Méditation du jeudi 6 octobre 2016. Nous prions pour notre envoyé au Cameroun et pour le peuple camerounais

Tandis que Jésus faisait route vers Jérusalem, il passa le long de la frontière qui sépare la Samarie et la Galilée. Il entrait dans un village quand dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils se tinrent à distance et se mirent à crier : « Jésus, Maître, aie pitié de nous ! »
Jésus les vit et leur dit : « Allez-vous faire examiner par les prêtres. »
Pendant qu’ils y allaient, ils furent guéris.
L’un d’entre eux, quand il vit qu’il était guéri, revint sur ses pas en louant Dieu à haute voix.  Il se jeta aux pieds de Jésus, le visage contre terre, et le remercia. Cet homme était Samaritain.  Jésus dit alors : « Tous les dix ont été guéris, n’est-ce pas ? Où sont les neuf autres ? Personne n’a-t-il pensé à revenir pour remercier Dieu, sinon cet étranger ? »
Puis Jésus lui dit : « Relève-toi et va ; ta foi t’a sauvé. »

Luc 17,11-19


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On trouve – théoriquement – normal de remercier pour un bienfait. Cela vient du cœur, ou de l’éducation, ou des deux.
Pourtant il n’y a qu’un lépreux sur dix à revenir sur ses pas, louant Dieu et remerciant Jésus pour sa parole libératrice.
Contrairement à la logique l’exception est celui qui, guéri remercie, gracié fait grâce à son tour, pardonné pardonne, comblé de biens et de bienfaits se montre généreux…
Si c’est l’exception, il y a tout à parier que nous faisons souvent partie des neuf autres

Et pourtant il nous arrive aussi d’être celui qui remercie, n’est-ce pas ? Et il nous arrive d’être celui qui critique vivement les neuf autres… Quels ingrats !
Tout cela pour dire que la question de la reconnaissance est une question étonnamment complexe !
Heureusement Jésus le sait, et c’est bien pour cela qu’il guérit les dix lépreux, et non un seul d’entre eux. Et il leur permet à tous d’être réintégrés à la communauté des bien-portants.
Quant à celui qui remercie, il a compris et reçu quelque chose qui a échappé aux autres. Cela lui donne une joie profonde et une responsabilité particulière : celle d’être témoin des œuvres de Dieu.

 

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Nous prions pour notre envoyé au Cameroun et pour le peuple camerounais

Laisse la paix commencer par toi et germer comme une graine féconde vers la lumière.
Elle a besoin de l’humus de ton cœur pour porter les belles fleurs votives.

Laisse la paix commencer par les pétales particuliers de tes doigts
Comme semences d’espérance.
Et ses racines se ramifieront en geyser d’amour.

Laisse l’amitié jaillir de tes yeux comme une porte grandement ouverte sur la fraternité.
Que ton regard devienne un abri solide pour ton frère humain contre la solitude.
Que chacune de tes prunelles soit une poignée de main généreuse
Contre cette aliénation qui sépare.

Laisse la tendresse commencer par toi comme une chaleureuse cordialité
Pour envahir le monde en désarroi et qui n’ose même plus espérer.
Deviens cette liane joyeuse qui se tend vers des abîmes insondables
Pour secourir les êtres broyés par l’incertitude.

Laisse l’amour commencer par toi comme absence de souffrance
Pour essuyer les larmes des hommes déglingués.
Notre terre a tant besoin de tes caresses amoureuses
Pour se sauver de ce terrible futur qui se prépare.
Laisse la paix commencer par toi comme un bouquet de vie triomphante.

Muepu. Echos des grands lacs.
Paroles lointaines, paroles si proches.

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