Le responsable des jeunes de l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC), Félix Nkam, était présent à la COP21 qui s’est terminée le 12 décembre 2015 à Paris. Cette participation est l’expression d’un engagement fort de l’EEC dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Quelques mots sur Félix
Félix est responsable des jeunes de l’EEC, en charge des projets, des programmes et des finances. C’est dans ce cadre qu’il s’occupe du programme pour la protection de l’environnement.
Mais ses fonctions ne s’arrêtent pas là. Il a participé, en tant que coordinateur, à la création d’un réseau de jeunes protestants d’Afrique Centrale, impulsé par la Cevaa.
Il est également représentant des jeunes d’Afrique au conseil de la VEM (Vereinte Evangelische Mission*). Il s’est ainsi rendu au Rwanda et au Congo, pour des formations sur la résolution pacifique des conflits.
* Mission évangélique unie, institution protestante allemande
Félix Nkam à la COP21, DR
Un engagement et des actes
En parallèle de la COP21 se tenait fin novembre la réunion des jeunes pour le climat, la COY11 (Conference of Youth). Intervenant, Félix a présenté la lutte contre les changements climatiques dans le cas des jeunes chrétiens. Il a été choisi pour représenter cette instance à la COP21.
De tous les jeunes présents, il était le seul à être issu d’un mouvement chrétien protestant d’Afrique centrale. L’idée lui est d’ailleurs venue d’organiser un forum de restitution pour informer ses jeunes concitoyens de la sous-région. Sa première action sera l’envoi d’un rapport sur l’événement.
La COY11 est constituée de jeunes volontaires qui œuvrent pour une prise de conscience globale des problématiques environnementales. Ils ont désormais la caution de certaines associations, le label COP21, et ont pu remettre à Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, leur mémento.
La parole, un outil inestimable
Félix insiste sur la nécessité pour les jeunes d’entreprendre eux-mêmes des actions. Il cite ce proverbe : « si chacun balaie devant sa porte, tout le village sera propre ». « Chacun doit entreprendre des choses dans sa localité », ajoute-il.
L’Eglise Evangélique du Gabon soutient ces projets. Elle a organisé une rencontre de jeunes, membres de la Cevaa, afin de parler, entre autres, des changements climatiques.**
Pour Félix, ce dialogue est indispensable : les jeunes doivent se rencontrer, échanger sur leurs expériences et trouver des activités de mobilisation pour modifier les comportements.
Le groupe de jeunes de la COY11, DR
Félix a retenu deux choses importantes de la COY11 et de la COP21 :
– Le besoin d’entreprendre des actions personnelles et locales, sans attendre les accords. Il existe une « urgence environnementale » au niveau des localités, il faut y répondre par des actions, notamment des jeunes ;
– La nécessité d’organiser, au niveau de l’Eglise Evangélique du Cameroun, une journée internationale pour l’action climatique, afin de faire de la sensibilisation, avec l’appui des médias : camps de vacances écologiques, actions de reboisement etc.
On ne peut pas se passer de la communication et de l’information si l’on veut que les comportements changent, conclut Félix. Ce sont les petits agriculteurs qui sont les premiers touchés par les changements climatiques, et il faut les aider.
Son idée : créer un poste au niveau de l’Eglise, pour traiter des enjeux liés à l’environnement et protéger cette création que nous transmettrons à nos enfants.
Lisez le manifeste de la COY11