Gaël Soler, Madagascar – Nord

Gaël était en mission de service civique pour dix mois comme animateur socio-éducatif dans l’orphelinat Tangaïna, à Tananarive.



Les couleurs des fleurs et de la misère

 

Vue sur Antananarivo, DR

 

Comme Antananativo est belle au soleil couchant ! Maisonnettes colorées, arbres en fleurs – ah, les jacarandas autour du Lac Anous… – on a l’impression que les douze collines de terre rouge se parlent et se répondent par les escaliers et les ruelles en dédale. Dominée par le palais de la reine, symbole de la nation malgache, la capitale de la Grande Île s’étend, au cœur du pays, sur les flancs d’une arête rocheuse qui culmine à plus de 1 400 mètres. Au-delà de la cité, les rizières offrent leur vert tendre à perte de vue.

 

Cette beauté un peu magique ne résiste hélas pas à la promenade détaillée. Au pas à pas, dans les rues ou à bord de bus surchargés, comment ne pas être pris à la gorge par la pauvreté sur les trottoirs défoncés de Tana ? Derrière les visages souriants, comment ne pas voir le règne sombre de la misère, celle qui fait disparaître des  enfants derrière la mendicité : noirâtres de saleté, ces gosses des rues,  pieds nus et en guenilles, sont si nombreux, couchés sur des cartons dans les tunnels enfumés par les voitures brinquebalantes. Des gosses qui mendient avec agressivité… De quoi d’autre que la violence, la rapine et l’ordure leur vie peut-elle être faite ? Un rat mort au pied d’un escalier, des venelles jonchées de détritus, c’est là tout leur univers, avec ces quelques bâtiments en construction au centre d’Antananarivo, maigre abri nocturne pour quelques-uns, les autres dorment sur les trottoirs. L’indigence, c’est la loi du plus fort…

 

Il ne faut certes pas enfermer Madagascar dans cette misère qui crie aux yeux du monde, résister aux statistiques récentes qui placent la Grande Île parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. Des hommes et des femmes y vivent également décemment, sans doute mieux en province qu’à la capitale. Bien sûr, ils sont toujours à la merci de l’accident, de la maladie ou du chômage, car de système de protection sociale il n’y a pas pour le Malgache moyen. Il n’y a pas de filet pour celui qui tombe, sauf à utiliser la solidarité familiale. Et je salue ici l’action des multiples Églises et congrégations qui servent le peuple avec leurs écoles, leurs orphelinats, leurs dispensaires… Je salue l’action des envoyés du Défap en leur sein. Je salue ces professeurs de mathématiques qui, dans un lycée au toit de tôle, sans fenêtre, avec juste un tableau noir et des craies, enseignent les intégrales  à des jeunes de terminale, assis à quatre par bancs. Et je salue aussi ces jeunes qui, à l’orée de leur vie, travaillent pour réussir.

 

Il faudrait, me disait un ami, « un exode urbain » à Madagascar, un mouvement qui permettrait aux gens de retourner vivre à la campagne. Il faudrait des « serviteurs » qui viendraient développer des activités lucratives au service du peuple. Il de me citer des exemples d’entreprises qui savent allier éducation populaire et production lucrative.

 

Les  constructions montées par les Chinois « sont utiles au développement du pays » nous a dit l’ambassadeur de France, Véronique Vouland-Aneini, arrivée en août dernier : « bien que montant des bâtiments de piètre qualité, et usant d’une main d’œuvre journalière corvéable à merci, elles fournissent emplois et infrastructures. »

 

Les marchés battent leur plein et les foules, toujours jeunes, déambulent sur la chaussée, tant les petits commerces ont envahi les trottoirs. Que vend tout ce petit peuple, toute la journée assis qui par terre ou sur un seau ? Quelques oranges, des bananes, d’improbables téléphones portables made in China, pourquoi pas des roulements à billes et même des chaussures soi-disant de marques !

 

« Hélas commentait l’une de mes connaissances, enfant, j’ai appris que Madagascar était le quatrième exportateur de  riz au monde. Or aujourd’hui, pour nourrir son peuple, elle doit importer du riz ! » Certains de mes amis malgaches voient la main de la France dans les malheurs de la Grande Ile : l’ancienne puissance colonisatrice tirerait les ficelles pour ses propres intérêts aux dépends de ceux du peuple malgache. L’explication paraît courte, même si le rejet symétrique de la faute à la seule mal gouvernance locale paraît également insuffisant.

 

L’ambassadeur de France, qui a siégé au Conseil d’administration de l’Agence française de développement, nous a interrogés : « Comment participer au développement de Madagascar sans lui imposer notre propre modèle ce qui, de toute façon, est voué à l’échec ? Vous les religieux, vous connaissez les difficultés d’arriver dans un pays avec un message qui lui est étranger… Vous avez connu des heurs et des malheurs. Comment tirer des enseignements de votre expérience ? » Bonne question !

 




Hélène et Michel Brosille : un engagement fort à Madagascar

 

Du 21 septembre au 3 décembre 2015, Hélène et Michel sont retournés à Madagascar, un séjour double qui se situe, sur le plan institutionnel, dans le cadre des envois courts.

Accueillis au sein de l’Eglise luthérienne malgache, ils travaillent à l’Ecole Normale Luthérienne (appelée SFM – initiales malgaches), un centre de formation d’instituteurs et professeurs fondé par les missions norvégiennes. L’Église luthérienne norvégienne est présente depuis plus de deux cents ans dans la Grande île.

 

Sur le terrain de sport, avec des élèves maîtres en stage, DR

Sur le terrain de sport, avec des élèves maîtres en stage, DR

Les promotions – en général deux par an – sont composées d’une centaine d’élèves. Leur formation, à leur arrivée, est diverse : les « élèves maîtres » ont le brevet des écoles ou le bac et sont âgés de 18 à 35 ans. Pour certains d’entre eux, c’est la première fois qu’ils quittent leur village pour loger à l’extérieur, en l’occurrence dans l’internat. Du coup, l’ambiance du lieu est un peu particulière : chaque étudiant est amené à découvrir les différentes régions de Madagascar à travers ses relations avec les autres élèves maîtres.

 

À Madagascar, selon l’Unicef, à peine 9 % des enfants sont scolarisés en maternelle. Par ailleurs, avant la crise de 2009, 83 % des enfants allaient à l’école primaire, un taux tombé aujourd’hui à 73 % et qui peine à se relever. On comprend l’intérêt que porte l’Eglise à la formation de maîtres pour les écoles primaires.

 

De nouveaux défis

 

Depuis septembre 2015, un nouveau projet a débuté à la SFM, en accord avec les bailleurs de fonds (la mission norvégienne), et qui représente un vrai défi : inclure des professeurs et des enfants handicapés dans le cursus scolaire des enfants valides.
Leur but : démontrer le rôle crucial de l’inclusion d’enfants handicapés dans le système scolaire « normal ».

Actuellement, quatre aveugles et trois sourds font partie des élèves maîtres. L’idée consiste à apprendre à ces futurs professeurs à adapter leur pédagogie en fonction des élèves et de leur handicap, potentiel ou avéré.

 

Inauguration de la nouvelle salle de sciences, DR

Inauguration de la nouvelle salle de sciences, DR

 

L’autre grande nouveauté est la communication dans la langue des signes. Elle nécessite une réorganisation et un aménagement du temps ainsi qu’une forte évolution pédagogique. La difficulté est d’adapter la pédagogie pour que les traducteurs en langage des signes n’aient pas trop de mal à faire leur travail, et ajuster les supports, visuels ou tactiles, au handicap.

C’est un effort supplémentaire demandé aux formateurs, mais qui porte ses fruits : autrefois isolés voire rejetés, les handicapés sont désormais pris en charge.

 

Par ailleurs, Michel enseigne à chaque élève maître à être un agent de développement de l’environnement. En effet, la formation intègre des volets « pratiques » dans lesquels on apprend aux enfants ce que signifie protéger son environnement : il s’agit non seulement de sauvegarder la nature et respecter les écosystèmes, mais également de se comporter comme un citoyen responsable, développer son village et entretenir des relations harmonieuses avec autrui.

Cours à l’extérieur concernant l’environnement et le rôle de l’enseignant, DR

Un programme de remise à niveau

L’avantage dont disposent Hélène et Michel Brosille, c’est de bien connaître le terrain. Pendant deux ans, ils ont pu observer le fonctionnement de l’Ecole normale. Ils font partie de l’équipe des formateurs et essayent de donner l’opportunité aux élèves maîtres de parler français.

Paradoxalement, la bibliothèque représente à la fois un « plus » certain, mais également un défi à relever, car, dans une culture de tradition orale, donner l’habitude de la lecture aux stagiaires n’est pas chose facile, tout comme la pratique du français de l’anglais et la découverte de l’informatique.

 

Dès qu’ils ont achevé leur cursus, les élèves maîtres espèrent obtenir un emploi car l’école a bonne réputation. Certains passent des concours qui leur permettent de postuler ailleurs que dans l’enseignement, d’autres obtiennent leur baccalauréat.

 

Cependant, la vocation première de l’école reste la formation des enseignants destinés à alimenter les écoles luthériennes malgaches. Ce n’est qu’au vu du modeste salaire qui leur sera versé (l’équivalent de 30 € par mois en moyenne, que l’on doit ramener à l’échelle économique du pays où, selon la Banque mondiale, le revenu brut par habitant est de l’ordre de 36 dollars (32 €) par mois) que l’on comprend que certains utilisent cette formation comme un tremplin pour améliorer leur sort.

 

Hélène Brosille a fait un sondage : sur dix promotions de la SFM, soit un millier d’enseignants environ, 70 % restent dans l’éducation, mais seulement 40 à 45 % au sein de l’Eglise. Les autres, pour la plupart, entrent dans la fonction publique, où les salaires sont plus élevés.

Des conditions particulières

Depuis deux ans, l’école reçoit l’électricité grâce à un barrage hydraulique local. Un privilège, car il n’y a que 11 % de la population, notamment en ville, qui y a aujourd’hui accès. L’internat dispose également de l’eau courante.

 

Côté matériel, le Défap – qui a par ailleurs financé le laboratoire de sciences – offre à chaque élève maître, avec des amis, un dictionnaire et un livre d’aide à la lecture. Le ministère malgache de l’Éducation nationale fournit, quant à lui, des manuels. Hélas, ceux-ci sont parfois très complexes, au point qu’il arrive même qu’ils soient inutilisables dans la pratique.

 

Remise de dictionnaires, livres et de bibliothèques pratiques, DR

Ancrer l’éducation dans la réalité

Pour Hélène et Michel Brosille, il est important d’intégrer dans l’enseignement ce qui participe des habitudes et du vécu des élèves. Par exemples, Michel propose aux élèves maîtres des sorties durant lesquelles ils peuvent ramasser des plantes afin de cultiver eux-mêmes celles qui leurs sont familières.

 

Ce programme ne pourrait exister sans l’aide des Eglises de France et du Défap et c’est ainsi que se vit l’Église universelle, dans une foi de tous les jours qui unit les chrétiens d’un bout à l’autre de la planète.

 




Madagascar : de nombreuses rencontres

 

Après un bref arrêt à Antananarivo, les voyageurs se sont rendus à Antsirabe où ils ont logé à la Mission norvégienne : en effet, les Norvégiens sont très présents sur l’île depuis 150 ans ; ils y ont envoyé de nombreux missionnaires luthériens dans le passé et continuent de soutenir des projets éducatifs.

 

Vue sur Antananarivo, DR

Rencontre avec les envoyés à Antsirabe

 

Antsirabe est une ville surprenante : ville d’eau avec un hôtel des thermes dans le style colonial. Elle aurait presque un charme européen, si ce n’était la grande misère qui y règne.

 

C’est dans cette ville qu’a eu lieu une première rencontre avec les envoyés :

– Ando, en service civique, est basée à la maison des sœurs de Mamré à Antananarivo ;

– Mathilde, en service civique à l’orphelinat luthérien Akany Soa d’Antsirabé, fait de l’animation auprès de la trentaine d’enfants qui habitent la maison et va enseigner le français à une vingtaine d’enfants du primaire ;

– Thomas, en service civique à l’orphelinat de Tangaïna, dans la banlieue d’Antananarivo, déjeune avec les enfants au retour de l’école, puis les aide dans leurs devoirs.

– Vincent Ligneau est en mission à Ecole Normale luthérienne de Frandriana. Il enseigne le français, pratique et académique, pour le primaire et le secondaire. Il fait aussi du suivi de stages en brousse, a conçu un module d’adaptation à l’enseignement en milieu rural, enseigne le sport, à un niveau pratique et didactique, et souhaite animer un club lecture et un club cinéma. Il en est à sa sixième année de coopération, la dernière pour un VSI ;

– Irène Ott est en VSI pour la deuxième année à l’école FJKM d’Ivato, près d’Antananarivo. Elle enseigne le français à neuf classes, de la 5ème à la terminale, à raison de deux heures hebdomadaires par classe, ce dans des conditions particulières : une soixantaine d’élèves dans des salles très petites. Elle souhaite animer un club vidéo.

 

A cette rencontre étaient également présentes des personnes qui sont en envoi court : Hélène et Michel Brosille, présents de début octobre à début décembre, à l’Ecole normale Luthérienne de Fandriana. Envoyés dans les années 2000 pour deux ans par le Défap, ils retournent deux mois tous les ans à Madagascar. Hélène forme les enseignants du préscolaire, pour les enfants de 3 à 5 ans. Michel assure des modules de formation autour du rôle de l’enseignant comme agent de développement dans son environnement.

 

Une longue route pour Fianarantsoa

 

Après Antsirabe, cap sur Fianarantsoa : la route fait 250km mais prend sept heures…

Un voyage épuisant mais des paysages magnifiques : la terre rouge des petites montagnes, en harmonie avec les maisons traditionnelles à deux étages, dont le confort est très sommaire mais le tracé simple et élégant, d’innombrables petites rizières vertes en terrasse, soigneusement cultivées, des plantations d’herbes diverses servant à la confection d’huiles essentielles, de loin en loin l’arbre du voyageur, panachant le ciel de ses palmes, puis de petits étals en bord de route… avec quelques aliments, légumes ou autres improbables produits qui ne doivent pas toujours trouver preneurs.

 

Maisons en briques et terre rouges, DR

Maisons en briques et terre rouges, DR

 

Sur cette route, on passe également par Ambositra, la ville des artisans : on y trouve de belles sculptures en bois, des objets en corne, des sacs tressés aux belles couleurs, de la soie sauvage…

 

Arrivés à Fianarantsoa, les pasteurs Florence Taubmann et Pascal Hickel se sont rendus à la faculté de théologie luthérienne où a travaillé le pasteur Mino.

Ville de 200 000 habitants construite dans les montagnes, Fianarantsoa est considérée comme la ville intellectuelle de Madagascar. Sa partie haute, qui compte six ou sept églises et de très jolies maisons traditionnelles, est un lieu prisé par les touristes. C’est à Fianarantsoa que le photographe de renommée internationale Pierrot Men a son atelier.

 

La vieille ville de Fianarantsoa, DR

La vieille ville de Fianarantsoa, DR

 

La rencontre avec le doyen, les professeurs, la bibliothécaire et les étudiants de la faculté luthérienne fut très chaleureuse, égayée par le chant du chœur d’hommes qui viendra dans un proche avenir faire une tournée en France. Ce fut l’occasion aussi de partager les soucis et les manques, matériels et académiques. En effet, le pasteur Mino Randriamanatena, qui est resté 4 ans, n’a pas été remplacé et le besoin d’enseignants en diverses matières se fait sentir.

 

Le choeur d'hommes de la SALT, DR

Le choeur d’hommes de la SALT, DR

 

Dernière étape à Antananarivo

De retour à Antananarivo, Florence Taubmann a encore multiplié les visites et les rencontres, notamment avec Dominique Ranaivoson, en envoi court d’une semaine pour participer à la rentrée des étudiants à l’Institut de Formation et de Recherche Pédagogique. Le pasteur s’est aussi rendu à l’orphelinat de Topaza, chez les sœurs de Mamré, à l’orphelinat de Tangaïna… Et chez les Mangado autour d’un dîner très amical.

Benjamin Mangado a travaillé au Défap comme animateur jeunesse et est actuellement envoyé à Madagascar par DM-échange et mission. Il travaille dans la formation continue et son épouse est professeur au lycée français d’Antananarivo.

 

Le Palais de la Reine, symbole de la nation malgache, qui domine Antananarivo, DR

Le Palais de la Reine, symbole de la nation malgache, qui domine Antananarivo, DR

 

Entre autres pasteurs, Florence a fait la connaissance d’une collègue, le Pasteur Vololona Randriamanatena, mise par la FJKM à disposition de l’ONG SAVE qui lutte contre le sida. Dans le cadre de ces responsabilités, elle anime un programme d’ateliers bibliques autour de la violence sexuelle : la Campagne Tamar, lancée par la FECCLAHA (Fellowship of Christian Councils and Churches in the Great Lakes and Horn of Africa*). Toutes deux ont partagé l’idée d’organiser conjointement, à Madagascar et en France, des groupes d’études sur le même thème et les mêmes textes, avec le projet de visites mutuelles qui permettraient aux lecteurs de croiser leurs interprétations et leurs expériences. Affaire à suivre !

 

* Communauté des Eglises et des Conseils Chrétiens de la Région des Grands Lacs et de la Corne de L’Afrique

 




Pastorale de l’Eglise protestante malgache en France

Le Secrétaire général du Défap, le pasteur Bertrand Vergniol, et la Chargée d’animation missionnaire, le pasteur Florence Taubmann, se sont rendus vendredi 24 juillet 2015 à la pastorale de l’Eglise protestante malgache en France (FPMA).

C’est autour de grands sujets que les pasteurs de la FPMA se sont donné rendez-vous pour leur pastorale annuelle à Villebon-sur Yvette.

 

Après avoir abordé le jeudi 23 juillet les relations entre judaïsme et christianisme avec l’aide du Pasteur Alain Massini et du Rabbin Michel Serfaty, ils ont écouté ce vendredi 24 le pasteur Bertrand Vergniol évoquer la nécessité d’une double mission d’évangélisation : extérieure et intérieure.

 

Ils ont également reçu sa suggestion de réfléchir sur les défis que représentent aujourd’hui pour le monde la tentation du fanatisme et les conséquences de la sécularisation.

Les pasteurs Bertrand Vergniol et Florence Taubmann à la pastorale de la FPMA, en région parisienne

 

C’est sur cette dernière question qu’ils ont échangé avec le pasteur Florence Taubmann, tâchant de démêler les aspects positifs de la laïcité des aspects parfois négatifs d’une sécularisation des esprits qui tend à vider les Eglises.

 

Mais loin de nous désespérer, ceci pousse à assumer avec fidélité notre devoir de témoignage et de partage de l’Evangile, sans doute à nouveaux frais, avec un enthousiasme renouvelé. Et c’est avec le pasteur David Brown et son épouse Julie, responsables du projet Mosaïc, qu’ils ont poursuivi la journée.

 

Le tout dans une atmosphère très fraternelle et chaleureuse!

 




Des magazines pour les jeunes de Madagascar

Dominique Ranaivoson, envoyée à Madagascar, demande de l’aide pour les jeunes de l’IFRP : ils ont besoin de plus de matériel pour étudier.

« Les étudiants qui passent trois ans à l’Institut de recherches pédagogiques (IFRP) se forment en vue d’enseigner dans les écoles protestantes, un réseau de 530 établissements répartis surtout sur les Hauts-Plateaux, sur la Côte Est, et dans quelques villes du Nord (Diego, Sambava) et de l’Ouest (Majunga, Marovoay).

 

Les instructions ministérielles les obligent à enseigner partiellement en français mais malgré leur bac et leurs connaissances théoriques, peu arrivent à parler et à s’exprimer par écrit. Pratiquement aucun n’a possédé un autre livre que la Bible.

 

Les étudiants de l’IFRP

 

Des enseignants leur donnent des cours de langue classiques tandis qu’avec moi ils suivent des formations courtes et intensives à raison de deux fois par an (une à quatre semaines).

Les supports sont multiples pour pratiquer la langue dans diverses circonstances et aborder des sujets de fond spirituels et pédagogiques.

 

Les études bibliques, les chants, les sketchs, les sorties culturelles (festivals, foire du livre, visites), les jeux, la manipulation d’albums jeunesse, la préparation de spectacles sont autant d’occasions de se délier la langue et de se former l’oreille.

Le Défap soutient l’édition d’un recueil de textes divers, la Petite Bibliothèque portative, qui leur est offerte en début de cycle. C’est une vraie valise et l’on apprend à se servir de tout ce qu’elle contient.

 

Spectacle à l’IFRP

 

Faire un bilan de ces actions qui manifestement leur font plaisir serait périlleux : certains ont fait des progrès remarquables et d’autres se contentent de suivre mais tous reçoivent un encouragement dans cet accompagnement.

Celui-ci se manifeste aussi concrètement lors de leur sortie quand nous leur offrons une valise, sorte de trousseau contenant des ouvrages de base : Bible, dictionnaires, grammaire, albums d’enfants et de lecture pour les primaires, livres d’anglais pour d’autres.

 

Remise de malles à l’IFRP

 

Nous achetons une partie de ces ouvrages neufs sur place (Bibles, dictionnaires) mais sollicitons en France des dons de magazines jeunesse tels que Youpi, J’aime lire, Belles Histoires… Les romans en volumes sont trop lourds et trop difficiles à lire.

 

Les étudiants de l’IFRP vous remercient ! »

 

    Dominique Ranaivoson
Envoyée en courts séjours à Madagascar




Hommes et femmes de la mission : Eric Chapal

Portrait d’un animateur des Équipes Régionales Mission : Eric Chapal.
« Protestant historique »

 

Lorsqu’il se présente, Eric Chapal emploie instinctivement le terme « protestant historique ». D’origine cévenole, il a beaucoup de pasteurs dans sa famille.

Si lui-même n’est pas pasteur, cela ne l’empêche nullement d’être très investi dans l’action protestante et missionnaire.

Pour sa part, il a choisi une carrière dans les affaires, passant la majeure partie de son temps à l’étranger. Il est aujourd’hui retraité, très actif, notamment au Défap, où il est animateur bénévole pour la région Île-de-France.

 

Eric Chapal en mission au Bangladesh en 2009 pour Aquassistance

 

Implication au Défap

 

Depuis environ huit ans, Éric Chapal participe aux activités du Défap : lors de la reconstitution des équipes régionales, l’ancien président de région lui avait proposé de rejoindre l’équipe, ce qu’il a accepté tout de suite.

Les membres des Équipes Régionales Mission (ERM) sont effectivement nommés par les conseils régionaux. Ils viennent en appui aux Églises locales.

 

Ce qui intéresse Eric Chapal, c’est l’ouverture régionale et locale : son père, pasteur donc, recevait des missionnaires et leur faisait des conférences illustrées par des diapositives. L’implication d’Éric est donc loin d’être un hasard : il y a d’ailleurs deux Chapal dans les ERM.

 

Ouverture au monde : un choix professionnel et une passion

 

Eric Chapal a beaucoup voyagé pour son travail et possède énormément de contacts à l’étranger, multi-œcuméniques, ce qu’il estime vraiment enrichissant sur le plan personnel et spirituel. Cette ouverture sur le monde et sur autrui est d’ailleurs naturelle chez lui.

 

Ce choix (professionnel) est aussi une passion : il a donc décidé de prolonger cette activité de contact après sa retraite en intégrant une ONG du nom d’Aquassistance, créée par des cadres de la Lyonnaise des Eaux dans un but humanitaire. Cette initiative a aujourd’hui pris de l’ampleur et met désormais en place de nombreux projets d’accès à l’eau.

 

Depuis plus de dix ans qu’Éric Chapal en fait partie, une quinzaine de missions ont été menées à bien.
Pour lui, l’ouverture au monde et à autrui est une implication professionnelle, humanitaire mais également un engagement spirituel, ce qu’il réalise dans le cadre du Défap.

En 2012, à Madagascar, Eric Chapal et l’équipe avec laquelle il a travaillé pour la collecte des déchets

 

L’équipe régionale mission

 

Au sein de son équipe régionale, Eric Chapal s’occupe de l’animation et de l’organisation des réunions : il aide à définir des objectifs à court et moyen terme. Il aide également le conseil régional à recruter de nouveaux membres.

 

L’ERM de la région parisienne a, en ce moment, deux principaux axes d’action.

Le premier est l’accueil des communautés venant de l’étranger. Chaque ERM (une pour chaque région de l’EPUdf, c’est-à-dire neuf en tout) a considéré comme essentiel de vivre ce rappel d’appartenance à l’Église universelle.

Le deuxième, c’est le recrutement des correspondants du Défap dans les Églises locales, qui nécessite l’implication de bénévoles. Or, il existe 71 paroisses en région parisienne : d’une vingtaine de correspondants locaux il y a quelques années, on est passé à une cinquantaine. À savoir : ils sont tous membres du projet Mosaïc, ce qui est cohérent avec l’activité d’accueil des ERM.

 

L’un des objectifs des ERM en général est de pouvoir organiser une réunion des correspondants du Défap au moins une fois par an : il existe un véritable échange, notamment d’informations, entre le Défap et les Églises locales par ce biais.

 

Le Forum du Défap : un événement important

 

Pour Eric Chapal, le Forum du Défap, qui a lieu tous les quatre ans, est un événement marquant. C’est un temps fort, un élément visible qui touche de près les Églises locales et les implique encore davantage dans l’activité missionnaire.

Le dernier thème, « Le monde est chez toi », était très porteur de sens pour les habitants de l’Île-de-France, estime-t-il.

 

Réalisations

 

Eric Chapal a à son actif quelques jolis succès, comme être parvenu à remobiliser certaines paroisses.

Deux projets concrets ont vu le jour, qui lui sont particulièrement chers :

 

  • Alimentation en eau d’un orphelinat au Congo (Brazzaville) : la demande est venue du pasteur Jean-Luc Blanc et le projet a été réalisé par Aquassistance ;
  • Alimentation en eau d’un quartier périphérique de la ville de Kribi, au Cameroun, à la demande d’un paroissien d’Auteuil. Encore une fois, c’est l’ONG Aquassistance qui a pris en charge le projet.

 

Disponible, chaleureux et ouvert à autrui, Eric Chapal est un véritable « homme de la mission ».

 




Madagascar : la crise politique entraîne l’économie

Alors que le sort du Président Hery Rajaonarimampianina est suspendu à la décision de Haute Cour constitutionnelle, l’incertitude plane sur l’île et les opérateurs économiques se montrent inquiets.

En rouge, Madagascar (Source : Google Maps)

 
A l’occasion du Salon international du tourisme de Madagascar, les opérateurs se sont mobilisés pour relancer ce secteur, qui viserait 400 000 touristes internationaux dans les deux prochaines années et la place de première destination touristique de l’océan Indien.

 

Mais ils se heurtent au doute né de la tentative de destitution du président de la République. A la veille de la haute saison, le président de l’Office national du tourisme, Eric Koller, s’accroche à l’espoir et prie pour que tout se passe bien.

 

Fredy Rajaonera, qui administre le Syndicat des industries de Madagascar ne cache pas non plus son inquiétude. Il suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution de cette crise politique, craignant la fuite des investisseurs étrangers.

 

Le Défap est très engagé à Madagascar où se trouvent plusieurs envoyés.




Sitographie Madagascar

Travail dans une rizière © Défap

Sommaire

(cliquez sur les titres pour accéder directement aux rubriques):

DONNEES GENERALES
Présentation de Madagascar
Démographie
Statistiques et indicateurs
Economie
Géographie et climat
HISTOIRE, POLITIQUE ET INSTITUTIONS
Histoire
Politique intérieure et extérieure récente
Institutions
CULTURE ET SOCIETE
Culture
Langue
Système éducatif
Médias malgaches
Littérature, cinéma, musique
EGLISES ET RELIGIONS
ARCHIVES MISSIONNAIRES SUR MADAGASCAR
Témoignages
Photographies d’archives
Films missionnaires
INFORMATIONS PRATIQUES

Carte de Madagascar © Google Maps

Données générales

Présentation de Madagascar

Présentation de Madagascar
Source : Page wikipédia

Présentation générale avec données chiffrées : politique intérieure, politique extérieure, société, statistiques.
Source : Perspectives Monde (Université de Sherbrooke), dernières données chiffrées 2005-2009

⇒En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ COLLECTIF. Madagascar. In : Encyclopedie Universalis, 55 p.
Article en ligne (diffusion restreinte)

♦ SAUNDERS Christopher, Madagascar. In: Encyclopaedia Universalis, 2011, p. 491

♦ RAISON Jean-Pierre, Les hautes terres de Madagascar et leurs confins occidentaux: enracinement et mobilité des sociétés rurales – Paris: Karthala; Bondy: ORSTOM, 1984. – 2 vol. (651p.-[16] p. de pl, 605 p.-[16] p. de pl. en coul.). – (Hommes et sociétés). (Cote LAC 180.222 (691) RAI)

Démographie

Données démographiques
Source : Perspectives Monde (Université de Sherbrooke), dernières données chiffrées 2005

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Statistiques et indicateurs

Indicateurs géographiques, démographiques et économiques
Source : Ministère des Affaires étrangères, dernière mise à jour 12/05/2014

Indicateurs économiques, accès à l’alimentation, population, agriculture, ressources en eau, commerce extérieur et intérieur…
Source : FAO – Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, mises à jour variables (août 2012 pour la plus récente)

Indicateurs économiques, démographiques, sanitaires, éducation…
Source : Unicef, dernières données chiffrées 2010

Tableau de bord de Madagascar
Outres des indicateurs économiques et démographiques, indicateurs sur les infrastructures, moyens de communication, ressources naturelles…
Source : The World Factbook 2005, CIA. données les plus récentes de 2005.
Version anglaise plus récente (2007)

Statistiques mondiales
Source : Site personnel, les chiffres proviennent cependant d’institutions et d’organismes internationaux reconnus (Eurostat, FAO, PNUD, UNESCO…)

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Chantier sur une route © Albert Huber pour Défap
Economie

Présentation de l’économie du pays en quelques données chiffrées
Source : Mission économique, site du Ministère des Affaires étrangères, dernière mise à jour 12/05/2014.

⇒ Pour aller plus loin et en complément à la bibliothèque du Défap :

♦ RASAMBAINARIVO J.H., RANAIVOARIVELO N., Madagascar, profil fourrager.
Etude sur l’agriculture à Madagascar, données chiffrées 2000
Source : FAO – Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
Article en ligne

♦ SANDRON Frédéric. Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar. Paris: Karthala ; Antananarivo : CITE, 2008, 238 p. (Cote : 180.222 (691) SAN)

♦ URFER Sylvain. Conditions de travail à Madagascar. In : Projet, n° 309, mars 2009, pp. 19-27
Article en ligne

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Géographie et Climat

Présentation de la géographie du pays avec quelques données chiffrées.
Source : Ministère des Affaires étrangères, dernière mise à jour 12/05/2014

Le climat et les zones agro-écologiques.
RASAMBAINARIVO J.H., RANAIVOARIVELO N. Madagascar, profil fourrager.
Source : FAO – Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
Article en ligne

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Panorama de Tananarive © Franck Lefebvre pour Défap

Histoire, politique et institutions

Histoire

Brève présentation historique de Madagascar.
Source : Ministère des Affaires étrangères, dernière mise à jour 12/05/2014

Dossier pédagogique sur l’histoire de Madagascar jusqu’en 1993.
Source : Couleurs du monde, Association humanitaire (loi 1901) travaillant à Madagascar et en Inde.

Chronologie historique depuis le début du peuplement de l’ile à 2010.
Très détaillé sur les débuts de peuplements de l’ile.
Source : gasikara.net

Présentation historique du pays.
Source : Trésor de la langue française au Québec – aménagement linguistique dans le monde (Jacques Leclerc, membre associé au TLFQ).

Chronologie historique depuis l’indépendance jusqu’en 2013.
Source : Perspectives Monde (Université de Sherbrooke)

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ VERIN Pierre. Madagascar.- Nouvelle édition revue et actualisée.- Paris: Karthala, 2000. 270 p.-[16]p. de planches.- (Méridiens : voyages et découvertes) (Cote : 230.2 (691) VER)

♦ RANAIVOSON Dominique. Madagascar, dictionnaire des personnalités historiques. Saint-Maur-des-Fossés: Sépia ; Antananarivo : Tsipika, 2005. – 218 p. (Cote : 230.1 [COL] RAN)

♦ RABEARIMANANA Lucile, FREMIGACCI Jean et RAZAFIMBELO Célestin. L’insurrection de 1947 et la décolonisation à Madagascar. tome 1, A travers les régions et là où il ne s’est rien passé. Antananarivo: Tsipika, cop. 2008, 453 p. (Cote : 230.225 (691) RAB)

♦ DÜNKELSBÜHLER Gaspard. Ombre et lumière à Madagascar : une révolution à Tananarive vue et racontée par un allemand (1971-1973). Paris: Karthala, impr. 2012, 323 p. (Cote : 230.24 (691) DUN)

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Rue de Tananarive © Défap
Politique intérieure et extérieure récente

Présentation de la politique intérieure de Madagascar depuis 2001
Source : Ministère des Affaires étrangères France, dernière mise à jour 12/05/2014.

La politique extérieure avant et après 2009
Source : Ministère des Affaires étrangères France, dernière mise à jour 12/05/2014.

⇒ Pour aller plus loin :

♦ VERON Jean-Bernard. L’Afrique post-indépendances : 50 ans de crises ? L’exemple de Madagascar. In : Afrique contemporaine, n°235, 2010/3, pp.115-126
Article en ligne

♦ GALIBERT Didier. Mobilisation populaire et répression à Madagascar : Les transgressions de la cité cultuelle. In : Politique africaine, n°113, mars 2009, pp. 139-151
Article en ligne

♦ PELLERIN Mathieu. Madagascar : un conflit d’entrepreneurs ? : Figures de la réussite économique et rivalités politiques. In : Politique africaine, n°113, mars 2009, pp. 152-165
Article en ligne

♦ ROUBAUD François (dir.). Madagascar après la tourmente : regards sur dix ans de transitions politiques et économiques, [numéro spécial]. Afrique contemporaine, La documentation française, n°202-203, avril-septembre 2002, 203 p.
Numéro en ligne

D’autres articles de la revue Politique Africaine sur ce sujet sont consultables sur leur site.

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ GINGEMBRE Mathilde. Match religieux en terrain politique : Compétition entre Églises chrétiennes et chute du régime Ravalomanana à Madagascar. In : Politique africaine, n°123, octobre 2011, pp. 51-72 (Cote : 487)

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Institutions

Composition du gouvernement malgache.
Source : Ministère des Affaires étrangères France, dernière mise à jour 18/04/2014.

La constitution malgache
Source : Wikisource, dernière mise à jour le 25 avril 2011

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Un village malgache © Défap

Culture et société

Culture

Présentation des différentes communautés malgaches
Source : Trésor de la langue française au Québec – aménagement linguistique dans le monde (Jacques Leclerc, membre associé au TLFQ)

Présentation de la culture malgache à travers quelques-unes de ses spécificités : le culte des ancêtres, les « fady », les « kabary »…
Source : Office régional de tourisme du Vakinankaratra

⇒ Pour aller plus loin :

Revue Taloha, revue scientifique spécialisée sur l’ethnologie à Madagascar (en ligne)

Page sur une sélection d’ouvrages, de documents sur l’ethnographie malgache

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ MAURO, Didier ; RAHOLIARISOA, Emeline. Madagascar, l’île essentielle : étude d’anthropologie culturelle ; préface de Jacques Lombard ; dessins de Bernard Claverie- Fontenay-sous-Bois : Anako, 2000. 318 p.-[16] p. de planches. (Grands témoins) (Cote : 110 (691) MAU)

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Langue

Présentation géographique, historique, démolinguistique et politique linguistique du pays.
Source : Trésor de la langue française au Québec – aménagement linguistique dans le monde (Jacques Leclerc, membre associé au TLFQ)

⇒ Pour aller plus loin :

♦ BIBAUW Serge. Le français à Madagascar : statuts, usages, particularismes, Travail de recherche, Université catholique de Louvain ; 2006
Généralités sur la situation géolinguistique de Madagascar, Approche sociolinguistique
Article en ligne

« Situation linguistique à Madagascar et usages contemporains de la langue malgache »
Source : Emission RFI diffusée le 21 juin 2011, présentée par Yvan Amar.

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Enfants au tableau dans une classe © Défap
Système éducatif

Histoire de l’enseignement à Madagascar au début du XXème siècle.
L’enseignement privé, à Madagascar, est régi par l’arrêté du 23 novembre 1906.
Source : Institut français de l’éducation

Présentation du système éducatif malgache et données chiffrées.
Source : Organisation des Nations Unies, Bureau international d’éducation. Données mondiales de l’Education : Madagascar. 7è éd. (2010-2011). 24 p.

Données chiffrées par niveau, par type d’enseignement (privé/public), par province.
Détail par années scolaires (dernière année 2010-2011)
Source : Site du Ministère de l’éducation national malgache.

Présentation du système éducatif malgache :
Source : Ministère de la Population, de la Condition Féminine et de l’Enfance, Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Éducation de Base, Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Ministère de l’Enseignement Supérieur. Le Développement de l’Education. Rapport national de Madagascar. Bureau international de l’Education, septembre 2001, 66 p.

⇒ Pour aller plus loin :

♦ GASTINEAU Bénédicte et RAVAOZANANY Noro. Genre et scolarisation à Madagascar. In : Questions Vives (en ligne), Vol.8 n°15, 2011, 13 p.
Article en ligne

♦ GASTINEAU Bénédicte (Coord.). Scolarisation des filles en milieu rural malgache : Un espoir pour les parents. In : Bulletins d’Informations sur la population de Madagascar, n°45, janvier 2009
Mise en ligne sur le site du Cresoi, Centre de Recherches sur les Sociétés de l’Océan Indien.
Article en ligne

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ KOERNER Francis. Histoire de l’enseignement privé et officiel à Madagascar, 1820-1995 : les implications religieuses et politiques dans la formation d’un peuple. L’Harmattan, Paris, 1999, 307 p. (Cote : 190.2 (691) KOE)

♦ BABAULT Sophie. Langues, école et société à Madagascar : Normes scolaires, pratiques langagières, enjeux sociaux. Paris : L’Harmattan, 2011, 320 p. (Cote : 150.25 (691) BAB)

♦ MARTEL Robert. Une école protestante à Madagascar, Ambositra 1861-2011 : le temple-école devenu le lycée FJKM Benjamin Escande. Paris : Karthala, 2011, 335 p. (Cote : 235.25 (691) MAR)

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Médias malgaches et étrangers sur Madagascar

La situation de la presse à Madagascar :
Source : Reporters Sans Frontières

Presse écrite accessible en ligne
L’Express de Madagascar
La Gazette de la Grande Ile
Midi Madagasikara

Presse en ligne
Tribune Madagascar (indépendant de l’édition papier)
NewsMada (Revue de presse des quatre principaux quotidiens malgaches : Les Nouvelles, Taratra, Courrier de Madagascar, Journal de Madagascar – site détenu par le groupe de presse malgache Ultima Media)
Mada.pro derniers articles datés de décembre 2012)
Madagate.com (Portail des différents titres de presse de Madagascar)

Et dans les médias étrangers :
Rubrique Afrique de RFI
Rubrique Madagascar de l’hebdomadaire Jeune Afrique

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Littérature, musique et cinéma

Latérit productions :
Société de production promouvant la culture malgache à travers la diffusion de films, livres et disques

Musique
Présentation des musiques traditionnelles

Archives virtuelles de la musique malgache :
Portail donnant accès à des textes, des images, des échantillons musicaux, des références bibliographiques et discographiques.

Littérature
Présentation de la littérature malgache, depuis l’apparition de l’écriture à la littérature moderne, en passant par la littérature orale :
Source : Encyclopédie Larousse en ligne

Littérature de l’Océan indien – île en île :
Base de données sur les principaux écrivains et poètes de l’océan indien

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap, une petite sélection de livres et de films :

Océan indien : Madagascar, La Réunion, Maurice. Meitinger, Serge, Editeur scientifique; Carpanin Marimoutou, J.-C., Editeur scientifique. – Paris : Omnibus, 1998. (Cote : LAC 120.2 (69) MEI)

♦ Recueil de nouvelles :
Chroniques de Madagascar . Ranaivoson, Dominique, Editeur scientifique. – Paris : éd. Sépia, 2005. – 168 p. (Cote : LAC 120.2 (691) RAN)

♦ Littérature jeunesse :
MISSONNIER Catherine. Le goût de la mangue : roman. – [Paris] : Thierry Magnier, 2001. – 214 p. (Cote : LAC 120.26 (691) MIS)

Sélection de films :

Mahaleo : un film / Cesar Paes, Auteur ; Raymond Rajaonarivelo, Réal. – Paris : Laterit productions, 2005. – 1 DVD : 138 mn (film) + 30 mn (bonus). (Cote : MAG DV-MAH)
Langue des sous-titres : français
Un autre regard sur Madagascar à travers le groupe musical mythique Mahaleo.

Tabataba / Raymond Rajaonarivelo, Réal. ; Robert Archer, Scén. – Paris : Médiathèque des trois mondes, [1992, DL] . – 1 cassette vidéo VHS (90 mn) ; coul., SECAM. (Cote : MAG VD-TAB)
Version originale malgache sous-titrée en français, cop. 1988
Résumé : Fin 1946, l’arrivée d’un citadin et des idées nouvelles qu’il apporte sur l’indépendance viennent bouleverser la vie d’un village malgache : l’insurrection couve.

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Eglises et religions

Madagascar est un état laïc où il est possible de pratiquer librement le culte de son choix. Environ 50% des Malgaches se réclament de l’une ou l’autre confession chrétienne. La minorité musulmane, entre 5 et 8% de la population, est surtout présente dans le nord-est de l’île.
Le culte des ancêtres occupe une place primordiale à Madagascar et cohabite avec les religions du Livre.
Source : Maison des français de l’étranger, site du Ministère des Affaires Etrangères, France

Les religions à Madagascar :
Source : Wikipédia.

Histoire du protestantisme malgache :
Source : Blog « Liens protestants », journal protestant du Nord, FPMA

Madagascarica (Maryse Baillieux et Carmelo di Giannantonio)
Ce site, créé par 2 globe trotteurs, propose une page sur les rites et traditions malgaches.

Dictionnaire biographique des chrétiens d’Afrique :
Ce site permet de découvrir de nombreuses biographies de chrétiens et particulièrement celles de protestants ayant eu une mission à Madagascar.  Ces biographies sont essentiellement tirées d’Hommes et Destins : Dictionnaire biographique d’Outre-Mer, tome 3, publié en 1977 par l’Académie des Sciences d’Outre-Mer. (Actualisation régulière)

⇒ En complément à la bibliothèque du Défap :

♦ CLERMONT Jean-Arnold de. Quand les Eglises font de la politique. In : Mission n°220, mai 2012, pp.4-9.

Madagascar. In : World christian encyclopedia. Oxford university press, 2è éd., 2001, pp. 466-469
Présentation succincte des religions et églises à Madagascar. Données chiffrées. Bibliographie.
Article en anglais.

♦ RAISON-JOURDE Françoise. Bible et pouvoir à Madagascar au XIXe siècle : invention d’une identité chrétienne et construction de l’Etat – Paris : Karthala, 1991 – (Hommes et sociétés) (Cote : 230.3 (691) RAI)

♦ HUBSCH Bruno (dir.). Madagascar et le christianisme : histoire oecuménique ; introd. du pasteur Daniel Ralibera..- Paris : Karthala ; Antananarivo : Ambozontany, 1993. (Cote : 230.3 (691) HUB)
Il existe une édition en malgache.

♦ BLANCHY Sophie, RAKOTOARISOA Jean-Aimé, BEAUJARD Philippe, RADIMILAHY Chantal (dirs.), Les dieux au service du peuple. Itinéraires religieux, médiations, syncrétisme à Madagascar. Paris, Éditions Karthala, coll. « Religions contemporaines », 2006, 536 p. (Cote : 300.1 (691) BLA)
Présentation des pratiques religieuses sur les Hautes Terres (c’est-à-dire dans la capitale Antananarivo et ses environs immédiats, ainsi qu’à divers points de la province de l’Imerina) en ce début du XXIème siècle.

Madagascar. In : Perspectives Missionnaires 2008/2 – n°56, 2008, 109 p.
Au sommaire :
– L’Eglise catholique à Madagascar face aux coutumes malgaches
– La culture protestante malgache
– L’expérience malgache dans la traduction de la Parole de Dieu en langue maternelle
– Lieux de recherches théologiques à Madagascar
– Etre Eglise à Madagascar au début du XXIème siècle
– Eglise et pouvoir à Madagascar
– Enjeux théologiques à Madagascar
– Réveille-toi, toi qui dors ! : Les mouvements du Réveil spirituel dans les Eglises protestantes de Madagascar
– Eglises et guérisons : quels liens ?
– Témoignages de vie des Sœurs de la Communauté de Mamré
– Les Eglises malgaches de la diaspora en France

♦ GUENIER Noël-Jacques. Les chemins de l’islam à Madagascar – L’Harmattan : Nanterre : Man safara, 1994. – 191 p. -(Collection Repères pour Madagascar et l’Océan Indien). Bibliogr. p. 183-188. (Cote : LAC 310.3 (691) GUE)

♦ MARTEL Robert. Une école protestante à Madagascar, Ambositra 1861-2011 : le temple-école devenu le lycée FJKM Benjamin Escande. Paris : Karthala, 2011, 335 p. (Cote : 235.25 (691) MAR)

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Panorama de Tananarive dans les années 1920 à 1950 © Bibliothèque du Défap

 

Archives missionnaires sur Madagascar

Témoignages :

♦ BARNAUD Geneviève. Mes souvenirs de missionnaire à Madagascar. Paris : [S.n.], 1998?. (Cote : 230.1 BAR)

♦ LEDOUX Marc-André. Au cours du voyage : l’Eglise aux dimensions du monde – [S.l.] : M.A. Ledoux, 1997.
(Cote : 230.1 LED)

♦ LEDOUX Marc-André. Pasteur en mission avec les éclaireurs unionistes de Madagascar, 1947-1954 ; préface de Raymond Delval.- Paris : Les bergers et les mages, 1995. (Cote : 142.61 (691) LED)

♦ HOMBURGER Marie. Quarante ans de service missionnaire, 1948-1988 – La Forêt-Fouesnant : s. n. 1997. – 110 p. (Cote : GF2711)

♦ PFLUGER-PEYROT Geneviève. Adieu Madagascar : le veloma d’une zanatany : autobiographie – Aix-en-Provence : Ed. Persée, 2008. – 179 p. (Cote : MAG18682)

♦ ESTRADE Jean-Marie. Aïna = La vie : mission, culture et développement à Madagascar – Paris : L’Harmattan, 1996.  (Cote : LAC 245.415 (691) EST)

Photographies d’archives :

Des galeries photos sur Madagascar sont présentes sur le site Internet de la bibliothèque du Défap.
Les photos, issues des fonds d’archives missionnaires, ont été numérisées et couvrent une période allant de 1895 à 1960.
Les photos ne sont pas libres de droit. Pour leur exploitation, s’adresser à la bibliothèque.

Films missionnaires :

Ils peuvent être visionnés en ligne sur le site Internet de la bibliothèque du Défap.
Ces films ne sont pas libres de droit. Pour leur exploitation, s’adresser à la bibliothèque.

Informations pratiques

Site du ministère des affaires étrangères, rubrique « Conseils aux voyageurs » (mise à jour permanente)

Ambassade et Consulat Général de France à Tananarive

Alliance française de Madagascar

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Plaidoyer pour Madagascar

Le Défap propose un dossier de plaidoyer afin que les paroisses puissent interpeller leur sénateur ou leur député sur la situation de Madagascar.

Chantier sur une route à Madagascar © Albert Huber

Nous avons à rendre plus visible la diversité du reseau d’engagement des protestants français avec les protestants de Madagascar. Nous avons vocation à être le plus ouvert possible. Il y a une visibilité qui construira la densité nécessaire au pays, notamment par une densification de nore travail qui est lié à un réseau de relations franco-malgaches extrêmement fort. Nous avons vocation à faire plus que d’être des seuls chrétiens s’occupant de leur seules affaires; nous inscrivons notre action dans un espace beaucoup plus vaste : les relations entre la France et Madagascar. On ne peut pas faire comme si de rien n’était face, notamment, au pillage du pays. Nous sommes dans les relations d’Eglises à Eglises et devont rester dans ce secteur mais ces relations sont conditionnées et environnées par les relations de note pays, des autrres pays avec Madagascar.

C’est pourquoi le Défap vous propose un dossier de plaidoyer (téléchargeable ci-dessous) afin d’interpeller votre sénateur ou votre député sur la situation de Madagascar.




Appel d’urgence pour l’Eglise luthérienne de Madagascar

Le 22 février 2013, le cyclone Haruna a frappé la région sud-ouest de Madagascar avec des vents qui ont atteint 200 km/h et des pluies violentes qui ont causé de graves inondations dans toute la région.


Les districts les plus affectés sont ceux de Toliara et Fort Dauphin. Le bilan est lourd pour la population : 18 morts et 16 personnes disparues, 81 blessés, 10 000 personnes sans abri à la suite de la destruction complète de 1 120 habitations et de 2776 maisons dont le toit a été arraché par la tempête. Près de 2000 habitations ont été inondées. Les bâtiments publics ne sont pas en reste puisqu’ont été endommagés également : 117 bâtiments administratifs, 68 écoles, 9 centres de santé. On estime à 1500 ha, la surface de rizières détruites par les inondations.

L’Eglise FLM déplore elle aussi plus d’une centaine de bâtiments endommagés : églises, écoles, presbytères.
Les secours se déploient dans toute la région pour venir en aide aux populations sinistrées :

  • Fourniture d’électricité par l’installation de générateurs dans les hôpitaux
  • Distribution de 250 tonnes de nourriture à la population
  • Distribution de kits de filtration pour l’eau et de nécessaire de cuisine
  • Distribution de bâches et de tentes pour les familles sans abri
  • Distribution de médicaments contre les diarrhées et la malaria

L’Eglise luthérienne malgache s’est engagée aux côtés des autorités du pays pour porter secours aux populations sinistrées. En lien avec le synode régional de Toliary, un programme d’action s’est mis en place pour venir en aide prioritairement :

  • aux personnes sont la maison a été détruite,
  • aux veuves et aux personnes âgées ou handicapées
  • aux familles nombreuses de plus de 6 personnes
  • aux femmes qui élèvent seules leurs enfants

Selon les estimations, ces critères représentent environ 1 200 familles dans la région de Toliary, que l’Eglise luthérienne prévoit d’aider pendant quatre mois, le temps pour elles de se réinstaller et de retrouver une vie normale.
L’Eglise luthérienne fait appel à ses partenaires internationaux pour l’aider à faire face à ce défi. M. Stéphan ANDRIAMANDRAINIRINA a été désigné comme coordinateur de ce programme, sous la responsabilité de Georges SAMOELA, secrétaire général de l’Eglise.

 




Vers une plateforme « Madagascar » ?

Une journée d’échange et de débats sur Madagascar organisée par le Défap pour les membres des Eglises, avec Denis Andriamandroso et Julia Darso-Rafenonirina a mis en évidence la force des liens entre le protestantisme français et malgache. La diversité et le grand nombre de ces échanges ecclésiaux ont montré l’importance et la vitalité des liens entre ces Eglises soeurs.

Depuis 2009, le pays est déstabilisé par une crise politique profonde qui, par un jeu de personne, a mis à mal les Eglises elles-mêmes. La situation économique et sociale est grave, la paupérisation atteint un seuil dramatique.

Les Eglises de France sont très liées à Madagascar, que ce soit par des projets ou bien parce que bon nombre de leurs paroissiens sont malgaches ou d’origine malgache. De nombreux projets touchent différents domaines : jumelage, camps de jeunes, soutien à l’enseignement, à la santé, ou bien parrainages d’enfants (souvent avec la Fondation La Cause).

Ces liens d’Eglises à Eglises sont forts, nombreux mais restent dispersés et ne pèsent que très faiblement dans l’amélioration de la situation. Comme le déplore Denis Andriamandroso , ancien ambassadeur de Madagascar à Berlin nous en restons à du saupoudrage.

En concentrant les efforts, le problème de densité, en terme de population, de circulation des biens, des services, capacité financière pourraient être, au moins en partie, résolus.
Julia Darso-Rafenonirina, pasteur à Choisy, va dans le même sens et déplore l’absence de lieu de discussion et de concertation pour les actions menées à Madagascar. Les Malgaches résidant en France ont souvent peur de parler, notamment à cause de la famille restée sur place. Mais on ne peut pas continuer à se taire. Les participants à cette journée l’appellent de leurs vœux : il est de la responsabilité des chrétiens de venir en soutien aux efforts des Malgaches pour rétablir leur pays et sa souveraineté.

Les Eglises de France, via le Défap, pourraient créer un espace à la fois de dialogue et de concertation qui serait aussi un lieu de parole pour la diaspora.

Il a été convenu de poursuivre ce type de rencontre pour travailler sur des thèmes spécifiques et mieux articuler nos actions les uns avec les autres.