L’assemblée générale du Défap a eu lieu le 12 mars 2016 dans sa maison mère, au 102 boulevard Arago. Cette journée a permis de faire le point sur les choix effectués durant l’année passée et de dessiner les perspectives à venir pour la période 2015-2018.

La méthode a quelque peu changé depuis la naissance de la Société des missions évangéliques de Paris (SMEP), au XIXème siècle, mais l’enthousiasme est resté le même. Et c’est sous un ciel printanier que nous avons commencé cette belle journée, guidés pour le culte par le pasteur Jean-Luc Hauss.

Chacun s’est saisi de son petit papier vert pour effectuer le premier vote. Ordre du jour : adopté. Compte-rendu de l’assemblé générale 2015 : adopté. Les questions étaient nombreuses, qu’il s’agisse de l’organisation des délégués, de l’évolution des outils de communication, des résultats des comptes ou encore de la mise aux normes des locaux.

 

Vote au moment de l'AG, DR

Vote au moment de l’AG, DR

 

Bertrand Vergniol, secrétaire général du Défap, nous a présenté son rapport. Il a rappelé en introduction cette belle et triste histoire portée par l’image symbolique du certificat de liberté. « Une histoire emblématique de ce qu’est la mission, hier et aujourd’hui. Une histoire d’hommes et de femmes, d’horizons lointains et de salles paroissiales. » Derrière le secrétaire général, c’est le pasteur qui nous invite à repenser notre action : « Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que la mission ? Quel est l’horizon de nos actions ? ».

Son souhait ? « Engager le Défap vers une nouvelle croissance du nombre des envoyés et particulièrement dans le cadre des Églises fondatrices », maintenir les contributions et la capacité d’action du Défap, retrouver des moyens conformes à son activité et à son avenir ». Dire la mission, communier avec les Eglises sœurs, assurer la formation théologique et missiologique, participer à la solidarité et proposer, encore et toujours l’hospitalité, voici les engagements du Défap. Et pour l’aider dans cette tâche ambitieuse, un réseau international unique, composé d’hommes et femmes sur le terrain.

 

Discours de Bertrand Vergniol, DR

Discours de Bertrand Vergniol, DR

 

Laura Casorio, en charge des envoyés, a ensuite pris la parole, évoquant l’évolution de leur statut. Si l’on ne prend en compte que les envois longs, dix mois et plus, ils sont une centaine sur le terrain (c’est-à-dire les personnes sous contrat et leurs ayants-droit). Plusieurs types de contrats sont proposés, selon les besoins. Alors que les plus jeunes sont recrutés pour leur savoir-être, dans une volonté d’échange entre Eglises, les actifs déjà formés sont chargés d’une mission sur place répondant à un besoin précis.

Laura en a profité pour rappeler également le coût moyen d’un VSI, soit entre 12 000 et 15 000 euros, financés en partie par l’Etat et en partie par les partenaires. Trois postes sont à ce jour entièrement financés par le Défap.

Son analyse nous a amené à constater une évolution majeure dans la gestion des envoyés. Sur les vingt dernières années, on note une baisse significative de la durée des missions. Alors qu’autrefois on s’engageait sur des périodes de trois à cinq ans, on part désormais pour une ou deux années. Preuve que la démarche s’inscrit désormais dans un parcours de vie mieux défini.

 

Ce fut ensuite au tour de Claire-Lise Lombard, bibliothécaire du Défap, de prendre la parole. Sa présentation était axée – centenaire oblige – sur la période 1914-1918. Un temps trop court pour aborder plus aisément cette histoire commune qu’a partagée la SMEP avec les jeunes gens de cette époque tragique. L’absurdité et l’espérance ont navigué côté à côte durant quatre longues années. L’assistance a été invitée à découvrir le Je serai fusillé, de Jean-Philippe Guiton.

 

Après une courte pause, ce fut au tour du président de DM-échange et mission, Etienne Roulet, de prendre le micro. Une brève présentation pour rappeler le statut de cette association suisse et son histoire, commune et en partie héritière de celle de la SMEP, ses chantiers en cours et son approche budgétaire.

 

Déjeuner, DR

Déjeuner, DR

 

Le pasteur Jean-Luc Blanc, en charge du service Relations et Solidarités Internationales, a présenté le rôle majeur du Défap auprès des boursiers. Actuellement au nombre de huit, sous divers contrats, ces étudiants s’impliquent dans une recherche indispensable à leur mission future. Les questions liées au dialogue interreligieux concentrent une grande partie de leurs intérêts. Il faut également noter la force extraordinaire du réseau constitué par les anciens boursiers, dont certains sont même déjà en retraite. Ils ont tous eu, dans leurs pays respectifs, des responsabilités : doyen de faculté de théologie, dirigeants au sein d’Églises… Le Défap a ouvert des horizons, propices à l’acculturation, et les boursiers d’hier ont su saisir cette chance. Certains publié des articles ou des livres, en Afrique comme en Europe, d’autres ont créé des amicales, etc.
Depuis 2004, le Défap finance directement des boursiers et cherche activement du financement pour poursuivre ce projet indispensable.

 

Déjeuner, DR

Déjeuner, DR

 

Florence Taubmann, pasteur en charge du service Animations, a évoqué le prochain forum du Défap qui se déroulera à Sète du 28 au 30 octobre 2016. Membres de la Cevaa et équipes régionales y sont conviés. Ce sera l’occasion d’encourager la mission et de promouvoir le volet formation. Deux temps forts sont au programme : le premier, « Foi dans la mission, quels sont nos parcours ? » nous permettra de réfléchir à notre élan missionnaire, d’un point de vue personnel et via la collectivité. Le second, « Urgence missionnaire », sera placé sous le signe d’une lecture interculturelle et intertextuelle de la Bible. Conférences et ateliers viendront rythmer cette rencontre.

 

Le message du président, le pasteur Jean-Arnold de Clermont, a rappelé à tout le monde l’importance de la mission dans la vie de chacun, comme dans la vie d’une paroisse. « La mission est écoute et partage ; elle est découverte, attention et ouverture ; elle est appel à sortir de nous-même pour nous ouvrir aux autres ; elle est tout le contraire de l’indifférence », a-t-il conclu.

 

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