Flore Badila : « L’Église doit revisiter son rôle prophétique »

La pasteure Flore Urbaine Badila Loupe est l’auteure d’une thèse sur l’engagement politique de son Église : l’EEC (Église évangélique du Congo). Thèse qu’elle compte publier prochainement ; elle bénéficie pour cela d’un congé-recherche et du soutien du Défap. Rencontre.

Flore Badila dans la bibliothèque du Défap © Défap

Flore Urbaine Badila Loupe vient de l’Église évangélique du Congo (EEC), issue des missions scandinaves et qui revendique aujourd’hui 225.000 membres au Congo-Brazzaville. Une Église qui fait partie de la Cevaa, et avec laquelle le Défap entretient des relations régulières. Pasteure, Flore Badila est aussi docteure en théologie, après avoir soutenu une thèse à l’UPAC (Université protestante d’Afrique centrale) sur l’engagement politique de l’EEC. Elle est également vice-doyenne de la faculté de théologie protestante de Brazzaville, et vice-présidente de la conférence des ecclésiastiques de l’EEC.

Flore Badila avait déjà bénéficié d’une bourse du Défap pour un congé-recherche en 2014-2015. Elle avait alors effectué ses travaux à l’IPT-Montpellier. Désormais, il s’agit de publier sa thèse, qui devrait bientôt être disponible sous le titre : « Le rôle de l’Église dans la politique : quel prisme pour l’avenir de la cité ? ». Elle présente ici les grands axes de ses travaux sur l’engagement politique de l’EEC.

« Face à une position paradoxale de l’Église, souligne-t-elle, j’ai pensé que l’Église devait revisiter sa façon de faire, sa vision, et plus précisément son rôle prophétique, qui est de dénoncer les injustices, et de rappeler à l’ordre les gouvernants dans leur tâche de gouvernants. »