Jacques Maury et le nouveau visage de la mission
par Jean-François Zorn, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier.
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Le pasteur Jacques Maury, décédé le 12 avril dernier, a été une cheville ouvrière du renouveau du mouvement missionnaire dans les années 1960-1970.
Devant la nécessité de se transformer, la Société des missions évangéliques de Paris (SMEP, l’ancêtre du Défap) mettait sur pied un nouveau modèle missionnaire : l’Action apostolique commune (AAC). Imaginée par le pasteur Jean Kotto, secrétaire général de l’Église évangélique du Cameroun, l’AAC consistait à envoyer dans une région du monde « à évangéliser » ou « à ré-évangéliser » une équipe internationale, composée d’Africains, d’Européens, de Malgaches et d’Océaniens, et interprofessionnelle, avec pasteurs, animateurs, enseignants, et soignants. Elle était chargée d’annoncer et de vivre « tout l’Évangile à tout l’homme ». À l’instigation de la première AAC lancée en 1967 dans le Pays fon au Dahomey (actuel Bénin), Jacques Maury, alors président du Conseil national de l’Église réformée de France, parvient à engager son Église et la Fédération protestante de France dans le lancement en 1970 d’une deuxième AAC, dans le Poitou où il avait été pasteur de 1946 à 1958. Selon les formules de l’époque, la « terre d’indifférence » du Poitou était en état de mission autant que « la forteresse du paganisme » du Dahomey… Lire la suite…
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