Ce voyage fut l’occasion pour le pasteur Bertrand Vergniol d’effectuer trois visites dans des organismes importants du protestantisme en Haïti.

 

 

 

Voyage à Haïti

Bertrand Vergniol à Haïti ©

La Fédération Protestante de Haïti (FPH)

 

Le secrétaire général a été accueilli par la FPH, organisme proche de la FPF.

En plus d’un accompagnement fraternel et d’un soutien institutionnel, le Défap possède trois dossiers importants avec la FPH.

 

Premier dossier : la mise en place d’un temps de célébration du bicentenaire du protestantisme en Haïti – qui fut introduit par un missionnaire français. Ce sera aussi l’occasion d’un temps d’information sur ce qu’est le protestantisme dans le pays. Côté français et haïtien, deux personnes vont suivre ces préparatifs de manière précise : une délégation de la FPF devrait se rendre en Haïti pour participer à ces célébrations.

Le Défap a convié la FPH à remplir des dossiers de demande de bourses pour envoyer en France des étudiants en théologie. L’institution a également invité la FPH à faire des demandes pour que des enseignants français en théologie viennent apporter leur compétence spécifique en Haïti pendant quelques semaines.

 

La FPH souhaite également que des ouvrages de prédication soient publiés, pour aller au-delà de la tradition orale : le Défap s’est engagé à la mettre en contact avec la maison d’édition Olivétan.

 

Fédération des Ecoles Protestantes en Haïti (FEPH)

 

La rencontre avec la FEPH, à Port-au-Prince, fut l’occasion pour Bertrand Vergniol de rendre visite à deux envoyées du Défap : Claire Chappuis, médecin à la mission Eben-Ezer des Gonaïves, et Marie-Bénédicte Loze, conseillère technique auprès de la FEPH.

La FEPH représente 300 000 élèves, 15 000 enseignants, 3000 écoles, soit entre 30% et 40% des enfants scolarisés en Haïti.

 

Le secrétaire général a visité la mission Eben-Ezer (college, hôpital, terrain agricole et maison d’enfants) et a passé beaucoup de temps avec le directeur de la FEPH, Christon Saint-Fort, et Marie-Bénédicte Loze, pour faire le point sur le travail qu’elle accomplit et envisager avec elle un prolongement de son mandat.
Le Défap veut élaborer avec la FEPH une perspective de collaboration sur les cinq ans à venir et essayer d’établir des liens de coopération allant au-delà du temps de présence du volontaire.

Celle-ci apporte un appui technique, participe au bon fonctionnement de la Fédération et met en place des opérations de lever de fonds.

 

Œuvres sociales

 

Le Défap possède des relations avec plusieurs œuvres sociales en Haïti, certaines en lien avec la FEPH.

 

Mise à part sa visite à la Mission Eben-Ezer, Bertrand Vergniol est allé voir deux organismes :

– un organisme adventiste qui a une activité sociale très importante en termes de mise en place de latrines, de reboisement, d’équipement scolaire, de soutien aux populations en cas de désastre (ADRA-Haïti) ;

– la MISSEH : mission évangélique qui s’occupe principalement des populations déplacées et en particulier des problèmes autour des populations d’origine haïtienne qui vivent en République dominicaine, en risque de subir des sévices.

 

Être présent pour les Haïtiens

 

Cette visite pastorale avait pour but de mieux connaître la situation du pays et de sa population. Elle n’est pas un hasard : le soutien institutionnel à la FPH fait partie des priorités du programme 2015-2018 du Défap.
Le secrétaire général du Défap considère que porter cet aspect du programme n’est possible que par la connaissance des gens sur place.

Il est revenu avec l’idée que « nous devons être proches des Haïtiens ». Leur histoire est « souvent douloureuse et ils attendent de nous que nous soyons à leurs côtés. Au-delà de l’aide financière, il faut leur montrer notre fraternité, développer une présence pour être avec eux ».

Lors du terrible séisme de janvier 2010, des grosses sommes d’argent ont été envoyées. Et si la population est reconnaissante, la priorité aujourd’hui pour les Haïtiens est « la capacité de se développer par eux-mêmes ». Il est nécessaire qu’ils retrouvent « confiance en eux et en leurs leaders ».
Les Haïtiens doivent « prendre leur destin en main », conclut Bertrand Vergniol.

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