Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.
Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre.
Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas.
Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part.
Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut. Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l’Écriture, Jésus devait ressusciter des morts. Et les disciples s’en retournèrent chez eux.
Jean 20,1-10
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« Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine. » dit l’apôtre Paul. Cette affirmation radicale pourrait nous faire trembler à l’heure de nos doutes. Heureusement l’évangile nous entraîne, à la suite des disciples, vers le tombeau vide. Il nous donne d’étranges détails ; et surtout il nous fait partager les difficultés de compréhension de ceux qui ont pourtant connu, suivi, entendu Jésus au jour le jour pendant son ministère.
La résurrection n’est pas une croyance extérieure à nous-mêmes. C’est une confiance, une ouverture de l’être, un acquiescement à l’appel de Celui qui nous relève et nous fait renaître à l’espérance.
Chaque fois que le malheur arrive, ou la maladie, la misère, l’injustice, la guerre… nous vivons un désespoir, une rupture, un plongeon dans l’abîme, comme une mort à tout ce que nous aimons et connaissons. Pour les uns cette « mort » est brève, pour les autres elle dure. Mais dans la prière et le silence, la voix du Christ ressuscité vient nous repêcher, nous redire que nous sommes participants à sa résurrection, à la vie éternelle.
Ces mots de la foi sont des mots de vie – que l’on peut et doit traduire de mille manières, afin de les rendre sensibles à tous ceux qui nous entourent. Car ensemble nous pouvons tous – déjà, former un peuple de ressuscités.
En cette semaine qui nous fait traverser la passion et la mort de Jésus le Christ puis vivre sa résurrection, nous prions pour nos envoyés au Sénégal. Nous prions aussi pour toutes les victimes des attentats terroristes, à Bruxelles, en Afrique, en Turquie et à travers le monde.
Seigneur, nous voici devant Toi
Avec les hommes et les femmes qui nous ressemblent
Comme des frères et des soeurs :
Les pauvres types qui voudraient bien en sortir
Mais qui n’en sortent pas : les drogués, les paumés,
Les femmes de ‘mauvaise vie’,
Tous ceux qui n’arrivent pas à résister au mal,
Qui volent et qui tuent,
Tous ceux qui ont perdu la foi, l’espérance, la charité…
Et qui en souffrent ;
Seigneur, Tu nous regardes encore
De ce regard d’amour
Que Tu as jeté sur la femme adultère,
Sur la Samaritaine, sur Marie-Madeleine, sur le brigand pendu près de Toi :
Sauve-nous, puisque Tu nous aimes.
Seigneur, Tu l’as dit,
Tu n’es pas venu pour les justes, mais pour les pauvres,
Pour les malades, pour les pécheurs, pour nous.
Seigneur, nous nous confions à Toi,
Car nous sommes sûrs de Toi,
Sûrs que Tu nous sauves,
Sûrs qu’à chacun de nous, les pauvres types,
Tu vas dire le jour de notre mort :
Tu seras ce soir avec nous dans le Paradis,
Car il y aura un soir où Tu nous revêtiras de Toi,
Toi qui es Dieu et qui es devenu un autre homme.
Comme nous Tu as eu faim et soif,
Comme nous Tu as eu peur et Tu as pleuré,
Comme nous Tu es mort.
Ton pauvre corps a été mis dans la tombe,
Comme le sera le nôtre,
Et Tu en es sorti transfiguré,
Comme nous en sortirons un jour.
La Résurrection nous attend.
Merci.
Sœur Emmanuelle.
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