« En ce moment critique, dit la missive datée du 10 septembre 2015, la coopération œcuménique est particulièrement importante, et l’impact de nos actions sera d’autant plus grand si elles sont collectives. Nous devons donner un témoignage commun de compassion, de justice et de paix. »
Ce sont désormais plus de 300 000 personnes qui ont traversé la mer Méditerranée depuis le mois d’août dernier, dont un tiers via l’Italie. D’après le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 200 000 personnes sont arrivées sur les îles grecques.
« Nous appelons à la création d’un système d’asile à l’échelle européenne prévoyant des conditions décentes de réception des migrants, ainsi qu’un processus commun de répartition à l’intérieur de l’Europe qui mette la dignité humaine au centre des préoccupations », plaident les institutions. « Nous appelons les gouvernements à prendre leurs responsabilités, notamment à l’égard des mineurs et de toutes les personnes vulnérables ».
La lettre invite également les responsables des Églises à « faire pression sur leurs gouvernements respectifs et sur les autorités européennes » pour que les politiques migratoires soient profondément réformées et donnent enfin « priorité à l’hospitalité ».
Pour encourager tous les « hommes de bonne volonté », plusieurs exemples d’accueil réussi et de mouvements de solidarité avec les réfugiés sont cités, qu’ils aient eu lieu en Grèce ou en Hongrie, en Suède ou en République tchèque. Mais beaucoup reste encore à faire.
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