La « session retour » des envoyés du Défap, module symétrique de la session de formation, a lieu cette année les mardi 28 et mercredi 29 novembre. Deux journées denses qui combineront moments de témoignage lors des sessions de groupe, et entretiens individuels, debriefing sur la mission de chacun et préparation à la réinsertion après le retour… Avec plusieurs enjeux : éviter le « choc du retour » et permettre aux participants de valoriser leur expérience de volontaires ; et préparer l’avenir, en songeant à la fois aux futurs envoyés qui prendront la suite sur les mêmes postes, et à des modalités d’engagement futur en lien avec le Défap.

Travaux de groupe lors d’une « session retour » des envoyés du Défap © Défap

Ils et elles seront une petite dizaine, en cette fin novembre, à prendre part à la « session retour » des envoyés. En provenance d’Égypte, de Madagascar, du Liban, de Côte d’Ivoire… mais aussi de France, puisque cette session 2023 va, pour la première fois, intégrer des volontaires en service civique accueillis en France, et venant d’Églises partenaires du Défap dans d’autres pays. Après plusieurs mois ou plusieurs années en mission dans un autre pays, les voilà de retour – ou sur le point de rentrer. Et il s’agit tout à la fois de faire le point sur ce qui a été fait, partagé et vécu ; d’échanger avec d’autres volontaires sur leur propre expérience ; de préparer cette période de l’après-mission, qui est tout aussi cruciale que celle du départ.

Parmi les participants de cette session, une grande diversité, à la fois dans les missions, mais aussi dans les profils. Armonie était ainsi partie comme VSI (Volontaire de Solidarité internationale) pour une mission d’enseignement à Madagascar. Elle est restée deux ans sur place, auprès d’enfants d’Antsirabe et Betafo. Également à Madagascar, Timothée s’adressait pour sa part à un autre public : titulaire d’un doctorat en Nouveau Testament, il enseignait la théologie. Parti en famille, il a passé cinq ans à Tananarive, où il était professeur titulaire à l’Institut Supérieur de Théologie Évangélique (ISTE). Étienne, parti comme VSI en Côte d’Ivoire, faisait de la gestion de projet auprès de l’Union des Églises Évangéliques Services et Œuvres, partenaire ivoirien de la Mission biblique. Julien était sur une mission de service civique en Égypte, au Caire, où il avait un rôle d’assistant d’éducation et d’accompagnement aux devoirs. Mona et Magda, pour leur part, venaient d’Égypte et ont effectué une mission de service civique en France, auprès des Diaconesses de Strasbourg. Believe, également venue en France pour une mission de service civique, qu’elle a effectuée à Marseille, est pour sa part originaire du Togo… Tous et toutes auront l’occasion d’échanger pendant les deux jours de cette « session retour », qui se tient cette année les mardi 28 et mercredi 29 novembre.

Le volontariat à l’international, une expérience à valoriser

L’expérience du volontariat à l’international agit toujours, pour celles et ceux qui la vivent, comme un révélateur. Elle met en lumière les forces et les faiblesses, les capacités d’adaptation, et toute personne qui est amenée à partir en mission en est nécessairement transformée. D’où l’importance, dans un premier temps, de la préparation au départ : non seulement il s’agit d’une obligation légale pour le Défap, mais c’est aussi l’occasion de fournir une « boîte à outils » aux volontaires s’apprêtant à laisser derrière eux leurs familles, leurs amis et leurs habitudes, de manière à les préparer à vivre pour le temps de leur mission dans un contexte radicalement différent, où ils seront confrontés à des enjeux nouveaux. De manière symétrique, les « sessions retours » représentent pour les envoyés revenant de mission l’une des rares occasions de se retrouver ensemble et de partager une expérience commune.

Au menu de ces deux journées denses : retours sur les missions des uns et des autres, avec des moments de témoignage au cours desquels chacune et chacun pourra évoquer sa découverte de la mission et de ses défis, de son contexte et du pays. Mais aussi préparation à la réinstallation, avec une préoccupation : transformer le vécu de la mission en expérience, pour qu’elle soit valorisée et qu’elle devienne un atout. Il n’est pas question de revenir simplement prendre sa place dans son milieu social ou familial, dans ses études ou sa vie professionnelle : faute de quoi, le risque est grand de connaître un « choc du retour », rendant la réinstallation plus difficile que le départ lui-même.

Ces « sessions retour » permettent aussi de replacer chaque projet individuel dans un projet collectif : car chacune de ces aventures vécue par les envoyés a été rendue possible par un cadre et par des relations établies de longue date entre le Service protestant de mission et ses partenaires. Il s’agit donc de faire en sorte que cette expérience du volontariat ne se limite pas à une parenthèse, ni pour les envoyés eux-mêmes, qui ont acquis une expérience au cours de la mission dont pourront bénéficier les futurs volontaires amenés à leur succéder, ni pour le Défap, pour lequel ils peuvent désormais, après avoir joué le rôle d’envoyés, endosser celui de témoins. Enfin, au-delà des sessions de groupe, ces deux journées seront l’occasion d’entretiens individuels avec le service du Défap chargé du suivi des volontaires.

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