Fascinée par la culture orientale, Marina avait déjà eu l’occasion de s’intéresser à l’Égypte à travers un cours d’anthropologie du monde arabo-musulman. Pays vers lequel elle a finalement décidé de partir, pour une mission d’aide à l’apprentissage de la langue française dans un collège international égyptien, et de soutien scolaire dans un foyer de jeunes filles.

© Marina pour Défap

 
J’avais longtemps émis le souhait de partir vivre quelque temps dans un pays du Moyen-Orient. C’était sans penser que l’occasion allait se présenter aussi rapidement, alors que je revenais d’une expérience bouleversante du Chili et que je terminais mes années d’études en master de philosophie. Longtemps, j’ai dansé sous les rythmes répétés des musiques orientales, longtemps j’ai contemplé les tableaux des peintres dits orientalistes. Orientalisme certes, exotisme donc, mais fascination qui a vite fait d’être éconduite vers une motivation plus sérieuse, celle où mythes et fantasmes demandaient à être déconstruits, pour appréhender la culture dans ses réalités les plus clivantes, aussi abruptes soient-elles.

Mon choix s’est tourné vers l’Égypte – pays dont le visage avait déjà croisé mon chemin au travers de rencontres, au travers d’un cours d’anthropologie du monde arabo-musulman passionnant ! C’est sans étonnement que j’avais déjà tenu ces mots, que mes proches m’ont rappelés, d’un « rêve » lointain de vivre en Égypte, pas si lointain que ça finalement… C’est d’abord en cherchant sur le site du service civique que j’ai trouvé ce volontariat proposé avec le Défap. Organisation de confession religieuse, protestante, le Défap me permettait de partir sous un statut laïque, faut-il le préciser, reconnu par l’État, avec un engagement à l’international à vocation solidaire, et dans une destination rarement proposée.

Je ressors plus confiante et plus informée

La mission qui m’attend est en lien avec mon ancien parcours d’animatrice Bafa et d’intervenante dans le soutien scolaire. Je serai en charge de l’apprentissage de la langue française dans un collège international égyptien ainsi que du soutien scolaire et de l’aide aux devoirs dans un foyer accueillant des jeunes filles en situation précaire. Un poste à double casquette donc, dont le rôle principal est la valorisation de l’éducation et de la jeunesse.

Fraîchement sortie des dix jours de la formation obligatoire organisée par le Défap, je ressors plus confiante et plus informée aussi, quant à l’expérience qui m’y attend à la rentrée prochaine, même si les doutes et les incertitudes persistent encore. Des enjeux tels que la spécificité liée à l’interculturel, la sécurité, le cadre législatif et administré par l’État qui nous accompagne en souscrivant au statut de volontaire, mais aussi le respect des lois en vigueur à appliquer et du rôle représentatif qu’il nous est tenu de remplir sous ce titre. Ces dix jours ont aussi été l’occasion de découvrir le profil des autres envoyé.es, aux parcours atypiques, et de se sentir connectée à un réseau de personnes qui toutes sont concernées par cette même trajectoire à un moment de leur vie : celle de l’expatrié.e, qui est parti.e vivre ailleurs, principalement pour la rencontre de l’autre. Un réseau que l’on n’a pas souvent l’occasion de croiser sur son chemin, mais qui rassure pour les futur.es déraciné.es que nous sommes.

Marina

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