RDC : des microcrédits pour sortir de la pauvreté
Dans le cadre de la deuxième édition de Hope 360, rendez-vous sportif et solidaire organisé par Asah, collectif des acteurs chrétiens de la solidarité internationale, le Défap soutient le projet de la petite Église 5ème CELPA UZIMA, qui s’efforce de venir en aide aux plus fragiles à Bukavu, en RDC. Elle a mis en place des micro-crédits à destination de femmes qui, par de petites activités commerciales, s’efforcent de faire vivre leur famille au quotidien. Des activités aujourd’hui très menacées par la pandémie de Covid-19 : les mesures de confinement sans accompagnement décrétées par les autorités risquent de les priver de tout moyen de subsistance. Ces micro-crédits visent non seulement à pérenniser leurs commerces, mais aussi à les rendre plus autonomes par le biais d’une formation.
Bénéficiaires du projet de micro-crédits à Bukavu © Défap
La République Démocratique du Congo se classe au 175ème rang sur 189 pays dans l’indice de développement humain 2020, et au troisième rang mondial pour le nombre de pauvres – une situation qui s’est encore aggravée à la suite de la pandémie de Covid-19. Selon les estimations, 73% de sa population, soit 60 millions de personnes, vivrait avec moins de 1,90 dollar par jour (niveau fixé comme seuil de pauvreté international). Ainsi, près d’une personne sur six en situation d’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en RDC. Pas moins de 43% des enfants du pays souffrent de malnutrition et le taux de scolarisation est faible : en moyenne, un enfant congolais bénéficie de 9,1 années de scolarisation, ce qui correspond toutefois à seulement 4,5 années de scolarité corrigées en fonction des acquis. Conséquence : la pauvreté s’auto-entretient.
Bénéficiaires du projet de micro-crédits à Bukavu © Défap
Une grande partie des familles subsistent grâce à de petits commerces, des activités souvent gérées par les femmes. Mais la RDC n’a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19, et les mesures prises par les autorités, si elles ont permis de limiter les conséquences sanitaires les plus dramatiques, ont empêché toutes ces activités dont dépend la survie de nombreuses familles.
La crise sanitaire renforce la précarité
C’est le cas de la ville de Bukavu, où la petite Église 5ème CELPA UZIMA s’efforce de venir en aide aux plus fragiles. Il s’agit de l’une des paroisses de la Communauté des Églises Libres de Pentecôte en Afrique (CELPA), membre de l’Église du Christ au Congo, première communauté protestante dans ce pays, avec laquelle le Défap est en lien. Comme toutes les Églises dans de nombreux pays d’Afrique, elle assume des rôles qui, en France, reviendraient plutôt à des associations ou ONG : action sociale, développement…
Bénéficiaires du projet de micro-crédits à Bukavu © Défap
Alors que le confinement du centre-ville, décidé par les autorités sans mesures d’accompagnement de la population, renforce la précarité des plus fragiles, l’Église 5ème CELPA UZIMA a mis en place un projet de micro-crédits pour aider des femmes de Bukavu à relancer leurs petits commerces, nécessaires à la survie de leur famille. Avec 1900 euros, il est possible de soutenir cette Église, sachant que les participantes du projet s’engagent en retour à rembourser 1% du montant reçu à la fin de chaque mois – les intérêts aidant ensuite à augmenter le nombre des bénéficiaires de cette aide.
Au-delà de l’aspect purement financier, ce projet prévoit de former les participantes à la gestion de leurs AGR (Activités Génératrices de Revenus), ainsi qu’un accompagnement au quotidien de chaque bénéficiaire. L’Église 5ème CELPA UZIMA collabore pour cela avec des ONG de formation en micro-crédits. Autre aspect de cette volonté d’accroître l’autonomie et de responsabiliser les participantes, ces dernières peuvent, en concertation, identifier de futures bénéficiaires du projet.
Plus d’informations à suivre sur ce projet soutenu par le Défap dans le cadre de Hope 360 ; vous saurez alors comment vous impliquer…