« Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours. Le pain que je donnerai, c’est ma chair ; je la donne afin que le monde vive. »
Là-dessus, les Juifs discutaient vivement entre eux : « Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? » demandaient-ils.
Jésus leur dit : « Oui, je vous le déclare, c’est la vérité : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède la vie éternelle et je le relèverai de la mort au dernier jour. Car ma chair est une vraie nourriture et mon sang est une vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure uni à moi et moi à lui. Le Père qui m’a envoyé est vivant et je vis par lui ; de même, celui qui me mange vivra par moi.
Voici donc le pain qui est descendu du ciel. Il n’est pas comme celui qu’ont mangé vos ancêtres, qui sont morts. Mais celui qui mange ce pain vivra pour toujours. »
Jean 6,51-58
Léonard de Vinci
Considéré comme l’évangile spirituel, l’évangile de Jean est en même temps le plus charnel. Au point de pouvoir choquer, non seulement les contemporains de Jésus, mais également les nôtres. En toutes lettres Jésus offre son corps à manger et son sang à boire !
Décréter qu’il faut comprendre symboliquement de telles paroles nous évite certes l’anthropophagie, mais nous renvoie pourtant à la force de leur sens littéral.
Etre femme peut aider à ressentir physiquement et spirituellement le sérieux de l’offrande de Jésus. Une femme enceinte nourrit le petit être qu’elle abrite de sa propre substance. Quand elle l’aura mis au monde elle l’abreuvera de son lait.
Et que dire de la suite ? La vie parentale -et non seulement maternelle, requiert l’engagement de toutes les forces vives de l’être, corps et âme confondus. Ne dit-on pas communément, pour s’en plaindre avec l’humour de l’affection, qu’on se fait « manger » par ses enfants ?
Ce n’est pas pour rien que la métaphore paternelle a été utilisée dans l’univers biblique pour exprimer la tendresse et la préoccupation divines à l’égard des humains et de la création tout entière.
Jésus d’ailleurs a été sensible à cette image de la grossesse et de l’enfantement qu’il a lui-même utilisée dans un autre chapitre de l’évangile de Jean. (Jean 14)
Quand il s’agit de donner Vie à l’autre, au prochain, à ceux qu’on aime, comment ne pas donner sa Vie ? Jusqu’à en mourir pour porter du fruit à l’infini !
Nous prions pour nos envoyés au Togo et pour tous les Togolais
avec cette prière de l’Eglise catholique du Togo.
Dieu de nos Pères et Seigneur de tendresse,
Toi le Maître de l’histoire,
Toi qui tiens en Tes Mains le cœur des hommes
Et garantis les droits des peuples,
Tu sais que pour la naissance de notre nation,
Tout notre peuple a crié vers Toi.
N’abandonne pas l’ouvrage de Tes Mains.
Le Togo s’était alors consacré au Cœur de Ton Fils, pour toujours.
Prends soin de Ta vigne,
Prends soin de Ton domaine.
Remplis-nous de Ton Esprit pour que tous les fils de notre cher pays,
De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud,
Se reconnaissent vraiment frères et sœurs,
Et qu’ils deviennent capables d’Amour au lieu de la haine,
D’union au lieu de la division.
Seigneur, aide-nous par Ta grâce à faire place dans nos cœurs
A la Justice et à la Paix
Au lieu de l’injustice et de la violence,
Au Pardon,
Au lieu du désir de vengeance.
Que partout sur notre terre s’affermissent la sécurité et la paix ;
Et qu’ainsi dans notre pays les ennemis se réconcilient,
Les adversaires se tendent la main,
Les groupes et les familles qui s’opposaient
Acceptent de faire route ensemble,
Et que l’Amour triomphe de la haine.
Que tout malheur soit écarté de nous,
Et que tous les Togolais, rassemblés,
S’unissent enfin pour œuvrer généreusement
A la construction de la Cité terrestre
Dans sa marche vers la Cité Céleste.
AMEN.
DR