Une année avec les Actes des apôtres : méditation du jeudi 8 octobre 2020. Nous prions pour notre envoyé à Djibouti, sa famille et toute l’Église.

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La vie communautaire, en se développant, rencontre ses premières difficultés avec le couple Ananias et Saphira, qui connaissent une mort violente après avoir trahi l’idéal de communion fraternelle en gardant pour eux une partie de la vente de leurs biens. En même temps se multiplient les miracles accomplis par les apôtres et leur renommée s’étend. Les Institutions s’exaspèrent, les prêtres font jeter les apôtres en prison ; libérés par un ange, ils reprennent leur enseignement dans le Temple.

Le chef des gardes partit alors avec ses hommes pour ramener les apôtres. Mais ils n’usèrent pas de violence, car ils avaient peur que le peuple leur lance des pierres. Après les avoir ramenés, ils les firent comparaître devant le Conseil et le grand-prêtre se mit à les accuser. Il leur dit : « Nous vous avions sévèrement défendu d’enseigner au nom de cet homme. Et qu’avez-vous fait ? Vous avez répandu votre enseignement dans toute la ville de Jérusalem et vous voulez faire retomber sur nous les conséquences de sa mort ! » Pierre et les autres apôtres répondirent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos ancêtres a rendu la vie à ce Jésus que vous aviez fait mourir en le clouant sur la croix. Dieu l’a élevé à sa droite et l’a établi comme chef et Sauveur pour donner l’occasion au peuple d’Israël de changer de comportement et de recevoir le pardon de ses péchés. Nous sommes témoins de ces événements, nous et le Saint-Esprit que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »

Les membres du Conseil devinrent furieux en entendant ces paroles, et ils voulaient faire mourir les apôtres. Mais il y avait parmi eux un Pharisien nommé Gamaliel, un maître de la loi que tout le peuple respectait. Il se leva au milieu du Conseil et demanda de faire sortir un instant les apôtres. Puis il dit à l’assemblée : « Gens d’Israël, prenez garde à ce que vous allez faire à ces hommes. Il n’y a pas longtemps est apparu Theudas, qui prétendait être un personnage important ; environ quatre cents hommes se sont joints à lui. Mais il fut tué, tous ceux qui l’avaient suivi se dispersèrent et il ne resta rien du mouvement. Après lui, à l’époque du recensement, est apparu Judas le Galiléen ; il entraîna une foule de gens à sa suite. Mais il fut tué, lui aussi, et tous ceux qui l’avaient suivi furent dispersés. Maintenant donc, je vous le dis : ne vous occupez plus de ceux-ci et laissez-les aller. Car si leurs intentions et leur activité viennent des hommes, elles disparaîtront. Mais si elles viennent vraiment de Dieu, vous ne pourrez pas les détruire. Ne prenez pas le risque de combattre Dieu ! » Les membres du Conseil acceptèrent l’avis de Gamaliel. Ils rappelèrent les apôtres, les firent battre et leur ordonnèrent de ne plus parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Les apôtres quittèrent le Conseil, tout joyeux de ce que Dieu les ait jugés dignes d’être maltraités pour le nom de Jésus. Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils continuaient sans arrêt à donner leur enseignement en annonçant la Bonne Nouvelle de Jésus, le Messie. Actes 5,26-42

 

 

La Parole de vérité est semblable à un fleuve que rien ne peut arrêter, tant que la source jaillit et approvisionne son flux. En témoignent l’attitude et l’engagement des apôtres de Jésus, qui ne sont pas des surhommes, mais se montrent prêts à braver les autorités et les persécutions. Ils racontent, ils enseignent, ils guérissent, non par bravade ou par inconscience, mais parce que, en conscience, ils ne peuvent faire autrement. Ils ont vu, ils ont entendu, et éclairés par l’Esprit de Dieu, ils ont reçu le don de compréhension et de partage de l’évangile. Cela leur donne un véritable courage.

En face une Institution qui craint pour elle-même car, obnubilée par ses responsabilités et le maintien de son autorité, elle connaît néanmoins la force subversive de la parole prophétique, raison pour laquelle elle cherche à la neutraliser à tout prix en la situant du côté de l’hérésie. C’est là que Rabbi Gamaliel, maître pharisien de Saül de Tarse, va montrer un autre courage, fait de sagesse et de clairvoyance. Tout en se souciant de l’Institution, il conseille de rester ouvert aux possibles toujours surprenants de Dieu. Seul le temps pourra nous dire ce que notre faible discernement humain ne parvient pas toujours à saisir, et donc si la parole des apôtres est de vérité ou non. « Surtout ne nous mettons pas en guerre contre Dieu ! » préconise-t-il. A une autre époque, un Sébastien Castellion écrira : « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme » ! »

Pouvons-nous repérer les sujets ou les attitudes qui déclenchent en nous des réactions d’intolérance ?

Savons-nous mettre en œuvre une tolérance qui ne soit pas indifférence, mais respect pour autrui ?

Quelle conscience avons-nous de la liberté de Dieu ?

 

 

Nous prions :

Notre Père à tous, unis devant toi,
Nombreux par les peuples
Mais ne faisant qu’un
Par la fraternité qui nous unit sous ton regard
Nous nous présentons devant toi
Le cœur plein de gratitude et de joie
A cause des nombreuses bénédictions
Que tu nous as accordées.

Nous te prions de nous donner
Par ton inspiration divine
Un esprit ouvert
Une vision clairvoyante des perspectives et des possibilités humaines
En contribuant par une compréhension mutuelle plus étroite
A l’avènement de ton Royaume
De bonne volonté, de bonheur et de paix.

Robert Baden Powell

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