«Servir par les livres» est le slogan de la Centrale de Littérature Chrétienne Francophone, dont le Défap est un des membres fondateurs, créée pour venir en appui aux bibliothèques des instituts théologiques en Afrique francophone, dans les Caraïbes et l’Océan indien. Elle organise de début août à fin septembre une formation accélérée en bibliothéconomie au Cameroun. Cette session intensive fait partie des programmes de formation que la CLCF organise chaque année depuis le début des années 2000, dans des pays différents de l’espace francophone, en parallèle de ses activités visant à enrichir les fonds documentaires des bibliothèques.

© CLCF

 

La Centrale de Littérature Chrétienne Francophone (CLCF) propose, du 6 août au 28 septembre 2018, une formation intensive destinée aux personnels travaillant dans les bibliothèques de formation de pasteurs en Afrique francophone. Les cours se dérouleront, pour la plupart, sur le site de l’Université Protestante d’Afrique Centrale à Yaoundé (UPAC, Djoungolo).

Sont directement concerné(e)s les employé(e)s des bibliothèques de formation de pasteurs en quête de meilleures connaissances dans le cadre de leur travail, ayant dû interrompre une formation en bibliothéconomie ou ayant besoin d’un «recyclage» après une première formation ancienne. Et sont prioritaires pour cette formation les employé(e)s d’Instituts entretenant un partenariat de longue date avec la CLCF ou avec les organismes missionnaires qui sont en lien direct avec elle, à savoir le Défap, DM-échange et mission ou la Cevaa.

Cette session intensive de deux mois fait partie des programmes de formation d’auxiliaires de bibliothèque en Afrique que la CLCF organise chaque année depuis le début des années 2000, dans des pays différents de l’espace francophone, notamment au Cameroun (de 2001 à 2012), à Madagascar (depuis 2006) et plus récemment au Bénin.

Équiper les bibliothèques des instituts théologiques

Pour aller plus loin :

La CLCF a une vocation humanitaire : elle appuie la formation théologique et pastorale et représente un service d’entraide à l’intention d’environ 170 institutions de formation théologique. Elle soutient aussi directement les étudiants en théologie. Le champ d’action de la CLCF est large : il couvre en effet l’Océan Indien (Madagascar, Réunion, Maurice), toute l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, le Pacifique (Polynésie française, Nouvelle Calédonie, Fidji) et les Caraïbes, avec en particulier Haïti. Dans ce dernier pays, c’est via le Défap et la Plateforme Haïti, créée par la Fédération Protestante de France en 2008, qu’elle œuvre sur le terrain. On la retrouve aussi, à un moindre degré, dans d’autres pays pas toujours considérés comme francophones, mais où l’on lit et l’on parle du français, comme le Liban.

Un premier service de la CLCF a été mis en place dès 1983 à l’initiative des différents services missionnaires d’Églises protestantes de France (le Défap) et de Suisse romande (DM-échange et mission) pour aider à équiper en livres les instituts théologiques francophones, dans un contexte où les fonds d’ouvrages et de revues manquaient dans les bibliothèques en langue française, en particulier faute de moyens suffisants. Il s’agissait de récupérer revues et ouvrages de théologie dans le Nord et trouver les moyens de les acheminer dans le Sud. Avec des défis logistiques certains : en 2014, ce sont ainsi plus de deux tonnes de revues de théologie qui ont été données par l’Église protestante de Genève, suite à la fermeture du Centre Protestant d’Études de Genève.

Une diversification des activités : centrale d’achat et sessions de formation

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Aujourd’hui présidée, depuis l’automne 2015, par la pasteure Claire-Lise Oltz-Meyer (anciennement en poste à Madagascar), et coordonnée par Joan Charras Sancho, docteure en théologie protestante et dynamique secrétaire générale de l’association, la CLCF a su diversifier ses activités au fil du temps, se dotant d’une centrale d’achat, ainsi que d’un service de conseil et de formation en bibliothéconomie. C’est ce service qui organise régulièrement des sessions de formation intensive, avec l’aide d’équipes locales. On trouve ainsi à Madagascar la Fabim, la Formation des Auxiliaires de Bibliothèque, une équipe dont la doyenne est Berthe Raminosoa et la coordinatrice Nivoniaina Raharijaona. Elle propose des formations d’auxiliaire de bibliothèque sur toute l’île et elle supervise le développement des bibliothèques sur une douzaine de campus. La FibY, la Formation Intensive des Bibliothécaires à Yaoundé, est coordonnée par Philibert Moudio Dalle. Cette équipe ne proposait jusqu’ici que des formations estivales, intensives. Elle s’étoffe à présent avec un réseau de mutualisation des informations (le Ridoc) et une tournée des bibliothèques. La plus récente, la Fabao, la Formation des Auxiliaires de Bibliothèque en Afrique de l’Ouest, est coordonnée par Omer Dagan. Cette équipe propose une formation intensive d’auxiliaires de bibliothèque, ainsi que des visites des bibliothèques dans son champ géographique.

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