Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un.
Jean 10,28-30
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Jésus enseigne souvent par paraboles afin de rendre plus accessible la réalité de l’amour de Dieu, et d’en montrer la dimension concrète. Mais dans l’évangile de Jean, il ne se contente pas d’offrir des images du royaume de Dieu, il se sert de métaphores pour parler de lui-même : le cep, le pain de vie, la porte…
Avec le berger nous retrouvons une image de Dieu, celle qui ouvre le psaume 23. Figure rassurante et en même temps nomade, le berger entretient une relation de confiance mutuelle avec son troupeau. Sans lui les bêtes se dispersent et cessent de former communauté à moins d’être contenues dans un enclos. Avec lui elles savent où elles vont et ne se perdent pas. Mais sans troupeau qu’advient-il du berger ? Nous pouvons en avoir quelque idée si nous songeons à ce reportage diffusé il y a quelques temps sur une femme du Mozambique ayant perdu ses bêtes à cause de la sécheresse. Perte économique, angoisse de la faim et de l’avenir, mais aussi sentiment de solitude et de deuil.
Finalement nous voir ramenés à la condition animale de brebis est une belle et douce chose, car cela simplifie l’idée parfois un peu compliquée que nous avons de la foi. Tss tsst fait le berger et nous sentons qu’il est là ; nous pouvons bêler de contentement ou d’inquiétude, il nous comprend. Il sifflote ; nous trottinons un peu plus vite. Il chante nous sourions dans notre barbichette… Nous levons vers lui des yeux d’enfants et nous nous réchauffons à sa main parfois rugueuse. Et ceci-figurez-vous, est un avant-goût de la vie éternelle ! O Jésus que notre joie demeure ! Alléluia !
Prions pour nos envoyés du Congo-Brazzaville et pour le peuple congolais
Seigneur, donne-moi de voir les choses à faire sans oublier les personnes à aimer,
Et de voir les personnes à aimer sans oublier les choses à faire.
Donne-moi de voir les vrais besoins des autres.
C’est si difficile de ne pas vouloir la place des autres,
De ne pas répondre à la place des autres,
De ne pas décider à la place des autres.
C’est si difficile, Seigneur, de ne pas prendre ses désirs pour les désirs des autres,
Et de comprendre les désirs des autres quand ils sont si différents des nôtres
Seigneur, donne-moi de voir ce que tu attends de moi parmi les autres.
Enracine au plus profond de moi cette certitude qu’on ne fait pas le bonheur des autres sans eux…
Seigneur, apprends-moi à faire les choses en aimant les personnes.
Apprends-moi à aimer les personnes pour ne trouver ma joie qu’en faisant quelque chose pour elles, et pour qu’un jour elles sachent que Toi seul, Seigneur, es l’Amour.
Norbert Segard 1922-1981 physicien et homme politique français
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