Méditation du jeudi 26 novembre 2020. Nous prions pour nos frères et sœurs du Nicaragua et d’Amérique centrale, frappés par deux cyclones meurtriers.
© Pixabay.comAttention ! Ne vous endormez pas, car vous ne savez pas quand le moment viendra.
Ce sera comme lorsqu’un homme part en voyage: il quitte sa maison et en laisse le soin à ses serviteurs, il donne à chacun un travail particulier à faire et il ordonne au gardien de la porte de rester éveillé.
Restez donc éveillés, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra: ce sera peut-être le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin.
S’il revient tout à coup, il ne faut pas qu’il vous trouve endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous: Restez éveillés! » Marc 13,23-37
Face à la terrible épreuve qu’il sait proche, Jésus vient d’ouvrir les yeux de ses disciples sur le sens de l’histoire. Tout sera détruit, à commencer par le Temple, le monde s’affolera et gémira, la violence se déchaînera, mais les disciples du maître veilleront ; ils sauront décrypter tout cela. Non par d’intelligents calculs astrologiques, mais en demeurant présents, confiants et fidèles. La vie est plus forte que la mort. Il s’agit de ne pas se laisser réduire au désespoir, mais d’ouvrir la perspective pour voir Dieu toujours à l’œuvre. Être vigilant, cela signifie ne pas fuir la réalité, garder mémoire des promesses de Dieu, et offrir à la nuit les flammes de la joie qui ne s’éteint jamais.
En cette année d’épidémie, gardons cette lumière de midi en plein minuit. Certes nous avons vu notre quotidien complètement bouleversé ; nos projets, nos certitudes ne se conjuguent plus au futur mais au conditionnel. Nos économies sont frappées de plein fouet, le déferlement des milliards de dette a un goût de catastrophe, les pires rumeurs se répandent. Mais n’oublions pas que le mot apocalypse signifie avant tout révélation, et que de nombreux veilleurs, femmes et hommes de bonne volonté, sont à pied d’œuvre dans nos villes, nos campagnes, nos banlieues, nos sociétés, symbolisant par leur présence, leurs gestes, leurs engagements, la généreuse bonté de notre Père qui, du haut de son ciel, veille sur nous.
Nous prions avec la Pasteure Corinne Akli :
Seigneur, avec toi nous entrons dans cette nouvelle année liturgique.
Une première bougie sur la couronne de l’Avent nous annonce le secret de Noël, ton cadeau pour l’humanité.
Tu t’es offert toi-même.
Tu as donné la ligne mélodique du ténor et tu tiens bon pendant que nous accordons nos voix à la tienne.
Voix de soprano ou d’alto,
Voix rauques des ouvriers du chantier,
Voix frêles de nos colocatures.
Et tu envoies ton souffle pour accorder le timbre de nos voix au chant de la terre et à l’hymne des cieux.
Voyageur infatigable, tu nous as laissé le champ libre et le plain chant !
C’est à nous aujourd’hui de mettre en œuvre la partition de cette hymne permanente que tu mets à notre portée.
Donne-nous le courage de persévérer dans l’écoute mutuelle, la joie du travail bien fait, la coopération et la recherche de l’harmonie.