Quel a été votre ressenti sur le déroulement de l’AG ?

« C’était une bonne assemblée générale, pour une première raison : presque tout le monde était là. Les vingt-huit communautés avec lesquelles la Ceeefe est en lien étaient représentées par une ou plusieurs personnes, sauf une ou deux à cause de problèmes de visa.

 

Les gens éprouvent de l’intérêt pour ce genre de choses aussi parce qu’ils se retrouvent. Ce n’est pas qu’une question de sujet abordé, mais aussi un moment où elles peuvent raconter ce qui s’est passée dans leur communauté. C’est un moment de fraternité, d’échange, de convivialité.

 

Un autre critère qui montre que l’AG s’est bien passée et qui semble intéressant : les anciens étaient remplacés par des nouveaux, des jeunes. Il y a un renouvellement des délégués. »

 

AG Ceeefe ©

Assemblée générale de la Ceeefe, août 2015 ©

 

Quels étaient les principaux thèmes et objectif de cette AG ?

 

« Le principal objectif de l’AG, c’est la rencontre et la vie des communautés locales, de savoir ce qu’il s’est passé dans l’année. Il y avait des choses positives et d’autres négatives, notamment des moments de crises.

 

Un invité était présent à l’AG : le président de l’EPUdF, Laurent Schlumberger, qui a abordé le thème de « Imaginons un christianisme post-confessionnel », au-delà des étiquettes.

 

Un autre thème a été abordé par moi-même : celui de la crise.

 

Le thème des migrants a aussi été discuté avec la réalisation que les Eglises présentes ont été constituées par des migrants, notamment des personnes chassées de France au XVIIème siècle.

Au Maroc également, il y a une vague de migrants, et les Eglises sont des lieux d’accueil.

C’était un thème imprévu mais que l’actualité a un peu imposé. Il n’était pas prémédité. C’était une réaction à chaud sur l’actualité. »

 

Assemblée générale de la Ceeefe, août 2015 ©

Assemblée générale de la Ceeefe, août 2015 ©

 

Quelle(s) conslusion(s) tirez-vous de cette AG ?

 

« Il n’y a pas eu de grande décision ou conclusion, mais une idée plus concrète. Il y a un projet que nous souhaitons voir aboutir : la finition du temple de Djibouti. Nous avons redit notre souhait de le voir abouti. Il faut maintenant trouver des financements pour achever ce projet. Il y a eu un consensus sur la nécessité d’arriver à cet objectif et l’idée que cela représente un enjeu considérable de pouvoir établir un lieu de culte dans un pays musulman comme Djibouti. »

Dans son message lors de l’AG, Bernard Antérion insiste sur la notion de « crise », notamment avec les événements qui ont eu lieu à Paris début 2015. Il nous dit :

« La crise est toujours un moment difficile, parfois tragique, qui, avec un avant et un après, peut permettre de réfléchir, d’agir, afin de modifier nos pensées, nos comportements, nos visions du monde, notre regard sur les religions et sur le christianisme ici ou là menacé ; ce temps critique permet aussi de modifier encore nos actions et nos projets dans nos Eglises, dans nos manières d’être en relation avec les autres. Sujets de rêve possible, et de crise tout aussi possible, voilà notre condition dans la réalité quotidienne d’un monde globalisé où soudain nous pouvons être concernés, comme témoins, acteurs, sujets d’un changement toujours inattendu. »

 

Assemblée générale de la Ceeefe, août 2015 ©

Assemblée générale de la Ceeefe, août 2015 ©

 

Il conclut par un message d’espoir et de fraternité :

« Nous le savons bien, ce sont nos échanges, nos relations, nos interpellations au cours de ces deux jours qui sont décisives pour nos Eglises et nos engagements. Nous y puisons énergie, réconfort, réflexion. Ce sont ces temps particuliers que nous pouvons répercuter dans nos diverses communautés, dans nos villes et nos lieux qui peuvent faire rêver et qui sont à la croisée des crises du monde et au centre de nos temps de crises ecclésiales et personnelles. Nous sommes appelés à une fraternité renouvelée et reçue comme une grâce comme un don de Dieu pour nous. Comme aime à le dire Claire Sixt-Gateuille, nos communautés sont appelées, dans leur vie, à « honorer le passé, naviguer à travers les changements au présent et construire l’avenir ». J’aimerais avec vous retenir pour notre service ces trois verbes : honorer, naviguer et construire ! »

 

Lire le communiqué de presse de l’AG de la Ceeefe

Lire la prière à l’intention des Eglises locales de la Ceeefe

 

image_pdfimage_print