y avait un grand musée dans la chapelle avec les objets rapportés par de nombreux missionnaires. Ces objets ont été depuis transmis à des grands musées ».
Claire-Lise Lombard lors de la visite de la bibliothèque, DR, 2017
Deux heures plus tard, la visite s’achève et les jeunes alsaciens se retrouvent tous dans la chapelle. Ce périple leur a permis de s’ouvrir aux cultures d’ailleurs comme celles du Gabon, du Lesotho, de la Polynésie ou encore de Madagascar. De leurs côtés, les accompagnateurs sont aussi comblés par la découverte du lieu. Pour le pasteur Caroline Ingrand-Hoffet, qui avait déjà accompagné un groupe cinq ans auparavant, c’est aussi une occasion privilégiée de concrétiser la notion de mission. « Le mot ne veut pas dire grand-chose pour eux ou alors ça peut avoir une connotation négative , explique t-elle. « Ici cela montre ce qu’est la réalité d’aujourd’hui des envoyés. C’est devenu quelque chose de positif et de très intéressant. A travers ce type de visite, on sème aujourd’hui quelque chose et, qui sait, cela développera peut-être des vocations de missionnaires plus tard ».
Le pasteur Caroline Ingrand-Hoffet, accompagnatrice du groupe alsacien, 2017, DR
Suite à cette expérience, le Défap a prévu d’accueillir davantage de jeunes avec leurs pasteurs ou animateurs dans cette maison commune qu’est le service protestant de mission. Des week-ends et mini-séjours « découverte » sont déjà en préparation pour la rentrée prochaine.