Trois amis de Job, Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler ! Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête. Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.

Job 2,11-13

 

Illustration méditation du jeudi

Source : Pixabay

 

Il y a des peines qui semblent au-delà de toute la peine, comme celle de Job lorsque le sol s’écroulant sous ses pas et le ciel sur sa tête il resta 7 jours et 7 nuits en silence face à ses amis venus le visiter. Puis il ouvrit la bouche pour crier sa douleur.

Parfois c’est un geste fou de sagesse qui porte la peine au-delà de la peine, comme dans cette nouvelle de Sherwood Anderson où un messager, venant apprendre aux parents de son ami que celui-ci est mort, voit les deux vieux paysans sortir à la clarté de la lune, prendre leurs outils et commencer l’ensemencement de leur champ, de ce geste large et immémorial de tous les semeurs du monde.

Ou encore je reçus un jour témoignage au sujet d’un prédicateur en charge du culte de Pâques qui, ayant appris dans la nuit que sa fille avait péri, célébra le culte de bout en bout, annonça en Parole et avec le pain et le vin de la cène que le Christ était ressuscité, vraiment ressuscité, avant de partager enfin avec la communauté la terrible nouvelle, et cette peine au-delà de toute peine.

Mais parfois l’incommensurable peine est causée par un incommensurable crime !

Que l’Esprit de Dieu nous donne de pouvoir porter le silence de l’écoute, les gestes de la vie, la Parole de persévérance, vers ceux qui ont été frappés par cet incommensurable crime, perpétré par des enfants du siècle envoûtés par une idéologie de haine et de mort, contre d’autres enfants du siècle qui ne demandaient qu’à vivre, à vivre encore, et à donner la vie…

 

Bandeau de la méditation du jeudi

 

C’est à travers ces mots d’un pasteur camerounais, que nous prions avec nos envoyés et avec les chrétiens du Vietnam. Cette semaine nous portons particulièrement dans notre prière tous ceux qui ont été frappés par les attentats du 13 novembre à Paris.

 

Seigneur dans un monde sans foi ni espérance, même si on me traite de fou, je prierai.
Même si on se ligue contre moi, je prierai encore plus fort. Même si on m’emprisonne, je conduirai vers toi prisonniers, geôliers et juges.

Aide-moi à susciter l’espérance parmi les désespérés, les étrangers, les réfugiés, les exclus. Seigneur à cause de toi je crois que rien n’est perdu : que ton amour envers les hommes demeure le même.

Je te prie pour les victimes des semeurs de tristesse et de mort,
pour les responsables irresponsables de ce temps,
pour ton Eglise émiettée sur la terre,
pour l’avènement du temps promis où le partage équitable se fera entre les nantis et les démunis,
entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.

Seigneur apprends-moi à prier, à compter sur toi, à œuvrer avec toi, à prier encore et encore
avec foi et persévérance.

Illustration méditation du jeudi

Source : Pixabay

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