Méditation du 14 juillet 2016 – Nous prions pour les envoyés en session de formation au Défap

Tandis que Jésus et ses disciples étaient en chemin, il entra dans un village où une femme, appelée Marthe, le reçut chez elle.

Elle avait une soeur, appelée Marie, qui, après s’être assise aux pieds du Seigneur, écoutait ce qu’il enseignait.

Marthe était très affairée à tout préparer pour le repas. Elle survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour accomplir tout le travail ? Dis-lui donc de m’aider. »

Le Seigneur lui répondit: « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas enlevée. »

 


Marthe et Marie (Vélasquez, 1618)


Peut-on imaginer Jésus mettre en doute les vertus de l’hospitalité, lui qui n’a cessé d’inviter ou de se faire inviter chez les uns et chez les autres ? 

Peut-on l’imaginer inconscient des nécessités pratiques et concrètes de la table, lui qui a changé l’eau en vin quand il le fallait et a su pourvoir à la nourriture de 5000 personnes en pleine nature ?

Certes il n’a pas eu besoin de feu, de broches ou d’ustensiles pour préparer un festin de viandes grasses ; l’eau, le pain, les poissons et la bénédiction de Dieu s’avérant suffisants pour l’heure. 

Mais en bon descendant d’Abraham, Jésus a toujours su ce qui se jouait dans l’invitation à partager la table, et que rien ne pouvait advenir sans préparatifs.

Alors ? La petite leçon, pleine d’humour, adressée à Marthe, et que nous pouvons prendre pour notre compte, concerne peut-être simplement la respiration.

Marthe, je te prie, ne transforme pas ta mission, ta responsabilité, en esclavage qui t’essouffle et te porte trop souvent à reprocher aux autres ce que tu fais pour eux !

Que la paix accompagne tes gestes, et que l’odeur des mets sur le fourneau te mette en joie, si telle est ta vocation !

Sinon arrête tout ! Viens m’écouter et nourrir ton courage ! 

Sens-toi libre de rester près de moi pendant que je suis encore là. Respire, reprends haleine !

 

 

Nous prions pour tous les envoyés en session de formation au Défap


S’asseoir pour oser risquer
Seigneur Jésus,
Pour révéler le mystère du Royaume de Dieu, Tu as pris beaucoup de risques !
Tu as risqué l’éternité dans le temps,
Tu as risqué l’invisible dans un visage d’homme,
Tu as risqué le divin dans un corps humain.

Tu as risqué la Parole dans la fragilité de nos mots,
Tu as risqué la bonté de Dieu dans la banalité de gestes quotidiens.
Tu as même pris le risque
D’être récupéré, mal interprété, défiguré.

Seigneur, depuis ton incarnation,
Comment te suivre sans prendre des risques ?
Donne-nous le goût du risque
Et le courage de le prendre en toute lucidité.
Donne-nous de risquer notre coeur, notre intelligence et notre raison,
De risquer nos biens, notre avenir et  notre réputation,
De risquer l’hostilité, l’indifférence et même la croix.

Mais tant de risques, tu le comprends bien, demandent réflexion,
Tant de risques méritent que je prenne le temps de m’asseoir
Pour accueillir, dans le silence de la prière, ton Esprit,
Source et force de mes choix,
Pour en vérifier les fondations.

Accorde-moi la grâce de bâtir ma vie
Sur le roc de ta Parole,
De durer en ta Présence, de commencer et d’achever
L’ouvrage de ma vie avec Toi.

Michel Hubaut, Franciscain

 

Source : Pixabay

 

 

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