Des Égyptiennes à Paris
Elles s’appellent Névine, Madonna, Eve, Christine, Dina et Patricia. Elles arrivent du Caire, où elles sont enseignantes dans un établissement qui reçoit régulièrement des envoyés du Défap. Grâce à Lorène Spielewoy, partie en mission en 2018, elles ont pu venir visiter la France.
« Lorsque je suis arrivée en Égypte, raconte Lorène, j’étais totalement dépaysée. Il m’a fallu un petit temps pour m’adapter. Grâce à l’accueil que j’ai reçu, je me suis bien acclimatée. A la fin de mon séjour, j’ai eu envie d’organiser une sorte de « retour », de faire découvrir la France à toutes les personnes avec qui j’avais travaillé. Elles avaient toutes fait des études difficiles, elles étaient devenues professeures, elles évoluaient dans un environnement francophone sans jamais avoir vu la France. Je me suis dit que leur dévouement, leur volonté de transmettre la langue étaient admirables et je voulais vraiment leur faire plaisir. »
Lorène a alors monté un dossier projet, qu’elle a présenté conjointement au Défap, à l’Action chrétienne en Orient (ACO) et à l’UEPAL (Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, l’une des fondatrices du Défap). Son objectif : organiser un voyage, à Paris et à Strasbourg qui puisse aider ces jeunes femmes à constituer un réseau, à comparer les points de vue et les systèmes éducatifs et éventuellement bâtir de nouveaux projets d’échanges.
Après la découverte de Paris et de la culture française, des monuments, des musées – une visite guidée au Louvre notamment – et du château de Versailles, le groupe partira à Strasbourg pour s’immerger dans la « culture familiale ». « La compréhension mutuelle peut aussi naître de ces « chocs » interculturels que nous vivons lorsque nous sommes dans un pays qui n’est pas le nôtre. C’est le cas de ces enseignantes aujourd’hui, comme cela a été mon cas lorsque je me suis retrouvée chez elles », explique encore Lorène.
Les jeunes Egyptiennes, elles, sont vraiment ravies. Elles découvrent la tour Eiffel avec des yeux aussi émerveillés que les nôtres lorsque nous voyons « en vrai » les pyramides ou le sphinx. Une belle expérience de réciprocité.