La Réunion : un jubilé, et des projets

L’Église Protestante de la Réunion fait partie des Églises de sensibilité luthéro-réformées que le Défap accompagne notamment par l’envoi de pasteurs. Le 26 novembre dernier, elle a clôturé lors d’un culte spécial une année de célébrations marquant les 30 ans de son centre paroissial « La Source », en présence de Michel Specht, trésorier du Défap.

Un concert du groupe et ensemble vocal Ananias, qui a participé aux célébrations du jubilé du centre paroissial « La Source » © EPR

Pour l’Église Protestante de la Réunion (EPR), le dimanche 26 novembre 2023 marquait la clôture de l’année jubilaire des 30 ans de son centre paroissial « La Source » à Saint-Denis. L’événement a été marqué par un culte, et par le dévoilement d’une nouvelle plaque devant le bâtiment. Michel Specht, trésorier du Défap, était présent ; il avait également pour mission de représenter la Ceeefe, la Communauté des Églises protestantes francophones, et a porté un message au nom de la Cevaa. « Merci à tous pour la présence, les chants, les prières, les dons… et toutes sortes d’implications dans tous les événements organisés marquant ainsi l’attachement que nous portons à notre Église », a écrit Hanitra Collongues, présidente de l’EPR, à la suite de cette cérémonie. « Cette fin de jubilé est aussi un nouveau lancement pour nous tourner résolument vers l’avenir, vers de nouvelles missions, pour rayonner autour de nous et partager ce que nous avons reçu en Jésus-Christ. Que toujours nous restions des serviteurs fidèles à sa parole. » Pour s’orienter vers de nouveaux projets, l’Église Protestante de la Réunion a désormais un deuxième lieu pour organiser ses activités et marquer sa visibilité dans l’île : le centre communautaire Martin-Luther-King, construit avec le soutien du Défap et de la Cevaa, et qui a été inauguré deux ans auparavant, presque jour pour jour, à Saint-Pierre. L’EPR œuvre ainsi aujourd’hui sur deux pôles, un dans le nord de l’île, et un dans le sud.

L’Église protestante de La Réunion est membre de la Cevaa-Communauté d’Églises en mission et de la Ceeefe-Communauté d’Églises protestantes francophones ; elle est aussi membre de la Fédération Protestante de France et associée à l’Église Protestante Unie de France. Elle rassemble environ 500 personnes. Cette communauté protestante réunionnaise fait partie des Églises de sensibilité luthéro-réformées présentes aussi aux Antilles ou en Guyane, que le Défap accompagne notamment en contribuant à financer des postes pastoraux, mais aussi à travers le soutien à des projets.

« Vivre l’unité dans la diversité »

Membres de l’EPR devant la nouvelle plaque dévoilée au niveau du centre paroissial « La Source » © Michel Specht pour Défap

Ses bâtiments, qu’il s’agisse de « La Source » ou du centre « Martin-Luther-King », ont été longtemps pour l’Église Protestante de la Réunion un enjeu majeur de visibilité. Avant l’acquisition de ses premiers locaux en 1992 à Saint-Denis, l’EPR était ainsi sans bâtiment propre. D’où l’importance de l’anniversaire fêté en ce mois de novembre. Pour autant, s’il fallait trouver une date de naissance officielle pour cette Église, il faudrait remonter bien en amont. Jusqu’aux années 1970, avec tout d’abord la création de l’Association Cultuelle de l’Église Réformée du Département de La Réunion (Acerdr), déclarée officiellement en 1976, et avec le premier envoi d’un pasteur par le Défap, Bernard Massias, arrivé dans l’île en 1978 et qui devait y rester six ans. Depuis les années 2000, un second poste paroissial a aussi été créé dans la commune de Saint-Pierre. Actuellement, l’EPR est toujours accompagnée par le Défap, avec la présence sur place, depuis fin 2022, du pasteur Michael Schlick.

Pourtant, bien avant cette officialisation, une petite communauté protestante et luthéro-réformée s’était implantée dans l’île, contre vents et marées, et longtemps contrainte à une semi-clandestinité par trois siècles d’hégémonie catholique. Lors de son arrivée dans ce que l’on nommait alors l’île Bourbon, en 1689, soit quatre ans après la révocation de l’édit de Nantes, le gouverneur Vauboulon avait reçu, en matière de religion, un mandat on ne peut plus clair du roi Louis XIV : « Et comme il n’y a que des catholiques dans ladite Isle, il ne souffrira point qu’il en demeure d’autres. » Fait curieux, ce monopole catholique devait perdurer même lorsque l’île passa sous contrôle anglais, de 1810 à 1815. Et il ne fut pas ébranlé lorsque, en 1862, des protestants locaux en appelèrent à Napoléon III pour obtenir un lieu de culte et un logement destiné à un pasteur : la demande resta vaine. Le petit nombre de réformés dans l’île, tous déjà protestants avant leur arrivée, devait pourtant croître avec la départementalisation de 1946, qui vit la venue dans l’île de fonctionnaires de la métropole. Roger Muller, aumônier militaire de l’Église Réformée de France en poste à Madagascar, célébra le premier culte public en 1955.

Le centre paroissial « La Source », à Saint-Denis, dans le Nord de l’île © EPR

Mais pendant que la petite communauté réformée restait dépendante des visites d’aumôniers militaires venus de Madagascar, d’autres Églises protestantes s’implantaient dans l’île, non sans mal : la communauté adventiste, dès les années 40 ; les Assemblées de Dieu dans les années 60, puis les Églises baptistes et évangéliques au début des années 70… Au moment de son officialisation, l’Église Réformée du Département de La Réunion vit ainsi le jour au sein d’un paysage religieux devenu beaucoup plus divers. Diversité qui n’a fait que se renforcer depuis, même si le catholicisme reste largement prédominant : aujourd’hui, l’île est à 85% catholique, 7% hindouiste, 2% musulmane. Les protestants représentent moins de 1% de la population. Église pluriculturelle, comptant parmi ses fidèles une forte communauté malgache, des métropolitains, quelques Allemands ainsi que d’autres expatriés d’Europe du nord, quelques Africains et quelques Réunionnais, l’EPR s’efforce de vivre « l’unité dans la diversité » et de travailler à sa visibilité dans la société réunionnaise à travers ses actions sociales, menées notamment par l’Association Martin Luther King ; elle veut entretenir des relations privilégiées avec les autres Églises sœurs protestantes de l’île et de la zone « océan indien » ; elle participe à des rencontres interreligieuses, à travers le groupe de dialogue interreligieux créé en 2000 à l’initiative de plusieurs responsables des principales religions représentées dans l’île.

Le lancement des festivités du jubilé du centre paroissial « La Source », en novembre 2022 © EPR



La Réunion : l’aboutissement d’un projet, le Centre Martin-Luther-King

L’inauguration administrative du Centre Martin-Luther-King a eu lieu le samedi 20 novembre 2021 à Saint-Pierre de la Réunion. La concrétisation d’un projet de près de 20 ans, porté par l’EPR (l’Église Protestante de la Réunion) avec le soutien financier du Défap et de la Cevaa. Le Secrétaire Général de la Cevaa, Célestin Kiki, était présent à la cérémonie, et a porté un message du Président du Défap, Joël Dautheville.

Vue du Centre Martin Luther-King, qui a pu être construit avec l’aide financière du Défap © Cevaa

Située dans l’Océan Indien à 700 km à l’est de Madagascar et à 200 km de l’île Maurice, l’île de la Réunion est un petit monde en soi. Non pas seulement par sa géographie spectaculaire et pleine de contrastes, modelée par le volcanisme et l’érosion d’un climat tropical, mais aussi par la diversité de sa population. Ses 872 000 habitants ont pour origines Madagascar, l’Afrique, l’Inde, la Chine, l’Europe… Une diversité que l’on retrouve sur le plan religieux : l’île est à 85% catholique, 7% hindouiste, 2% musulmane. Les protestants représentent moins de 1% de la population et se répartissent entre évangéliques et luthéro-réformés.

L’Église protestante de La Réunion (l’EPR) est membre de la Cevaa-Communauté d’Églises en mission et de la Ceeefe-Communauté d’Églises protestantes francophones ; elle est aussi membre de la Fédération Protestante de France et associée à l’Église Protestante Unie de France. Elle rassemble environ 500 personnes. Cette communauté protestante réunionnaise fait partie des Églises de sensibilité luthéro-réformées présentes aux Antilles, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, que le Défap accompagne notamment en contribuant à financer des postes pastoraux, mais aussi à travers le soutien à des projets. Église jeune, implantée dans les années 1980 à Saint-Denis de la Réunion et soutenue pastoralement par l’aumônerie militaire avant de devenir autonome, l’EPR a été pendant plus de 10 ans sans lieu de culte propre : c’est seulement en 1992 qu’elle a pu acquérir ses locaux. Elle travaille aujourd’hui sur deux pôles, un à Saint-Denis dans le nord de l’île, et un dans le sud, où a été construit le centre communautaire Martin-Luther-King, avec le soutien du Défap et de la Cevaa. Ce bâtiment polyvalent était pour elle un enjeu crucial de visibilité dans l’île.

Retour sur un long parcours

Vue de la cérémonie d’inauguration du Centre Martin Luther-King © Cevaa

L’inauguration administrative de ce Centre, qui a eu lieu le samedi 20 novembre 2021 à Saint-Pierre de la Réunion, et le culte de dédicace organisé le lendemain, ont donc marqué une étape symbolique importante pour l’Église, mais aussi l’aboutissement d’un parcours difficile. Ce que n’a pas manqué de souligner le pasteur Célestin Kiki, Secrétaire Général de la Cevaa, qui était présent à la cérémonie, en rappelant : « Le chemin a été long et parsemé d’embûches, mais le Seigneur a permis que le rêve devienne réalité… ». Il a également souligné que ce projet enfin concrétisé « va permettre à l’EPR de rayonner sur l’ensemble de la Réunion ». Le pasteur Célestin Kiki a par ailleurs porté un message de Joël Dautheville, retenu en métropole par la période des synodes régionaux de l’EPUdF, dans lequel le Président du Service Protestant de Mission a rappelé que « le Défap, notamment grâce à Norbert Lamy, a accompagné ce projet depuis longtemps ».

De gauche à droite : les pasteurs Charles Bossert et Christophe Cousinié, Perle Ravoninjatovo, ancienne Présidente du Conseil Presbytéral de l’EPR, le pasteur Célestin Kiki, Secrétaire Général de la Cevaa, Nomena Ralibera, nouveau trésorier de la Cevaa, la pasteure Caroline Cousinié, et Michel Bertrand, conférencier © Cevaa

Réalisé avec le soutien financier du Défap (qui s’est engagé à la fois à travers un prêt immobilier et des dons) et de la Cevaa, ce centre, destiné notamment à accueillir des associations engagées dans l’action sociale, était un projet porté par toute la communauté de l’EPR depuis le début des années 2000. C’est en 2002 que fut rédigé un premier dossier par la pasteure stagiaire Marie-Odile Miquel et une petite équipe de paroissiens, où l’on pouvait trouver une description du rôle du futur centre, qui devait devenir le cœur de la paroisse de Saint-Pierre de la Réunion : « La mission principale de la nouvelle paroisse du Sud est le rayonnement, le témoignage, en actes, de la pertinence non démentie des valeurs de la Réforme et le développement de l’Église Protestante de la Réunion. Ce qui passe nécessairement par l’amélioration de la communication, l’élaboration de partenariats et la mise en place d’activités à la fois paroissiales et à caractère social… » Mais l’EPR, qui ne comptait alors qu’une seule paroisse et des moyens financiers limités, a dû passer par des phases nombreuses de révisions du projet et de recherche de partenaires financiers. Tout au long de ce processus, le Défap aura été présent ; et après la forte implication du pasteur Charles Bossert, c’est en présence du pasteur Christophe Cousinié, envoyé du Défap, que le projet aura vu son aboutissement.

« Voulu par votre Église, soutenu entre autres, par le Défap, Service Protestant de Mission de trois Églises, le Centre Martin-Luther-King est appelé à vivre un double mouvement : se recentrer autour de la Parole de Dieu pour mieux se décentrer et aller à la rencontre de l’autre », a souligné dans son message le Président du Défap, Joël Dautheville. Avant de souhaiter : « Qu’à travers le Centre Martin Luther King, notre Seigneur bénisse votre lecture partagée de la Parole de Dieu et votre témoignage ici et partout. »




Christophe Cousinié, un pasteur aux extrémités de la terre

Au Défap, on forme des envoyés pour travailler à des missions d’enseignement ou de santé… mais pas seulement. Outre les services civiques et les VSI, le Défap envoie également des pasteurs. Exemple avec Christophe Cousinié, actuellement en poste au sein de l’Église Protestante de La Réunion, dans une vidéo diffusée sur le blog « Pasteur du Dimanche », et sur « Regards Protestants ».

Christophe Cousinié et son épouse Caroline, pasteure elle aussi, lors de la formation des envoyés du Défap © Défap

Les envoyés sont, depuis toujours, l’un des aspects les plus visibles des activités du Défap. La session de formation qui se déroule tous les ans en juillet est d’ailleurs un moment charnière de l’année pour toute la vie de la maison. Mais cette visibilité ne signifie pas nécessairement que tous les enjeux de l’envoi de personnes sont bien perçus.

Derrière ces envois, il y a en fait des relations, entretenues sur le long terme ; et ce sont elles qui rendent ces départs possibles. Ces relations sont établies de longue date dans un réseau d’Églises, à la fois en France (parmi les Églises constitutives du Service Protestant de Mission, à savoir l’Église Protestante Unie de France, l’Union des Églises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, et l’Union Nationale des Églises Protestantes Réformées Évangéliques de France) et dans de nombreux pays. Ce réseau d’Églises qui va aujourd’hui de l’Afrique à l’Amérique latine, de l’Océan Pacifique à l’Océan Indien, et dont la constitution remonte à la SMEP (Société des Missions Évangéliques de Paris), a été formalisé en 1971 par la création de la Cevaa (Communauté d’Églises en Mission), née en même temps que le Défap, et où le Défap entretient une grande partie de ses relations. Sachant que depuis 1971, d’autres partenariats ont été établis au fil du temps, que ce soit avec d’autres communautés d’Églises (comme la Ceeefe, la Communauté d’Églises francophones), avec des fédérations (comme la Fédération Protestante de France), avec des services missionnaires (comme l’ACO, Action Chrétienne en Orient) ou avec des Églises (comme l’EPA, l’Église Protestante Africaine). Sans oublier les relations entretenues en France même, à la demande des Églises constitutives du Défap, avec des Églises que l’on dit parfois «issues de l’immigration» faute de terme plus adéquat : dépendantes à l’origine d’Églises-mères au Cameroun, au Congo ou à Madagascar, elles ont pu parfois prendre de l’autonomie au point de lancer leurs propres projets missionnaires, à la fois ici, et là-bas…

Des relations au long cours

Ce sont toutes ces relations tissées et entretenues au fil du temps qui sont en fait réactivées à chaque nouveau départ d’envoyé, à chaque échange de personnes. Ces relations vivent à travers des projets ; et bien souvent, les envoyés viennent ensuite aider au fonctionnement des projets. Une coopération avec telle Église pourra déboucher sur la création d’un dispensaire, d’une école ; et des envoyés du Défap viendront y prêter main-forte pour donner des cours ou pour soigner. Voilà comment naissent, au sein d’un milieu d’Églises, des activités liées à la santé ou à l’enseignement – activités laïques quoiqu’exercées dans un milieu d’Église.

Mais le Défap n’envoie pas que des services civiques ou des VSI (Volontaires de Solidarité Internationale) : dans le cadre de ces relations entre Églises, il envoie aussi des pasteurs, dont la mission, non plus laïque mais clairement liée à la vie spirituelle de l’Église, est alors d’annoncer l’Évangile. C’est le cas de Christophe Cousinié, qui a suivi la formation des envoyés en juillet 2019 au Défap avec son épouse Caroline, pasteure elle aussi ; tous deux sont depuis en poste au sein de l’Église Protestante de La Réunion. L’EPR est membre à la fois de la Cevaa et de la Ceeefe ; en France, elle a des liens étroits avec l’EPUdF. Retrouvez ci-dessous le premier témoignage de Christophe Cousinié, diffusé en vidéo à la fois sur le blog Pasteur du Dimanche, et sur le portail Regards Protestants.




Visite du groupe « Grand Kiff Océan Indien »

Ils sont 44 jeunes originaires de la Réunion, de Mayotte et de l’ile Maurice. Ils ont entre 15 et 22 ans et pour certains d’entre eux il s’agit d’un premier voyage en métropole. De passage à Paris, avant de rejoindre, le 24 juillet 2016, le rassemblement du Grand Kiff et de poursuivre leur tour de France, le groupe « Grand Kiff Océan Indien » a fait escale au Défap pour quelques jours. Retour sur un projet soutenu par le Service protestant de mission.



Le groupe « Grand Kiff Océan Indien » de passage au Défap (Paris, juillet 2016), DR

 

 

22 jours de voyage en Métropole

Le Défap et le Grand Kiff ont été deux étapes dans le périple de ce groupe de jeunes voyageurs.
Partis de chez eux le 18 juillet 2016, ils ont embarqué pour vingt-deux jours d’un voyage qui a pris des allures de tour de France : Paris, Saint-Malo, La Rochelle, Nîmes, Strasbourg, puis Genève, en Suisse. Les objectifs étaient nombreux :

  • permettre aux jeunes issus des îles d’élargir leur horizon
  • approfondir les rencontres au sein de la Communion des Eglises protestantes de l’Océan Indien (CEPOI)
  • découvrir et vivre la dynamique de la jeunesse protestante en France
  • vivre des temps forts avec les Eglises métropolitaines dans différents lieux
  • découvrir la métropole et l’histoire des protestants
Un projet de longue haleine

C’est en 2015 que naît le projet de faire venir le groupe des jeunes protestants de l’Océan Indien au Grand Kiff. Bertrand Vergniol, Secrétaire général du Défap, propose alors au pasteur de l’Eglise protestante de La Réunion (EPR), Charles Bossert, de convier le groupe au rassemblement de la jeunesse protestante à Saint-Malo. « Le plus difficile a été la coordination entre les iles », nous raconte Charles Bossert. Mais une fois le lien fait entre les groupes des différentes paroisses, tout s’enchaîne. Reste pourtant à réunir les fonds. En parallèle de l’aide financière du Défap et d’autres partenaires protestants, les jeunes du groupe s’investissent à 100 % : aide personnelle des familles, vente de gâteaux, organisation de karaokés, grandes fêtes pour l’Eglise, repas… Ainsi, le groupe parvient à réunir suffisamment d’argent pour financer le voyage.


escale au Défap

Durant près d’une semaine, le Défap a vécu au son d’un groupe de plus de cinquante personnes : les quarante-quatre jeunes voyageurs, le pasteur Bossert et toute une équipe d’encadrement composée de représentants des Eglises locales : Fali Rajaonarison (pasteur à Mayotte), Kevin Lavenerable (pasteur coordinateur à l’Ile Maurice), David Rakotonizao (animateur jeunesse à l’EPR), Mamy Raharison (animateur jeunesse à Mayotte), Myriam Bossert (chargée de la gestion et de l’infirmerie) et Josselin Simon (animateur jeunesse, aumônier des jeunes à Maurice).

« Cette étape parisienne a plusieurs facettes : continuer le rapprochement des protestants des différentes îles, découvrir le protestantisme français et se familiariser avec l’histoire à travers la visite de Paris », poursuit Charles Bossert.

Le séjour à Paris est en effet très riche. Au programme : visite du temple de l’Oratoire, du temple des Billettes, de la cathédrale Notre Dame de Paris, ballade en bateau-mouche, excursion au Musée d’Orsay et jeu de piste géant à travers les rues de la capitale.
 

 




L’Eglise Protestante de la Réunion en fête

Le 17 juin dernier, le Secrétaire Général du Défap, Bertrand Vergniol, a rendu visite à l’Eglise Protestante de la Réunion, à l’occasion de l’installation du nouveau Conseil Presbytéral.

L’EPR avait connu quelques difficultés après le départ annoncé de son pasteur basé à St Denis alors que le projet de construction du centre paroissial et social CMLK tardait à sortir de terre.
Cette Eglise protestante est loin de tout (à 10 000 kms de Paris), l’Eglise sœur la plus proche étant à l’île Maurice !
Cette expérience montre l’importance de ce genre de visite pour la communauté.

Le pasteur Bertrand Vergniol est venu écouter, encourager et aussi enseigner et former. Il a rappelé que l’Eglise ne peut et ne doit pas tourner autour d’elle-même !

L’évangile nous pousse à regarder autour de nous, à Mayotte, à Madagascar et aussi dans la rue d’à côté. Il était important de renouveler la confiance et de rassurer celles et ceux qui essaient de faire avancer les choses.

On peut dire que c’est plutôt réussi. La communauté n’attendait peut-être que ce déclic pour qu’un nouveau souffle gonfle les voiles qui ne sont en réalité pas si abimées que ça.
Désormais de nouvelles perspectives s’offrent à cette petite communauté et ses deux lieux de vie, St Denis à « LA SOURCE » et St Pierre.

 

Le Pasteur Bertrand Vergniol lors de sa visite à l’EPR, DR

 

L’Eglise Protestante de la Réunion remercie :
– son invité pour l’écoute et l’investissement à ses côtés
– le pasteur pour ce beau culte plein de vie et de diversité
– les jeunes pour leur présence et leur motivation pour le grand Kiff
– Angelo et Linou pour leur beau témoignage à l’occasion de leur confirmation
– le CP pour son engagement sincère et résolu !
– tout le monde pour le temps consacré et le partage constructif

Charles Bossert, pasteur de l’Eglise Protestante de la Réunion




La Réunion : « promouvoir la vie protestante »

Pour le protestantisme, la Réunion est un enjeu important. Le pasteur Bertrand Vergniol, Secrétaire général du Défap, s’est rendu sur place. Compte-rendu.

Centre protestant de La Réunion à Saint-Denis

 

Contexte

La Réunion est une île à majorité catholique mais, selon le mot de Bertrand Vergniol, avec « un milieu religieux ébouriffé » ! C’est de « la responsabilité du Défap de participer à y instaurer une vie d’Eglises basée sur le système du protestantisme historique », rappelle-t-il. En effet, il est « important d’avoir une présence protestante à La Réunion laquelle, dans l’ensemble religieux, représente ce système où les communautés sont à la fois locales et appartiennent à un ensemble plus universel ».

C’est « vrai pour toutes les Eglises que le Défap soutient, ajoute-t-il. Le religieux est une donnée fondamentale de la vie sociale, le Défap doit donc promouvoir la vie protestante classique basée sur la confiance et la délégation ».

Mission

En compagnie de Norbert Lamy, interlocuteur de l’Eglise Protestante de la Réunion (EPR) pour son projet immobilier, le pasteur Vergniol a examiné le projet de construction d’un centre dans le sud de l’île.

Il existe déjà un centre protestant dans le nord de l’île, et l’Église souhaite en construire un dans le sud (cf. interview de Mme Perle Ravoninjatovo, présidente de l’EPR).

L’Église a donc tenu une Assemblée générale extraordinaire pour étudier la faisabilité de ce projet et envisager l’apport possible du Défap. Restent à étudier les finances et l’aspect juridique. Si tout se passe bien, le Centre Martin Luther King devrait pouvoir voir le jour. Par ailleurs, le Défap accompagne l’EPR de manière continue, notamment en y envoyant, avec la Cevaa, les deux pasteurs actuellement en poste.

Perle Ravoninjatovo, Norbert Lamy, Pasteur Véronique Weissbach

 

Rappel

L’EPR est une Eglise attachée au Défap et à la Ceeefe (Commission des Églises évangéliques d’expression française à l’extérieur), et membre de la Cevaa. Le Défap accompagne cette Eglise sur le plan pastoral mais aussi dans ces projets : il participe ainsi à sa vie financière et spirituelle.