Premier «déjeuner-culte» au 102 boulevard Arago, 6 février 2018 © Défap

«Une flamme en moi, Réchauffe mon cœur. Cette flamme en moi, Brûle mes malheurs. Je sens qu’elle est là, Sa douce lueur, Brille en moi, brille en moi, brille en moi !» Repris par un chœur d’une quinzaine de voix, le chant monte dans la salle à manger du Défap, au premier étage du 102 boulevard Arago. Par les hautes fenêtres, on aperçoit la neige qui tombe et les toits blanchis de Paris en cet humide 6 février. Autour de la table, des étudiants venus, en voisins, de l’Institut Protestant de Théologie (IPT) ; ils ont été accueillis par les pasteurs Florence Taubmann et Tünde Lamboley, qui s’occupent respectivement des relations avec les paroisses et de la jeunesse au sein du Défap.

Le repas est simple et convivial : soupe et plateau de charcuterie ; au dessert, des parts de gâteau et de quatre-quart. Les plats circulent autour de la longue table et les discussions s’engagent. Florence Taubmann présente les lieux – l’historique maison de la Société des Missions Évangéliques de Paris, fondée en 1822 et qui céda la place en 1971 au Défap – Service protestant de mission, et à la Cevaa – Communauté d’Églises en mission. Cette grande maison, l’actuelle équipe du Défap y travaille, y accueille des invités, y organise des rencontres ; c’est là qu’ont lieu chaque année les sessions de formation des futurs envoyés… Aux côtés de Florence Taubmann, Tünde Lamboley décrit le fonctionnement actuel du 102 boulevard Arago : «C’est une maison où il passe beaucoup de monde. Il n’est pas rare d’y croiser une délégation d’une Église-sœur venue d’Afrique, le président d’une Église du Cameroun ou du Sénégal. On peut se retrouver à la même table qu’eux au petit-déjeuner…»

Quel programme pour les prochains «déjeuners-cultes» ?

Pour aller plus loin :
Le site de l’Institut protestant de théologie…
… et la page Facebook de l’IPT

Les convives écoutent, attentifs. Plus d’une moitié d’entre eux n’ont jamais eu l’occasion de pousser la porte du 102 boulevard Arago. Les bâtiments de l’IPT sont pourtant situés le long du même boulevard, à quelques centaines de mètres en droite ligne du siège du Défap. Après une petite introduction à la vie de la maison, chacun se présente en un rapide tour de table. Marc suit une formation à distance depuis Auxerre, il est à Paris pour ses cours le mardi ; il a déjà été hébergé au Défap. Aymeline a un peu plus fréquenté les lieux, y a déjà fait des rencontres telles que celles décrites par Tünde… Evariste, lui, connaît bien la maison. Mais pour beaucoup des invités du jour, le Défap reste plutôt mystérieux. D’où l’idée d’une telle rencontre, afin de permettre aux uns et aux autres de mieux se connaître.

Vue de l’IPT, côté jardin © IPT

Pour les étudiants en théologie, leurs relations avec le Défap se limitent souvent à la bibliothèque, où ils peuvent venir faire des recherches. Mais au début de l’année scolaire, l’IPT était en demande d’un pasteur pour organiser des cultes une fois par semaine. Tünde Lamboley s’est proposée ; depuis septembre 2017, elle cumule ainsi ces cultes avec ses activités de secrétaire exécutive chargée de la jeunesse au Défap. Et c’est elle qui a proposé d’organiser, certains mardis, une réunion conviviale au 102 boulevard Arago : un déjeuner, suivi d’un culte.

Pour cette première édition, cruciale car elle doit servir à mesurer si une telle initiative a un avenir, les convives sont venus nettement plus nombreux que prévu. Malgré des délais d’organisation très serrés (les étudiants n’ont été prévenus, par mail, que la veille…) Après les nombreux échanges autour de la table, le moment de culte prendra une demi-heure, consacrée au texte biblique du dimanche 11 février : la guérison d’un lépreux par Jésus racontée au premier chapitre de l’évangile de Marc (versets 40 à 45). Les invités ont eu droit entre-temps à une présentation des divers champs d’activité du Défap, à une description du travail réalisé auprès des paroisses en France et des relations établies avec des Églises hors de France, ainsi qu’à une explication sur les différences de statuts entre envoyés… Et pour la suite ? «Nous avons pensé à faire participer un intervenant : un membre de l’équipe du Défap, qui pourrait présenter son travail», explique Tünde Lamboley. Les «déjeuners-cultes» ont désormais tout un programme à inventer.

Ci-dessous, retrouvez une présentation en vidéo des études de théologie à l’IPT :

«Quand on fait de la théologie, on ne s’ennuie pas !»

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