« Son disciple Jean dit à Jésus : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n’est pas contre nous est pour nous. Et quiconque vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.
Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer. » Marc 9,38-42
Source : Pixabay
Attention au purisme ! Il peut devenir aussi dangereux qu’un excès de superstitions, et générer intolérance, idolâtrie et fanatisme. Sur le plan moral, c’est souvent le fait des tartuffes, prêts à imposer aux autres ce qu’ils négligent d’accomplir. Sur le plan religieux cela peut conduire à l’intégrisme et à l’inquisition et sur le plan politique à la terreur et au totalitarisme ! Même des gens de bonne foi, convaincus d’une vérité qui les a convertis, peuvent se laisser entraîner, par peur du laxisme ou du relativisme, à une pratique pétrie d’intolérance.
Sans aller aussi loin, on entend souvent, dans notre contexte de pluralisme culturel, critiquer telle manière de lire la Bible, telle façon de prier ou de chanter, tel rite ou telle absence de rite …. Poussant le jugement jusqu’à dire que les autres ne sont pas des chrétiens comme il faut.
Alors vive Jésus quand il nous ramène à l’essentiel : « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. » « Aime et fais ce que tu veux ! » dira Saint Augustin.
Contre le purisme Jésus nous invite à la droiture, et sur un ton rude : aucune tolérance pour les comportements qui pourraient scandaliser les cœurs simples de l’Evangile. C’est-à-dire tout ce qui, en contradiction flagrante avec la justice et l’amour de Dieu, choque, fait tomber, pervertit, apparaît comme un véritable contre-témoignage. En un mot : la corruption, sous toutes ses formes ! Plutôt qu’être corrompu et que corrompre mieux vaudrait finir au fond de la mer… car la corruption menace la stabilité du monde.
Dans la conscience de notre responsabilité de témoins et dans la reconnaissance pour la multitude des expressions de la foi, nous pouvons prier avec ces mots :
LES MAINS JOINTES
Fais, Seigneur, se joindre toutes les mains, pour rendre plus humain le sol où tu insufflas la vie à un homme que tu modelas.
Que nous prenions ta main noire, Seigneur, pour que la terre porte les fruits de l’espoir.
Que nous prenions ta main jaune, Seigneur, pour que le monde reste jeune et que chacun gagne dignement son pain.
Que nous prenions ta main blanche, Seigneur, pour que les bourgeons qui portent joie et justice éclosent sur toutes les branches.
Que nous prenions ta main rouge, Seigneur, à la croisée des chemins,
pour que les hommes de l’Afrique,
de l’Asie, de l’Europe, de l’Amérique
de tous les temps, de tous les cieux,
cultivent ensemble, sur tous les continents
des chemins de développement,
des champs de prière et de dévouement.
Nabil Mouannès
Source : Pixabay