Pendant trois jours, les premières volontaires accueillies en France via le Défap dans le cadre du volontariat de réciprocité participent à une session d’accueil à Paris : l’occasion de faire le point sur leurs missions respectives, un mois et demi après leur arrivée en France, et de leur donner des clés concernant les relations interculturelles.

De gauche à droite : Magda, Believe et Mona, photographiées dans le jardin du Défap © Défap

Elles viennent d’Égypte et du Togo, pour des missions de solidarité en lien avec les Églises de France. Elles sont arrivées depuis un mois et demi, et sont déjà à pied d’œuvre dans les organismes qui les accueillent : Magda, Mona et Believe sont les premières volontaires à venir en mission en France via le Défap et avec le statut de service civique, dans le cadre du volontariat de réciprocité. En ce lundi 24 avril, elles sont toutes trois au 102 boulevard Arago, à Paris, pour une session d’accueil destinée à faire le point sur leurs premières impressions et leurs découvertes après quelques semaines en France, et pour leur fournir des éléments destinés à faciliter la suite de leur travail et de leur séjour.

Le volontariat de réciprocité offre un cadre juridique, encore trop peu utilisé, qui permet d’accueillir en France des volontaires de pays partenaires. Concrètement, le principe de réciprocité permet, à tous les pays accueillant des volontaires français, d’envoyer des jeunes pour une mission en France. Dans le cas du Défap, cela implique la possibilité non seulement d’envoyer à l’étranger, mais aussi d’accueillir en France des jeunes pour des missions utiles aux Églises. La possibilité juridique d’une telle forme de volontariat existe depuis 2010 ; mais elle commence à peine à être utilisée. Cette volonté de rééquilibrage est portée depuis des années par France Volontaires, la plateforme française des engagements volontaires et solidaires à l’international, dont fait partie le Défap : elle a déjà publié deux guides sur le sujet et plaide régulièrement pour une meilleure connaissance de ce dispositif.

Au menu des échanges : interculturalité, questions administratives, rencontre avec l’équipe du Défap

Le développement de la réciprocité dans le volontariat international permet ainsi de nourrir des relations plus équilibrées, des liens de coopération et de solidarité entre les pays plus solides. Cette invitation à regarder le monde d’un point de vue différent que représente la réciprocité, à travers des regards croisés, présente de nombreux bénéfices, pour les volontaires impliqués comme pour les structures d’accueil et d’envoi. Dans le cadre des échanges noués via le Défap, cette possibilité d’accueillir des volontaires de pays et d’Églises partenaires peut concerner toute association loi 1901 œuvrant en lien avec les Églises membres du Défap, et elle représente, outre une ouverture à une autre culture, un moyen concret de vivre l’Église universelle.

En cette année 2023, les premières structures à accueillir des services civiques arrivées en France via le Défap sont les Diaconesses à Strasbourg, et l’Association diaconale protestante Marhaban (ADPM) à Marseille. Les Diaconesses accueillent deux jeunes filles venues du Caire pour des missions très diversifiées : animation, avec l’équipe, d’ateliers de type travaux manuels, lecture, jeux de société pour les personnes âgées ; lecture pour les personnes âgées mal-voyantes ; visites de convivialité auprès de résidents et résidentes âgées isolées dans leur chambre ; accompagnement de sorties de la vie courante (courses, rendez-vous médicaux) ; aide à l’accès aux outils informatiques pour maintenir le lien et la communication avec les proches… À Marseille, la volontaire togolaise a déjà été amenée à faire tour à tour de l’accueil, de l’animation d’ateliers d’anglais ou de couture, ainsi qu’à s’occuper d’une épicerie autogérée.

Pour cette session d’accueil au Défap, il s’agira de donner un aperçu du Défap, de son histoire et de ses missions – avec notamment un mot d’accueil du Secrétaire général Basile Zouma, et une visite de la bibliothèque ; mais aussi, sur un plan plus pratique, de faire le point sur les questions administratives ; de permettre aux trois services civiques de faire un premier retour d’expérience au bout d’un mois en France… Cette session permettra aussi de leur donner des éléments sur la manière dont se vit la laïcité en France, sur les questions de communication (et de droit à l’image, notamment en lien avec les réseaux sociaux)… Elle permettra également de les outiller pour mieux comprendre et gérer les situations de tension en milieu interculturel. Enfin, ce sera l’occasion pour les trois volontaires, réparties dans des villes éloignées, de faire le point entre elles et d’apprendre à connaître l’équipe du Défap.

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