Face à la situation politique inédite que connaît notre pays, le président du Défap, dans un communiqué, « dénonce toute politique qui discrimine » et défend les échanges qui « favorisent la compréhension mutuelle ».
La France traverse depuis quelque temps une période singulière, renforcée par le résultat des élections européennes et la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Les débats politiques conduisent aujourd’hui à attiser les oppositions entre personnes, groupes sociaux ou communautés. Des propos tendent à désigner des boucs émissaires, en stigmatisant leur origine ou leur appartenance confessionnelle.
La violence de la parole publique ou des réseaux sociaux inquiète nombre de personnes de toute origine et de toute sensibilité.
Fort de son expérience dans l’interculturalité à travers les envois et l’accueil de volontaires pour le service civique international, l’envoi de VSI (Volontaires de Solidarité Internationale), l’accueil de théologiens doctorants, l’octroi de bourses d’études à des jeunes femmes du Sud Kivu pour entamer des études de théologie, les échanges entre enseignants de théologie, le Défap affirme que la rencontre est créatrice de richesses et favorise la compréhension mutuelle. C’est pourquoi il dénonce toute politique discriminatoire. Si on peut entendre et comprendre l’exaspération d’une partie de la population française confrontée à de grandes difficultés dans sa vie quotidienne, le Service Protestant de Mission-Défap s’oppose à toute solution politique basée sur le rejet des personnes en raison de leur origine et qui ne sont pas la cause de notre crise économique, sociale et institutionnelle.
« Créatures de la Parole », les Églises se reçoivent d’un appel qui vient de plus loin qu’elles et se révèle capable de rassembler les enfants de Dieu. Dans le sillage de cette conviction du Groupe des Dombes, à travers le Défap, dans le bruit du monde, l’évangile de la paix et de l’espérance est apporté et contribue à la réconciliation des mémoires.
Joël Dautheville
Président du Conseil du Défap