Pentecôte : l’Esprit de Dieu fait pétiller nos vies !

C’est pourquoi je tiens à vous l’affirmer :

Aucun être guidé par l’Esprit de Dieu ne peut s’écrier : « Maudit soit Jésus ! », et personne ne peut déclarer : « Jésus est le Seigneur ! », s’il n’est pas guidé par le Saint-Esprit.

Il y a diverses sortes de dons spirituels, mais c’est le même Esprit qui les accorde.  Il y a diverses façons de servir, mais c’est le même Seigneur que l’on sert. Il y a diverses activités, mais c’est le même Dieu qui les produit toutes en tous. En chacun l’Esprit Saint se manifeste par un don pour le bien de tous. L’Esprit donne à l’un de parler selon la sagesse, et à un autre le même Esprit donne de parler selon la connaissance. Ce seul et même Esprit donne à l’un une foi exceptionnelle et à un autre le pouvoir de guérir les malades. L’Esprit accorde à l’un de pouvoir accomplir des miracles, à un autre le don de transmettre des messages reçus de Dieu, à un autre encore la capacité de distinguer les faux esprits du véritable Esprit. A l’un il donne la possibilité de parler en des langues inconnues et à un autre la possibilité d’interpréter ces langues. C’est le seul et même Esprit qui produit tout cela ; il accorde à chacun un don différent, comme il le veut.

Eh bien, le Christ est semblable à un corps qui se compose de plusieurs parties. Toutes ses parties, bien que nombreuses, forment un seul corps. Et nous tous, Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps par le même Esprit Saint et nous avons tous eu à boire de ce seul Esprit. 1 Corinthiens 12,3-13

 


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L’Esprit de Dieu est sa respiration, créatrice de vie, inspiratrice de vérité et d’amour.
Ce souffle ne connaît nulle barrière ; Il passe où il veut et quand il veut – sauf à rencontrer des cœurs hermétiquement fermés qui préfèrent le pouvoir et la domination à l’amour.
L’Esprit de Dieu nous atteste sa présence agissante en Jésus-Christ !
L’Esprit ne concerne pas seulement la religion, les églises …
Son champ d’action est l’univers, son ambition l’histoire du monde, depuis ce temps où  « au commencement, quand Dieu créa le ciel et la terre, l’Esprit planait sur les eaux. »
A l’heure de la mondialisation, alors que notre terre est devenue un village, la compréhension de l’œuvre de l’Esprit est primordiale. 
L’Esprit invite l’humanité à l’unité, mais il ne vise pas l’uniformité.
L’Esprit est Puissance de vie et chaque jour il doit défier les toutes-puissances mortifères.
L’Esprit est Sagesse mais il jubile des désirs, des enthousiasmes, des joies ressentis par les humains. Il féconde leur intelligence, dans toutes les cultures.
L’Esprit s’enchante de tout ce qui est bonté et beauté ! L’Esprit aime la simplicité de vie.
L’Esprit nous invite à reconnaître, aimer, encourager, conjuguer, nos talents, nos espoirs, nos projets. L’Esprit nous aide à vivre et nous fait vivre. Il assèche nos larmes, il purifie nos rires.
L’Esprit donne sens, joie, largeur et longueur, hauteur et profondeur à nos regards sur le Royaume qui vient !

 

 

Nous prions pour nos envoyés au Laos et pour le peuple laotien avec ces mots du Pasteur Michel Wagner :

 

Merci, Seigneur, pour tous ces autres qui peuplent la terre avec moi.
Pour ces prochains et ces lointains sans qui je ne serais qu’un Robinson prisonnier de son orgueil solitaire.


Merci pour tout ce qui nous est commun, au long des siècles et des continents, tissant la longue tapisserie de l’humanité.
Merci aussi pour tout ce qui nous fait différents et dont les couleurs font chanter le tissu de la vie.
Donne-moi d’accueillir la richesse de ces diversités et d’y saisir la dimension de ton amour.


Pour ceux qui me sont les plus proches, familles, amis, voisins, camarades, collègues, qui cheminent à mes côtés au long des jours, m’apportant chaleur, réconfort ou souci…                      
Pour eux tous je veux te dire merci !

Te dire aussi merci tout simplement pour la vie qui continue.
Parce que le monde n’a pas commencé ni ne se terminera avec moi.

Ouvre mes yeux quand je m’enferme ou m’isole.
Envoie-moi des compagnons fraternels quand je déprime ou désespère.

Donne-moi d’être ce petit chaînon joyeux de la grande caravane humaine en marche vers cet avenir que ton fils nous a dépeint aux couleurs de l’espérance.

 


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La plateforme Haïti face aux dégâts de l’ouragan Matthew

La plateforme Haïti met en lien tous les acteurs du protestantisme français qui ont des projets et des partenariats dans ce pays. La délégation Défap / FPF, qui s’est rendue sur place début mai lors de la 31ème Assemblée Générale de la FPH, a rendu compte de sa visite. Ceci a permis de travailler sur la suite du partenariat en Haïti. Lors de cette visite, le président de la FPF a annoncé à la direction de la FEPH la contribution du protestantisme français au projet de réhabilitation des écoles dans la région du grand Sud. Celui-ci s’ajoute à d’autres interventions menées par les associations humanitaires ADRA, SEL et MEDAIR.

Lire l’article consacré à cette rencontre

Lors de la visite de la délégation, Laura Casorio, la chargée du DEFAP des relations avec Haïti, s’est rendue, avec le directeur de la FEPH (Fédération des écoles protestantes en Haïti) le Dr Christon St Fort, sur les lieux touchés par l’ouragan Matthew en octobre dernier.

Situation en Haïti
Aujourd’hui, le constat dans la région du Grand Sud est désastreux. Seulement au niveau scolaire, et au-delà de toutes les infrastructures publiques et dégâts des bâtiments, 900 écoles dont été détruites ( dont environ 200 liées au réseau de la FEPH). Si la FEPH en a réhabilité une dizaine, les besoins restent encore énormes.


Les routes et les infrastructures nécessitent toujours
des interventions de reconstruction

 

Les cours ont repris dans plusieurs écoles, même si la réhabilitation est parfois encore précaire, mais la valeur psychologique de la reprise des activités est très importante pour les enfants, les enseignants et leur famille pour encourager vers un retour à la normalité.

Au niveau national, la FEPH coordonne 3000 écoles. Ses membres ont la responsabilité d’améliorer la qualité de l’enseignement, en organisant notamment des formations, le planning de formation étant de 4 formations annuelles. Malgré les dommages de l’ouragan, la FEPH a réussi à maintenir dans cette région les 3 séances de formation, une seule séance a été annulée. Malgré toutes les difficultés, les activités de formation des enseignants ont continué. C’est encourageant pour la FEPH.

 

Salle de classe d’une école réhabilitée dans le Grand Sud, 2017, DR

 


Etablissement réhabilité. La toiture légère répond aux normes de sécurité,
les salles de classes bénéficient d’un éclairage naturel.

 

Le Défap en Haïti
Lors de sa récente mission, Laura Casorio est restée sur place pour une visite sur le terrain, dans la région du Grand Sud avec la FEPH. Elle a alors rencontré les comités régionaux de la FEPH à Jérémie et Les Cayes, ainsi que leurs référents locaux.

En Haïti, Laura Casorio et le directeur de la FEPH ont également rencontré le directeur départemental de l’éducation de Jérémie qui a reconnu la valeur de travail de la FEPH. Il demande aujourd’hui l’aide et le soutien des associations partenaires car l’Etat haïtien n’a pas les moyens suffisants pour travailler.

L’engagement pour Haïti se poursuit. Plusieurs animations missionnaires ont eu lieu le weekend de l’ascension lors des journées missionnaires, comme par exemple à Nilvange, avec les interventions de Sylvain Cuzent et Robert Louinor, boursier haïtien du Défap qui vient de terminer son master en théologie à l’IPT, ou encore en Alsace, à Furdenheim Handshuheim, avec les interventions de Laura Casorio et du pasteur Pascal Hickel.

Ces rencontres permettent de témoigner sur les réalités des églises sœurs à l’étranger, tisser des liens de fraternité ainsi que de donner plus de renseignements sur les activités de solidarité soutenues par le Défap grâce aux dons reçus, que ce soit directement au Service protestant de Mission ou par le biais de la Fondation du protestantisme.
 




A l’impossible, nul n’est tenu

Il est probable que Célin Nzambé, ancien envoyé de la Cevaa et toujours collaborateur du Défap, ignore cette formule. Le projet monumental auquel il s’est attelé ne semble pas l’effrayer une seconde. Médecin et pasteur, il nous a accueillis lors de son passage en France fin mai pour un entretien passionnant.

C’est le fruit de la collaboration de plusieurs paroisses de France (La Rochelle, Villeneuve Saint Georges et Valence). Son but : réhabiliter au Cameroun une quinzaine d’hôpitaux abandonnés depuis plus de 10 ans pour certains. Personnel individualiste, patients méfiants, hiérarchie corrompue…tout est à reconstruire. C’est avec l’œil brillant et le sourire facile qu’il raconte simplement cette épopée, celle d’un témoin de Jésus Christ.

« Mon premier projet de réhabilitation d’hôpital a été pour l’Union des Eglises Baptistes du Cameroun (UEBC). Le cas est fréquent. Les hôpitaux laissés par les missionnaires ont souvent été considérés comme un tiroir-caisse où il était légitime que chacun se serve. Je suis désormais en poste dans l’EPC où m’a été confié la réhabilitation d’hôpitaux appartenant à l’Eglise.

Nous partons d’un constat : nous héritons de très beaux bâtiments construit entre 1920 et 1935, des quartiers entiers qui peuvent accueillir jusqu’à 100 personnes, avec parfois 10 places en blocs opératoires. Mais il n’y a plus de patient et le personnel, impayé depuis des années, s’est approprié les lieux en famille.

A la base, il y a toujours un problème de gestion. Mais j’ai développé une méthode qui a fait ses preuves : je m’installe avec les gens. En habitant avec eux et en partageant leur quotidien, je me fais petit à petit une place.  Je soigne gratuitement tous ceux qui ont en besoin et communique auprès des vendeuses de poissons, des motos taxi et des coiffeuses qui, en contact avec le reste de la population, diffusent facilement l’information : à l’hôpital, on peut à nouveau se faire soigner.

Dès le 3ème mois, les malades reviennent. On peut ainsi payer 30 à 40% des salaires du personnel. Certains n’ont pas été payés depuis 10 ans ! Il faut environ un an pour que tous les villages aux alentours aient l’information. Mon but, c’est de redonner confiance. Redonner confiance aux patients mais surtout aux personnels hospitaliers. Et leur donner envie à nouveau de faire de la médecine.
Dès la deuxième année, on rééquipe l’hôpital et restaure le matériel. »

 

La difficulté des premiers mois

« C’est vrai que le premier trimestre est très dur : pas de salaire, des conditions de travail épouvantables, une grande amplitude de tâches…Il faut être à la fois urgentiste, radiologue, chirurgien, gynécologue, laborantin, directeur, trésorier, RH… et tout apprendre pour ne pas se faire avoir par la hiérarchie qui considère toujours l’hôpital comme une manne inépuisable.

Bien-sûr, j’adapte mes méthodes à chaque établissement. Et je réalise avec le personnel des livrets de formations pour atteindre les objectifs que nous formulons ensemble, 12 au total : améliorer l’accueil, la motivation, la gestion et les soins… Ce sont eux qui décident comment le faire. Chaque semaine, nous choisissons un axe de travail.

Toutes les décisions sont collectives et doivent être approuvées par le comité de gestion. Cela évite les demandes illégitimes car personne n’a envie d’être associé à haute voix et devant témoins à ces pratiques. Le comité est constitué du conseil, de deux délégués du personnel, d’un représentant du village et du pasteur. »

La moyenne d’âge du personnel actuel est de 50 ans. Certaines compétences seront difficiles à remplacer après les départs en retraite.

 

Panser aujourd’hui et penser demain

« L’objectif, c’est aussi de repérer rapidement ceux et celles qui prendront ma suite. Pour cela, l’épreuve des premiers mois est fort utile : ceux et celles qui acceptent de s’investir dans le projet sans attente financière prouvent ainsi la force de leur implication. Ils sont le plus souvent jeunes, dotés d’une petite expérience médicale et habités d’une forte volonté d’apporter aux autres un peu de ce qu’ils sont. Le sacrifice du début, à mes côtés, est une sorte d’épreuve du feu. Ils vivent cette expérience comme une aventure. Je pense tout particulièrement à Angela Boumsong qui opère désormais seule les patients, avec une belle réussite.

Le recrutement se fait petit à petit. Il y a actuellement 6 jeunes infirmières et 1 kinésithérapeute en stage dans les établissements. Des jeunes volontaires en service international (VSCI) permettent aussi de faire changer les comportements professionnels. Encore une fois, c’est le comité de gestion qui approuve le recrutement, évitant ainsi tout parachutage « amical » mais souvent incompétent. Aujourd’hui, 3 médecins sont à l’œuvre dans les 4 premiers hôpitaux du programme de réhabilitation et leurs salaires sont assurés, garantissant ainsi la pérennité des établissements.

Bien gérées, ces structures nous permettent d’augmenter petit à petit le niveau de vie du personnel, de donner des primes et de rendre le vol auparavant monnaie courante plus rare.
Nous participons aussi à la vie de la cité, en finançant des projets pour les groupes de femmes ou les écoles environnantes. »

 


Poste d’échographie à l’hôpital de Sarbayeme, DR


Madame Sara Moutassi, infirmière chef, DR

 

De la mort à la vie

« Réparer les corps, réconcilier les familles, donner la vie sans la perdre…voilà ce qui m’anime. Je me sens plus pasteur que médecin, c’est vrai. Mais j’ai d’autres projets encore. Le rêve de fonder une mutuelle de santé qui servirait de modèle pour tous les autres hôpitaux de l’EPC.  Avec un objectif : soigner avec un coût à hauteur de 20 % les malades, le reste étant à la charge de la mutuelle, et permettre ainsi aux plus pauvres un accès aux soins. Les calculs sont faits, deux consistoires sont intéressés et plus de 44 églises soutiennent déjà le projet.

Je ne cherche pas à changer le Monde, je suis simplement un témoin, une petite lumière dans les ténèbres qui entourent parfois l’action humaine. Grâce à Dieu, je peux être ici, là où l’on a besoin de moi. Je peux agir, à ma mesure certes, et même si je n’avais pu sauver qu’une seule vie, ne former qu’un seul médecin, cela me suffirait déjà. Je ne cherche pas à gagner la guerre mais à placer quelques lumières qui peut être, donneront naissance à leur tour à d’autres lumières. »


Madame Bien Suzanne, laborantine, DR


Ordre de passage des médecins et infirmiers chefs, DR




« Dans l’amour ! Dans l’amour seulement ! »

Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux vers le ciel et dit :

« Père, l’heure est venue. Manifeste la gloire de ton Fils, afin que le Fils manifeste aussi ta gloire. Tu lui as donné le pouvoir sur tous les êtres humains, pour qu’il donne la vie éternelle à ceux que tu lui as confiés.

La vie éternelle consiste à te connaître, toi le seul véritable Dieu, et à connaître Jésus-Christ, que tu as envoyé.

J’ai manifesté ta gloire sur la terre ; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. Maintenant donc, Père, accorde-m’en ta présence la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.

Je t’ai fait connaître à ceux que tu as pris dans le monde pour me les confier. Ils t’appartenaient, tu me les as confiés, et ils ont obéi à ta parole. Ils savent maintenant que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’as données et ils les ont accueillies. Ils ont reconnu que je suis vraiment venu de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé.

« Je te prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as confiés, car ils t’appartiennent. Tout ce que j’ai est à toi et tout ce que tu as est à moi et ma gloire se manifeste en eux.
Je ne suis plus dans le monde, mais eux sont dans le monde ; moi je vais à toi. Père saint, garde-les par ton divin pouvoir, celui que tu m’as accordé, afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un. » 

Jean 17 ,1-11

 

  
Tableau d’Augustin Tshipamba-Mputu, peintre congolais (RDC)

 

Ce qui menace fondamentalement l’humanité relève de trois choses : l’idolâtrie, qui conduit au fanatisme et au mépris des êtres humains, la haine qui les divise et les détruit, et la désespérance, qui engendre le nihilisme.

Seul l’amour peut déminer ces dangers.

En nous rendant témoins de sa relation avec son Père, de la prière qu’il lui adresse dans son discours d’adieu, Jésus nous fait comprendre que Dieu n’est Dieu que dans l’amour. Un amour relationnel, anti-idolâtre par essence, car il crée un respect et une tendresse mutuels.

De Dieu nous n’avons à connaître que cet amour. C’est ce qu’il a choisi dès le commencement. Etre amour et se révéler dans l’amour. C’est si précieux, si crucial, que Jésus reste éternellement le Fils afin de nous redire d’âge en âge cette vérité de l’amour.

Seul cet amour peut lutter contre les ravages de la haine et de la division. Nous autres humains, pris dans nos passions, nos désirs, nos rivalités, nos angoisses et nos faiblesses, nous ne pouvons pas nous unir par nous-mêmes, sinon parfois pour de mauvaises raisons, comme la folie de Babel ou la détestation d’un « ennemi » véritable ou fabriqué.

En priant son Père devant nous et pour nous, Jésus nous permet à tous d’entrer dans leur relation, d’en goûter les joies merveilleuses, et de nous y trouver les uns à côté des autres, les uns avec les autres, dans un cercle d’amour, un désir de construction, de partage et de communion fraternelle.

Découvrant alors dans l’amour que la terre et le ciel ne sont pas séparés, nous échappons au troisième danger, celui de la désespérance, car notre mort n’est pas la fin de tout.  Acceptant, à cause de l’amour, de disparaître avec Jésus, comme lui, avec et comme tous ceux qui nous ont précédés dans la mort, nous recevons la promesse, l’avant-goût, la réalité de la vie éternelle, la vie en éternité.

Dans l’amour ! Dans l’amour seulement !

 

 

Prions pour nos envoyés au Congo et tous les Congolais avec cette prière inspirée du Ps 84.

Comme tes cases sont aimées, Seigneur puissant,
Tes cases de bambou, tes cases de papier,
Tes cases de chaume doré
Où tes enfants s’en vont joyeux à la source de l’Eternel,
Le cœur trop grand pour être comblé par l’humain.
Et leur chair se met à chanter devant ta face.

Tous les oiseaux ont un abri pour leurs petits.
La meilleure case pour tes enfants est ta maison, Seigneur,
Car ils peuvent t’y louer sans limite,
Y recevoir la pluie de tes bénédictions,
Se perdre en toi quand tu les nourris de ton pain.
.
Bienheureux l’homme qui se met en route à l’aube
Sur la piste qui mène à ta sainte demeure.
Nous construirons d’autres sentiers par les collines,
Par les vallons qui mènent jusqu’au sanctuaire.

Une heure à ton écoute avec une âme en feu
Redonne à nos esprits l’élan des pèlerins.
Nous restons dans l’attente du ciel à venir
Mais déjà nous sentons le vent de ton amour.
Il nous donne la forte et folle espérance
Voilà ce qu’il nous laisse à tous en héritage

Le cœur de chaque pauvre est aussi une case
Où tu as fait ton nid avec prédilection.
Chaque fois qu’on accueille un d’entre ces petits
Ton visage divin vient à notre rencontre. Amen !
 

Auteur inconnu, « Paroles lointaines, paroles si proches »

 

   
Fresque de Rhode Bath-Schéba Makoumbou
(Peintre/Sculpteuse, née en 1976 au Congo-Brazzaville)

 

 




Camille, envoyée à l’école Kallaline

Camille a 18 ans. Elle est assistante d’éducation à l’école Kallaline de Tunis. Lors de sa session de formation en 2016, c’était la benjamine du groupe. Après avoir passé un bac ES à Colmar, cette alsacienne protestante a choisi de partir 10 mois comme VSCI avec le Défap.

 


Camille avant son départ, au Défap, DR

 

« Il y’a 3 ans j’étais partie en Egype avec le groupe de jeunes de la paroisse de Colmar. On était allés au Caire, à l’orphelinat Fowler. Cela m’a donné envie de m’investir dans un projet de missionnaire et de repartir là-bas. J’ai fini mon bac et je voulais partir avant de commencer des études pour pouvoir apprendre d’une autre culture et apprendre sur moi-même. Je me suis dit plutôt que démarrer maintenant les études, autant partir et me rendre utile. »

La mission Kallaline proposée à Camille lui convient parfaitement. La jeune fille adore les enfants et l’animation. Elle a d’ailleurs passé son BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) durant son adolescence.   « J’adore l’animation, c’est d’ailleurs ça qui m’a attiré dans cette mission à Kallaline, c’est le fait que ce soit avec des enfants ».

Sur place, Camille occupe un poste polyvalent. « Je suis à la fois surveillante, aide-éducatrice, aide en français. L’objectif principal est d’apprendre le français aux élèves ». Elle collabore à nombreux projets au quotidien. A Noël, elle participe à l’animation. « Nous avons monté une pièce de théâtre où les élèves parlaient en français. C’était vraiment super. On se dit qu’une fête chrétienne peut être vécue aussi au sein d’un pays musulman. Les élèves peuvent aussi découvrir le sens de cette fête, c’est remarquable ! C’était très enrichissant pour les enfants et pour nous aussi ». 

La mission de Camille s’achèvera cet été. A quelques mois du retour, la jeune femme dresse déjà un premier bilan très positif. « C’est une expérience tellement enrichissante pour moi. Je grandis, j’acquiers de l’assurance et de la patience. Je garderai toujours l’école Kallaline dans mon cœur ! ».

 

 




Retour à Bangui

C’était à la fois une visite de soutien à l’égard du pasteur Bernard Croissant, envoyé Défap/Cevaa auprès de l’Église du Christ-Roi à Bangui, et une occasion de prendre la mesure de tous les projets en cours : en particulier le programme qui vise à la réhabilitation du CPJ, et celui de l’école de l’Église baptiste du 5ème arrondissement (Sica III) financée par l’UEPAL. De multiples rencontres sont venues s’adjoindre à un emploi du temps déjà chargé.

 

Contexte général

Si ce n’est hélas pas le cas dans les provinces, la sécurité est bel et bien revenue à Bangui, en dépit de quelques problèmes sporadiques. Les patrouilles de police et de gendarmerie sont nombreuses et la Mission des Nations unies pour la sécurisation en Centrafrique (Minusca) est toujours bien visible dans les rues. L’ensemble des déplacés sont rentrés chez eux. Tous les camps, y compris celui qui jouxtait l’aéroport de Mpoko, ont été démantelés.

Le défi d’aujourd’hui, dans la capitale, est non seulement que tout le monde puisse trouver du travail, mais – c’est même une condition indispensable à la bonne marche de l’économie – redonner confiance tant aux Centrafricains qu’aux étrangers, et de favoriser les investissements. Il est également crucial de redonner un élan salvateur à l’éducation, que ce soit celle des écoles et universités, ou celle des centres culturels. D’où l’importance donnée à la réhabilitation du CPJ.

Le Secrétaire général du Défap, Bertrand Vergniol, et le pasteur Bernard Croissant, DR

La rénovation du Centre Protestant pour la Jeunesse (CPJ)

L’Église du Christ-Roi, détentrice de la concession foncière, est parvenue à régulariser le permis de construire pour le mur d’enceinte. Grâce à l’implication personnelle de l’architecte, Philippe Makoundji, membre de la paroisse, les petits marchants informels ont pu être déplacés et une palissade de tôle a été mise en place. Elle délimite avec précision le terrain du CPJ et permettra de construire, en toute sécurité, le mur d’enceinte. C’est le Défap qui finance l’ensemble de ces travaux (34 millions de FCFA, soit 50 K€).

À l’intérieur, l’ensemble des bâtiments est en mauvais état. Ils sont pourtant occupés par un complexe scolaire de 1 500 élèves, un cyber café, un centre sanitaire et divers organismes de formation (dont l’un est géré par ATD Quart Monde). La salle de spectacle, ancienne mais dont la charpente est restée en bon état, n’est malheureusement que très peu utilisée, notamment en raison de l’obsolescence des équipements, y compris électriques.

Lors de sa visite, l’équipe du Défap a pu rencontrer successivement Gisèle Pana, ministre de la Culture et de la francophonie, Sylvère Ngarso, ministre de la Promotion de la jeunesse et des sports, et enfin le Premier ministre, Simplice Sarandji. Trois occasions de plaider la cause de cette réhabilitation.

Il faut dire qu’à Bangui, rares sont ceux qui ne sont pas un jour ou l’autre passés par le CPJ. Construit dans un quartier populaire, il a été de tout temps un lieu de rencontre, de formation et de spectacles, et est resté centre de la vie culturelle pendant des décennies. C’est pourquoi le projet rencontre toujours un très bon accueil. Vouloir remettre sur pieds le CPJ, c’est non seulement remettre en état une infrastructure importante, mais c’est aussi participer directement au rétablissement de la paix et de la concorde civile par le biais d’activités essentiellement dédiées à la jeunesse.

Hélas, la remise en état totale est évaluée par l’architecte à 650 millions de FCFA, soit 950 K€. Pour trouver une telle somme, il est important d’inscrire le chantier dans un programme comme par exemple celui signé conjointement par le système des Nations unies et la Centrafrique à Bruxelles en mars dernier et qui vise à promouvoir tout ce qui concerne la jeunesse.

Les autres projets

Depuis bientôt trois ans, le Défap, sous l’égide de la Cevaa, envoie auprès de l’EPCR un/des pasteurs pour des missions temporaires et un. Le Conseil presbytéral de l’Église du Christ-Roi a demandé au Défap de poursuivre l’envoi régulier de pasteurs et du psychologue qui travaille pour la cellule d’écoute, et ce pour une nouvelle période de trois ans.

L’école construite par l’Église baptiste du 5ème arrondissement (Sica III), financée par l’UEPAL, accueille plus de 200 enfants et a besoin d’une nouvelle salle de classe. L’enveloppe 2017 va permettre de la construire.

Salle de classe de l’école de Sica III, DR

Bertrand Vergniol et Valérie Thorin, journaliste au Défap qui l’accompagnait, ont également visité la concession de Béthanie, dont le responsable est le père de Rodolphe Gozegba, boursier du Défap et la station de Morija, membre de l’Église du Christ-Roi. Par ailleurs, ils se sont rendus au centre Linga Tere, dirigé par l’auteur dramatique, metteur en scène et producteur Vincent Mambachaka. Ils ont également rencontré les trois personnalités qui ont fondé la Plateforme confessionnelle : le pasteur Nicolas Guérékoyamé, l’imam Oumar Kobine Layama et le cardinal Dieudonné Nzapalainga.

( de gauche à droite) Le pasteur Bernard Croissant, le cardinal Dieudonné Nzapalainga,

l’imam Oumar Kobine Layama et le pasteur Bertrand Vergniol

Le pasteur Bernard Croissant et Valérie Thorin, en compagnie de deux paysans de la paroisse de Morija




L’Esprit souffle où il veut et quand il veut !

Méditation du jeudi 18 mai 2017. Nous prions pour nos envoyés en Tunisie

Philippe se rendit dans la principale ville de Samarie et se mit à annoncer le Messie à ses habitants. La population tout entière était très attentive aux paroles de Philippe quand elle l’entendait et voyait les miracles qu’il accomplissait. En effet, des esprits mauvais sortaient de beaucoup de malades en poussant un grand cri et de nombreux paralysés et boiteux étaient également guéris. Ainsi, la joie fut grande dans cette ville.

Un homme appelé Simon se trouvait déjà auparavant dans cette même ville. Il pratiquait la magie et provoquait l’étonnement de la population de la Samarie. Il prétendait être quelqu’un d’important, et tous, des plus jeunes aux plus âgés, lui accordaient beaucoup d’attention. On disait : « Cet homme est la puissance de Dieu, celle qu’on appelle «la grande puissance». Ils lui accordaient donc beaucoup d’attention, car il y avait longtemps qu’il les étonnait par ses pratiques magiques. Mais quand ils crurent à la Bonne Nouvelle que Philippe annonçait au sujet du Royaume de Dieu et de la personne de Jésus-Christ, ils se firent baptiser, hommes et femmes. Simon lui-même crut et fut baptisé ; il restait auprès de Philippe et il était rempli d’étonnement en voyant les grands miracles et prodiges qui s’accomplissaient.

Les apôtres qui étaient à Jérusalem apprirent que les habitants de la Samarie avaient reçu la parole de Dieu ; ils leur envoyèrent alors Pierre et Jean. Quand ceux-ci arrivèrent en Samarie, ils prièrent pour les croyants afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. En effet, le Saint-Esprit n’était encore descendu sur aucun d’eux ; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean posèrent les mains sur eux et ils reçurent le Saint-Esprit. Quand Simon vit que l’Esprit était donné aux croyants lorsque les apôtres posaient les mains sur eux, il offrit de l’argent à Pierre et Jean en disant : « Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que ceux sur qui je poserai les mains reçoivent le Saint-Esprit. »

Mais Pierre lui répondit : « Que ton argent soit détruit avec toi, puisque tu as pensé que le don de Dieu peut s’acheter avec de l’argent ! Tu n’as aucune part ni aucun droit en cette affaire, car ton coeur n’est pas honnête aux yeux de Dieu Actes 8, 4-21

 


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Choquante, l’attitude de Simon le magicien est cependant si fréquente qu’elle a donné naissance à un mot : la simonie, signifiant le commerce des biens spirituels. En cette année où nous fêtons Luther, et évoquons sa protestation contre les abus de l’Eglise de son temps, nous pourrions penser que tout cela est d’une autre époque, et que nos contemporains ne sont pas crédules au point de se faire plumer par des faiseurs de miracles !

La réalité prouve le contraire. Bon nombre de gourous s’enrichissent grassement en vendant de la guérison et en utilisant les sentiments de culpabilité et la souffrance de leur prochain. Et les sectes pullulent de par le monde car finalement, le spirituel est un investissement qui rapporte gros.

Mais attention ! Cela ne concerne pas seulement les cyniques et l’argent. Le récit des Actes nous raconte que Simon le magicien a cru à l’enseignement des apôtres ; il a demandé le baptême au nom de Jésus. C’est dans l’enthousiasme pour l’œuvre de Pierre et Jean qu’il s’est imaginé pouvoir monnayer le don de l’Esprit-Saint ! Et cela a montré qu’il n’avait rien compris !

Quelle mise en garde pour nous croyants !

Certes nous savons que l’Esprit de Dieu ne peut ni s’acheter ni se vendre, mais comprenons-nous mieux pour autant la gratuité de l’Esprit ? Ne cédons-nous pas souvent à d’autres tentations ? Comme l’enfermer dans nos rituels et nos propres églises, nier qu’il soit à l’œuvre chez les autres et les regarder de haut, ou bien manipuler les voix de l’Esprit pour leur faire dire ce que nous avons envie de les entendre dire, ou exiger d’elles des manifestations qui n’ont pas grand-chose à voir avec le simple témoignage que tout chrétien est appelé à donner dans sa vie.

L’Esprit souffle où il veut, quand il veut… nous n’en sommes pas maîtres, mais s’il nous conduit à autre chose que l’amour, il est du diable et non de Dieu !

 

 

 

Nous prions pour nos envoyés en Tunisie, aidés par cet enseignement qui nous vient, à travers les âges, de Tertullien, théologien né entre 150 et 160 et mort en 220 à Carthage (l’actuelle Tunisie).

De Dieu l’esprit et de Dieu la parole, et de Dieu la sagesse !
Et la sagesse de la parole et l’esprit des deux !

Considérons donc, bien-aimés, la sagesse céleste. Elle s’exprime d’abord dans le commandement de prier dans le secret.

Elle veut par là que la foi de l’homme soit convaincue que Dieu peut l’entendre et le voir chez lui et dans le lieu le plus caché. Il exige, de plus, la discrétion de la foi, en sorte que le fidèle se contente d’offrir humblement l’hommage de sa foi à celui qui seul peut l’entendre et le voir partout.

La sagesse qui s’exprime dans le précepte suivant concerne la foi et la discrétion : il ne s’agit pas d’assaillir Dieu par un flot de paroles, parce que nous avons la certitude que de toute manière, il veille sur les siens.

Et pourtant la brièveté – troisième recommandation de la sagesse – est riche de substance pour qui en pénètre la grandeur et l’esprit. Plus elle est courte en paroles, plus elle est abondante en significations.

 


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« Parole de Dieu, violence des hommes » : un colloque à Beyrouth

Comment est né ce projet du colloque des Cèdres ?

Je ne me souviens plus des circonstances précises, mais l’idée d’un colloque pour marquer l’entrée en scène du nouveau projet protestant au Liban flottait dans l’air depuis deux ans. Il est né dans la concertation entre le Défap, la CEEEFE, La APFB et l’Eglise protestante. La thématique générale choisie, et développée par la Fondation des Cèdres et son président Marc Friedel, « Défaire la violence » a servi d’inspiration. « Parole de Dieu, violences des hommes », comme titre a été proposé par un membre du comité scientifique. Il sonne bien, dit les choses sans allumer de feu et offre un angle d’approche large et plaisant à investiguer. L’Eglise et la Fondation ont donc décidé de porter ensemble ce projet ; l’Eglise protestante à l’organisation pratique et la Fondation au pilotage du contenu du colloque.


Le pasteur Pierre Lacoste à Beyrouth, 2017, DR

A qui s’adresse ce colloque ?

Le colloque s’adresse en priorité aux publics étudiants et enseignants, à la jeunesse libanaise qui réfléchit sur son présent et cherche à construire son avenir. Mais aussi aux Institutions qui mettent en vie sur le terrain les idées de vivre ensemble, de dialogue entre les religions, comme entre les religions et la société civile. Ce colloque « Parole de Dieu, violences des hommes » tire son originalité davantage de la pluralité des approches qu’il propose que par son titre. La question « violence et religion » est malheureusement devenue un lieu commun des salles de conférences ces dernières années ! Notre prise de risque se situe précisément à cet endroit : mettre en dialogue des disciplines universitaires qui d’ordinaire ne se côtoient pas. L’historien, le psychanalyste, le politologue, le philosophe, le sociologue et le théologien seront assis à la même table pour croiser leurs lectures du phénomène de la violence en religion. Ce colloque s’annonce de bonne tenue, nous espérons qu’il répondra aux attentes des invités, sans voler trop haut non plus.

Qu’attendez-vous de cet évènement ?

Qu’il permette aux intellectuels et acteurs de la vie sociale, religieuse et politique libanaise, issus de différentes confessions ou de différents partis, un temps de réflexion de qualité qui ose nommer les difficultés et ouvrir des pistes favorables à un vivre ensemble somme toute complexe. Qu’on ne s’impose plus le silence et la distance comme unique mode de gestion des différences mais que l’on découvre dans la parole échangée un vecteur commun de déplacement et d’interrogation capable de susciter le désir d’aller plus loin dans la connaissance et la rencontre de l’autre. J’espère secrètement aussi que l’on pourra identifier un peu plus encore l’Eglise protestante Française de Beyrouth à ces idées généreuses de réflexion, de dialogue et de rencontre. Le Liban est un pays dont les frontières sont plus pesantes à l’intérieur qu’à la périphérie. Nous sommes heureux d’apporter une pierre d’évangile, un témoignage qui pourrait l’ouvrir un peu plus.
Nous nous réjouissons de retrouver le Secrétaire Général du Défap, Bertrand Vergniol, ainsi que tous les partenaires français comme la CEEEFE ou l’ACO. Le Défap est un partenaire privilégié et historique de l’Eglise protestante française de Beyrouth. Sa présence à un tel événement est à la fois naturelle et encourageante.

 

Retrouver toutes les informations pratiques sur le colloque des Cèdres 2017




Rien ne sert de prêcher, si on ne nourrit pas !

Méditation du jeudi 14 mai 2017. Nous prions pour nos envoyés au Sénégal et au Cameroun et pour les peuples de ces deux pays.

En ce temps-là, alors que le nombre des disciples augmentait, les croyants de langue grecque se plaignirent de ceux qui parlaient l’hébreu : ils disaient que les veuves de leur groupe étaient négligées au moment où, chaque jour, on distribuait la nourriture.
Les douze apôtres réunirent alors l’ensemble des disciples et leur dirent : « Il ne serait pas juste que nous cessions de prêcher la parole de Dieu pour nous occuper des repas.
C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes de bonne réputation, remplis du Saint-Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de ce travail. Nous pourrons ainsi continuer à donner tout notre temps à la prière et à la tâche de la prédication. »
L’assemblée entière fut d’accord avec cette proposition. On choisit alors Étienne, homme rempli de foi et du Saint-Esprit, ainsi que Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, d’Antioche, qui s’était autrefois converti à la religion juive. Puis on les présenta aux apôtres qui prièrent et posèrent les mains sur eux.
La parole de Dieu se répandait de plus en plus. Le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem et de très nombreux prêtres se soumettaient à la foi en Jésus. Actes 6,1-7

 


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En tout il faut de l’organisation. Pourtant les apôtres n’ont pas anticipé le problème nouveau qui se pose à eux : la distribution des repas et le partage des aides entre ceux qui en ont besoin.
Mais comment auraient-ils pu prévoir un tel succès de leur prédication et une croissance si rapide de la communauté des croyants ?
Et surtout que vient faire cette histoire de rivalité entre étrangers et autochtones dans le contexte idyllique d’une évangélisation massive ? Cela parait mesquin ! Et pourtant ?
Hommes de foi et d’action les apôtres vont trouver la solution ; la répartition des tâches, l’institution des diacres-serviteurs.

Alors deux questions se posent :

  1. A quel moment passe-t-on d’une simple éthique personnelle commandant l’attention envers le prochain et l’hospitalité à une éthique de justice communautaire soucieuse d’équité et de distribution équilibrée entre différents groupes ? Et comment parvient-on à conjuguer ces deux niveaux dans notre vie ?
  2. Comment vivre l’organisation nécessaire et féconde des différents ministères dans l’Eglise sans tomber dans une spécialisation desséchante sur le plan spirituel ?  Par exemple il arrive souvent dans nos communautés que la répartition des engagements entre l’association cultuelle Loi 1905 et l’association d’entraide Loi 1901 crée un clivage entre « les deux mains » de l’Eglise.

L’Eglise corps du Christ exige coordination et communion entre tous ses membres, quels que soient leur place, leur service, leur ministère !  Ce n’est qu’en vivant simultanément la prière et l’action dans le monde que nous témoignons de l’Evangile du Christ, lui qui n’a pas dédaigné de partager tous les aspects de la vie quotidienne avec ceux qu’il rencontrait.

 


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Nous prions pour nos envoyés au Sénégal et au Cameroun et pour les peuples de ces deux pays.

Que l’Afrique te connaisse, Seigneur Dieu,
Toi le chef de tous ces grands chefs,
Toi le Père de tous ces anciens,
Toi la sagesse des sages !

Donne à chaque peuple et à chaque tribu de te chercher, de te connaître,
De savoir que tu es le seul Dieu véritable.
Que le monde te connaisse, toi, le vrai Dieu !

Qu’ils te connaissent
Les femmes et les hommes d’Afrique et du monde entier,
Afin que tu sois enfin le Dieu qui n’appartient à personne
Et qu’aucune civilisation ne saurait coloniser,
Afin que les religions ne soient plus des tours d’ivoire commodes.

Sois connu
Afin que tes messagers sachent que tu les as précédés
Et que tu es à l’œuvre dans toutes les cultures.
Que l’homme ne s’érige plus en dieu pour l’homme,
Pour que la croix ne soit plus un bijou et la souffrance un blasphème.
Afin que soit enfin entonné le chant funèbre de tout mépris, de toute supériorité
Et que batte la frénésie du tam-tam de la fraternité retrouvée,
Communion de l’homme à la feuille qui vibre,
De l’homme au murmure d’amour de l’homme,
De l’homme à la totalité que nous entrevoyons
Mais que seul tu es éternellement.

Prière camerounaise. Livre de prières de la société luthérienne.

 




Al Mowafaqa : bientôt l’université d’été !

« Etudier et avancer ensemble », le programme de l’université d’été 2017 de l’institut Al Mowafaqa s’annonce déjà riche.

L’institut, créé en 2012 à l’initiative des Eglises catholique et protestante au Maroc, propose 42 heures d’introduction à l’islamologie, dans ses aspects théoriques et pratiques et un voyage d’études de 2 jours à Fès.

Le contenu de cette université d’été est complet. L’institut propose une introduction à la langue arabe, des ateliers de lecture autour du « Coran entre croyances », des conférences sur le prophète Mohammed, le développement de la pensée islamique, le droit islamique, les dogmes et rites, le soufisme, l’islam contemporain ou la pédagogie interculturelle et interreligieuse. (télécharger ici le programme complet)

 

Programme du séminaire d’été, © Al Mowafaqa

 

Quatre formateurs ont répondu présent à l’appel de l’institut Al Mowafaqa pour encadrer les participants.

  • Anne-Sylvie Boisliveau, islamologue et spécialiste du Coran, est maitre de conférence en Histoire des mondes musulmans à l’université de Strasbourg et directrice du programme «Islamologie» au Labex «Religions et Sociétés dans le Monde Méditerranéen» (RESMED) à la Sorbonne.
  • Rachid Saadi, islamologue et professeur agrégé, est enseignant-chercheur en pédagogie interculturelle au CRMEF Oujda. Ses travaux portent sur les nouvelles théologies de l’Islam, les dynamiques du dialogue interreligieux, l’Islam et la modernité politique.
  • Damien Labadie, historien et philologue, est spécialiste des langues sémitiques et doctorant à l’Ecole pratique des hautes études (Paris).
  • Yelins Abdelilah Mahtat, enseignant d’arabe et des sources de l’islam à l’Institut Al Mowafaqa. Il est diplômé de l’université Harvard (religious studies) et doctorant à l’Université de Leiden.

 


Institut Al Mowafaqa, DR

 

Pour toute demande d’informations et inscriptions, contacter l’institut par mail : institut@almowafaqa.com

Lire notre dossier sur l’Institut Al Mowafaqa




Appel à voter le dimanche 7 mai

A toutes ses relations dans le monde, le Défap dit que c’est dans le partage que se crée la richesse.

 

 


La FPF a déjà eu l’occasion de s’exprimer et de communiquer à l’occasion de la campagne présidentielle. L’organisation des rencontres « la politique en vérités » avec les candidats et « l’Adresse » qui leur a été envoyée marquent l’intérêt que porte le protestantisme français au débat qui concerne la société et chacun des citoyens de ce pays.

Il est vrai que la situation d’entre deux tours laisse un grand nombre dans l’insatisfaction et suscite un réel questionnement quant au choix citoyen.

La FPF rappelle toutefois encore aujourd’hui combien ses engagements pourront être entravés en cas de victoire du Front national : la parole en faveur de la liberté religieuse, les actions pour l’accueil des exilés, les œuvres auprès des plus vulnérables, le plaidoyer sur les questions climatiques, et de façon plus générale le projet de promotion de la fraternité dans une société qui a besoin de se rassembler.

A l’approche du deuxième tour, la FPF veut rester vigilante, attester de sa confiance dans la politique et contester tout ce qui mettrait en cause le message de l’évangile. Elle interpelle les citoyens concernant les dangers de l’abstention.

 

Retrouvez également les prises de position des Eglises mandatrices du Défap : l’Eglise Protestante Unie de France  https://www.eglise-protestante-unie.fr/actualite/la-fraternite-d-abord-9418  et l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace-Lorraine http://www.uepal.fr/Retrospective/Retrospective/declaration-commune-des-eglises-protestantes.html.




Fausses vérités et vrais mensonges

Jésus dit : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui n’entre pas par la porte dans l’enclos des brebis, mais qui passe par-dessus le mur à un autre endroit, celui-là est un voleur, un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le gardien lui ouvre la porte et les brebis écoutent sa voix. Il appelle ses brebis chacune par son nom et les mène dehors. Quand il les a toutes fait sortir, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Mais elles ne suivront pas un inconnu ; au contraire, elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas sa voix. »
Jésus leur raconta cette parabole, mais ses auditeurs ne comprirent pas ce qu’il voulait dire.
Jésus dit encore : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : je suis la porte de l’enclos des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs, des brigands ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte. Celui qui entre en passant par moi sera sauvé ; il pourra entrer et sortir, et il trouvera sa nourriture. Le voleur vient uniquement pour voler, tuer et détruire. Moi, je suis venu pour que les humains aient la vie et l’aient en abondance. 
Jean 10,1-10

 Source : Pixabay

Dans les circonstances que nous vivons aujourd’hui en France, cette parabole de Jésus, proposée comme lecture du jour pour le dimanche 7 mai, vient à point nommé.

Il y est question de porte, de voix, d’appel, d’accueil mais aussi de vol, d’imposture et de destruction.

Jésus nous invite à le reconnaître comme celui qui donne la vie et veille sur son troupeau.
Hélas, rien ne ressemble plus à la voix de Dieu que la voix de celui qui sait si bien la contrefaire : le diable, le diviseur, le fabricant de fausses vérités et de vrais mensonges, qui possède l’art de caresser et utiliser les souffrances, les frustrations, les déceptions des uns et des autres à son profit.

Il est des temps dans l’histoire où les combats politiques ressemblent étrangement, par leurs enjeux, aux combats spirituels fondamentaux : forces de vie contre forces de mort.

En ces cas extrêmes, les responsables religieux peuvent sortir de leur devoir de réserve. La démocratie est fragile, à tel point que ceux qui envisagent de la détruire n’ont même pas besoin de passer au-dessus des murs, il leur suffit d’emprunter la porte des urnes. A nous de ne pas la leur ouvrir pour garder notre pays généreux et ouvert.

Nous invitons nos frères et sœurs de toutes les Eglises avec lesquelles nous sommes en relation à prier pour nous, pour notre pays et ses citoyens en ces temps d’élection présidentielle.

Dieu de nos pères et Seigneur de tendresse,

Par ta parole tu fis l’univers,

Tu formas l’homme par ta Sagesse

Pour qu’il domine sur les créatures,

Qu’il gouverne le monde avec justice et sainteté,

Qu’il rende, avec droiture, ses jugements.

Donne-nous la Sagesse, assise près de toi.

Ne nous retranche pas du nombre de tes enfants :

Nous sommes tes serviteurs,

Frêles humains qui durent peu,

Trop faibles pour comprendre les préceptes et les lois.

Le plus accompli des enfants des hommes,

S’il lui manque la sagesse que tu donnes,

Sera compté pour rien.

Or la Sagesse est avec toi,

Elle qui sait tes œuvres.

Elle était là quand tu fis l’univers,

Elle connait ce qui plaît à tes yeux,

Ce qui est conforme à tes décrets.

Des cieux très saints, daigne l’envoyer,

Fais-la descendre du trône de ta gloire.

Qu’elle travaille à nos côtés

Et nous enseigne ce qui te plaît.

Car elle sait tout, comprend tout,

Guidera nos actes avec prudence et nous gardera par sa gloire.

La Sagesse de Dieu, c’est Jésus…

Seigneur, envoie ton Esprit Saint,

De sagesse, de prudence et de conseil sur chacun de tes enfants

Dieu des Pères et Seigneur de Miséricorde,

Toi qui, par ta Parole, a fait l’Univers,

Toi qui, par ta Sagesse, as formé l’homme

Pour dominer sur les créatures que tu as faites,

Pour régir le monde en sainteté et justice et exercer le jugement en droiture d’âme,

Donne-nous celle qui partage ton Trône, la Sagesse.

Source : Pixabay