Retrouvez chaque jeudi la méditation sur le site du Défap. Aujourd’hui 8 décembre, nous allons entrer dans la troisième semaine de l’Avent. Nous prions pour nos envoyés au Liban, pour tous les libanais et les syriens réfugiés au Liban.
Jean-Baptiste, dans sa prison, entendit parler des oeuvres du Christ. Alors il envoya quelques-uns de ses disciples demander à Jésus : « Es-tu le Messie qui doit venir ou devons-nous attendre quelqu’un d’autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez raconter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui n’abandonnera pas la foi en moi ! »
Quand les disciples de Jean partirent, Jésus se mit à parler de Jean à la foule en disant :
« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ? Non ? Alors qu’êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d’habits magnifiques ? Mais ceux qui portent des habits magnifiques se trouvent dans les palais des rois. Qu’êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et même bien plus qu’un prophète. Car Jean est celui dont l’Écriture déclare : « Je vais envoyer mon messager devant toi, dit Dieu, pour t’ouvrir le chemin. »
Je vous le déclare, c’est la vérité : parmi les humains, il n’a jamais existé personne de plus grand que Jean-Baptiste ; pourtant, celui qui est le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.
Matthieu 11,2-11
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Un de ses amis interrogea un jour un très vieux prêtre en lui demandant : « Et si à la fin de votre vie vous perdiez la foi, vous cessiez de croire en tout ce à quoi vous avez dédié votre vie ? » Le vieux prêtre lui répondit : « Toute ma vie j’ai cru à l’amour ! Je pourrais cesser de croire à tout le reste, mais pas à l’amour. Et on ne peut se tromper quand on croit à l’amour. Or pour moi Dieu est l’amour. »
Jean-Baptiste est en prison quand il s’interroge sur Jésus. Il sait qu’il risque sa vie. Cela donne à sa question ce caractère ultime. S’est-il trompé sur le Messie ? Il veut vraiment savoir !
Jésus ne répond pas en termes identitaires, mais par des actes de vie, qui témoignent de l’amour de Dieu. Comme l’avaient annoncé les prophètes la réalité est transformée : « les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »
Témoigner du Christ messie et sauveur ne relève pas du slogan ou de l’affirmation dogmatique mais d’un changement à l’intérieur et à l’extérieur de nous-mêmes. Si nous n’émettons aucun signe d’engagement, d’accompagnement et de consolation, alors quel est le sens de la foi chrétienne ?
Les hauts – faits appartiennent à Dieu, et nous devons les proclamer ; à nous incombent les attentions et actions quotidiennes en faveur de tous les petits qui nous entourent, et qui sont les plus grands dans le Royaume de Dieu.
En entrant dans la troisième semaine de l’Avent nous prions pour nos envoyés au Liban et pour tous les Libanais et les Syriens réfugiés au Liban avec cette prière écrite par le Pasteur André Dumas.
Notre Dieu, nous sommes en solidarité avec ceux qui vivent dans le danger et dans le combat.
De loin ou de près, nous partageons leur détresse et leur espoir.
Apprends-nous à étendre nos vies au-delà de nous-mêmes et à étirer notre cœur jusqu’aux frontières
où les hommes souffrent et transforment le monde.
Mets-nous en solidarité avec l’étranger, que nous ignorons, avec le démuni, que nous effaçons,
avec le prisonnier, que nous évitons.
Oh Dieu, que la solidarité soit ainsi un nom nouveau, un nom actuel pour cette fraternité
à laquelle tu nous appelles sans cesse.
Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans la vérité et non pas dans le mensonge des tactiques.
Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à la partialité destructrice et qui nous entraînerait
dans la captivité de nos propres amis.
Car tu nous veux solidaires, mais non pas partisans, toi qui as pris parti pour nous,
sans jamais nous mentir sur nous-mêmes.
Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l’efficacité et non pas dans le verbalisme des déclarations.
Délivre-nous de toute solidarité qui tournerait à l’inflation vaine et qui nous plongerait dans la paille
des mots sans le grain des choses.
Car tu nous veux solidaires, mais non pas tribuns, toi qui es toujours parole unie à la vie,
parole en acte, fût-ce dans le silence.
Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires dans l’espérance et non pas dans la dramatique des catastrophes.
Délivre-nous de cet obscur besoin que nous avons parfois de la souffrance humaine,
comme si la souffrance pouvait être un quelconque bien, sauf pour celui qui dure en l’endurant.
Car tu nous veux solidaires, mais non pas prophètes de malheur, toi qui as toujours voulu
pour les hommes la justice et la liberté, la joie et la paix.
Mais, ô Dieu, rends-nous solidaires en humilité, car nous ne sommes pas capables de porter la terre entière.
Délivre-nous de l’accablement qui n’aide personne et de la pitié,
qui empoisonne tout.
Car tu nous veux solidaires de celui dont nous devenons vraiment le prochain.
Ô Dieu, purifie nos solidarités. Rends-les vraies, fécondes, ardentes et humbles.
Nous te le demandons au nom de Celui qui a été résolument solidaire
de l’homme abandonné et méprisé, Jésus.
André Dumas
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