Jésus dit encore : Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : ‘Mon père, donne-moi la part de l’héritage qui doit me revenir.’ Le père leur partagea alors ses biens. Peu de jours après, le plus jeune fils ramassa tout et partit pour un pays éloigné, où il gaspilla sa fortune en vivant dans la débauche.
Alors qu’il avait tout dépensé, une importante famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se nourrir des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait.
Il se mit à réfléchir et se dit : ‘Combien d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner vers mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’
Il se leva et alla vers son père. Alors qu’il était encore loin, son père le vit et fut rempli de compassion, il courut se jeter à son cou et l’embrassa.
Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’
Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Apportez vite le plus beau vêtement et mettez-le-lui ; passez-lui un anneau au doigt et mettez-lui des sandales aux pieds. Amenez le veau qu’on a engraissé et tuez-le ! Mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête.
Luc 15, 11-25
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Dans Le retour du fils prodigue de Rembrandt, les deux mains du père sont différentes, l’une jugée masculine et l’autre féminine. En tout cas ce sublime tableau nous permet de réaliser combien, au fond de nous, nous gardons le rêve enfoui d’être cet « enfant » de retour, se précipitant dans les bras du père – ou de la mère, lâchant les lourds sanglots du soulagement et de la délicieuse consolation.
Car dans ce choc de la rencontre joyeuse, qui suppose la précédence d’un éloignement, d’un départ, d’une rupture, d’un oubli, d’un malheur… surgit une vérité époustouflante, celle de l’amour vainqueur, de l’amour qui pardonne.
Alors notre mission de chrétien en ce monde, c’est essentiellement de faire ressentir, et vivre, et accepter cela : cette possibilité de la grâce offerte à tous les êtres humains. Ni par le fer, ni par le feu, ni par l’exaltation et la déclamation, mais par la douceur et l’étreinte de l’âme :
Non mes bien chers frères et sœurs en humanité, nous ne sommes pas condamnés !
La porte est ouverte. Et le Père est déjà sorti, pour nous attendre au bout du chemin.
Nous prions pour nos envoyés au Laos et pour le peuple laotien.
Prions pour que les Eglises en Asie, minoritaires parmi des populations de diverses traditions spirituelles, sachent communiquer avec joie la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ
Seigneur, en regardant défiler tous ces visages, tous ces lieux, toutes ces cultures,
Je prends conscience de la diversité et de la richesse de cet immense continent…
Continent en bordure duquel tu as choisi de prendre visage d’homme en Jésus.
Dans des contextes historiques, politiques et religieux très différents,
L’Evangile a pu être annoncé et se répandre, en dépit des oppositions, des réticences ou des persécutions.
Aujourd’hui les chrétiens, toujours très minoritaires, sont appelés à communiquer avec joie, dans le respect des autres traditions religieuses et spirituelles, la Bonne Nouvelle…
Ils le font en Inde quand ils se mettent au service des plus pauvres,
Ils le font en Chine, en Birmanie, au Laos et dans tant d’autres pays,
Quand ils découvrent et font respecter les droits et la dignité de la personne humaine…
Ils le font au Japon quand ils accueillent dans leurs communautés des chrétiens venus d’ailleurs…
Que ces témoins de la foi des pays asiatiques permettent aux chrétiens d’Occident que nous sommes, de redécouvrir la place centrale de la spiritualité dans leur vie.
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