Avec 300 euros, offrez un avenir à un enfant syrien
L’Association internationale Amel, en partenariat avec l’Église Protestante Française de Beyrouth et la Fédération Protestante de France, lance sa campagne 2017-2018 de parrainage d’enfants syriens à Beyrouth. Parce que la crise des réfugiés syriens au Liban menace toute une génération d’enfants, dont la majorité risquent de se retrouver privés des savoirs fondamentaux et donc des outils nécessaires lorsque viendra le temps de la reconstruction… Ils ont besoin de vous.
Enfants syriens au Liban © Amel |
Voilà six ans que dure le conflit syrien, déclenché dans la foulée du Printemps arabe en 2011. Aux revendications initiales des Syriens, s’est rapidement ajoutée la dimension régionale d’un conflit qui s’est installé dans la durée, chacun des pays voisins intervenant à sa manière pour un camp ou pour l’autre et transformant peu à peu la Syrie en terrain de rivalités qui la dépassent. Près de 220.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit. Plus de 50% de la population syrienne est actuellement déplacée, que ce soit dans ou hors des frontières du pays. Parmi ceux qui ont quitté la Syrie, plus de 4 millions réfugiés (soit 95%) se trouvent aujourd’hui répartis dans seulement cinq pays, à savoir la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte. À lui seul, le Liban accueille entre 1,2 million et 1,5 million de réfugiés venant de Syrie, ce qui représente environ une personne sur cinq dans le pays.
La vie de ces réfugiés est misérable : seuls 40% du montant de l’appel de fonds lancé par l’ONU pour répondre aux besoins humanitaires des réfugiés syriens ont été obtenus. Le manque de fonds signifie que les réfugiés syriens les plus vulnérables au Liban ne reçoivent que 13,50 dollars par mois soit moins d’un demi-dollar par jour pour l’aide alimentaire.
Une génération d’enfants privée d’éducation et d’avenir
Comment parrainer ?
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Cette crise syrienne au Liban est avant tout une crise de l’enfance et de la jeunesse. Seuls 48% des enfants syriens sont actuellement scolarisés. Mais ces enfants rencontrent des difficultés majeures à se maintenir à l’école, en raison du retard accumulé, des nombreux traumatismes et discriminations subis à l’école et des difficultés économiques des familles. Le taux d’échec scolaire et les risques de décrochage, au sein de cette population, atteignent des seuils critiques. Cette situation menace toute une génération, privée de son droit à l’éducation et du même coup de son avenir, alors même que cette génération est le seul espoir de la région lorsque viendra le temps de la reconstruction. Facteur aggravant : avant même le début de la crise des réfugiés, l’éducation nationale était très fragilisée au Liban, notamment par le manque d’enseignants qualifiés et le très faible niveau d’investissement dans l’école publique, poussant chaque année des milliers d’enfants à quitter l’école. L’arrivée massive de réfugiés syriens n’a fait qu’amplifier les difficultés et la qualité de l’éducation dans les écoles publiques s’est encore dégradée.
Voilà pourquoi, depuis 2014, un programme de parrainage éducatif a été lancé par Amel Association International en partenariat avec l’Eglise Protestante Française de Beyrouth (EPFB) et la Fédération Protestante de France. Cette coopération a été initiée par le pasteur Pierre Lacoste, envoyé par le Défap au sein de l’EPFB, et son épouse Christine. L’objectif est d’offrir un accompagnement éducatif et un soutien psycho-social aux enfants syriens de la banlieue sud de Beyrouth, afin de les aider à intégrer, à se maintenir et à réussir au sein du système éducatif libanais.
Aide aux devoirs et un soutien psychologique
L’unité d’école mobile (2017) © Amel |
Ces activités, supervisées par une psychologue qualifiée, sont mises en oeuvre par les animateurs d’Amel formés aux problématiques de la protection de l’enfance. Ce programme permet aux enfants de renforcer leur capacité de résilience, d’acquérir des savoirs fondamentaux et de maintenir un niveau scolaire acceptable en attendant de retrouver le cours d’une vie normale dans leur pays. Ces activités, véritables moments de partage et de cohésion entre enfants réfugiés, posent les bases du vivre ensemble pour cette génération appelée demain à reconstruire la Syrie.
En vous engageant par un don de 300 euros, vous pouvez offrir à un enfant syrien une chance d’acquérir les savoirs fondamentaux qui sont si difficiles à obtenir pour lui au sein du système éducatif libanais. «Trois fois par semaine, après l’école, soulignent les responsables de l’opération de parrainage, l’enfant parrainé sera accueilli dans le centre de Haret Hreik de AMEL (banlieue sud de Beyrouth) pour des activités périscolaires, récréatives et culturelles, d’aide aux devoirs et un soutien psychologique. Des rencontres sont organisées régulièrement avec les parents sur des sujets tels que les droits des enfants, la communication non violente, le respect ainsi que des temps forts plus festifs. (…) L’éducation est le premier rempart contre les extrémismes, la misère sociale et la violence. Nous voulons cette année encore, continuer à améliorer le programme en augmentant le nombre de sessions par semaine, en augmentant le nombre de professeurs et d’animateurs pour personnaliser d’avantage notre accompagnement, en proposant des activités récréatives plus régulières et plus diverses.»