Dieu au ciel et sur la terre

 

Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu.

Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle.

En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.

Il y eut un homme, appelé Jean, qui fut envoyé de Dieu. Il vint pour être témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était envoyé pour rendre témoignage à la lumière.

La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde.  Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle; mais Lui le monde ne l’a pas connu.

Il est venu chez les siens; et les siens ne l’ont point reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.

Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

Jean lui rendit témoignage, lorsqu’il s’écria en disant: C’est ici celui dont je disais: Celui qui vient après moi est au-dessus de moi, parce qu’il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce. Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.

Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.

Jean 1,1-18

 

Illustration de la méditation du jeudi

Source : Pixabay


Le grand théologien protestant Karl Barth nous a offert cette prière :


Seigneur notre Dieu tu n’as pas voulu habiter au ciel seulement, mais aussi avec nous sur la terre. Tu ne t’es pas contenté d’être le Très-Haut, mais tu t’es abaissé et tu as voulu être petit comme nous. Tu n’as pas voulu régner seulement mais nous servir. Tu n’as pas voulu seulement être Dieu  dans ton éternité mais pour nous tu as voulu naître, vivre et mourir comme un homme.

Non seulement Dieu est au milieu de nous, mais par Jésus-Christ il est en nous, en chacun d’entre nous, du plus petit au plus grand. Cela signifie que nous devons prendre soin de lui en nous, comme entre nous ;  nous avons la responsabilité de le faire vivre et agir en ce monde. Mais cette mission, nous ne pouvons la remplir si nous ne prenons pas d’abord le temps d’écouter sa respiration d’amour, sa Parole qui était et qui est au commencement de toute chose. 

Mais si nous écoutons Dieu en nous, nous le verrons à l’œuvre près de nous, autour de nous, et nous apprendrons qu’en tout lieu, sur toute la terre, y compris dans les lieux les plus douloureux, son amour veut vivre, et sa joie résister aux forces les plus sombres.  

 

 

bandeau méditation du jeudi

 

 

Réjouissons-nous en ce temps de Noël avec ce poème de Charles Péguy

 

Sous le regard de l’âne et le regard du boeuf
Cet enfant reposait dans la pure lumière.
Et dans le jour doré de la vielle chaumière
S’éclairait son regard incroyablement neuf.

 

Le soleil qui passait par les énormes brèches
Eclairait un enfant gardé par du bétail.
Le soleil qui passait par un pauvre portail
Eclairait une crèche entre les autres crèches.

 

Mais le vent qui soufflait par les énormes brèches
Eût glacé cet enfant qui s’était découvert.
Et le vent qui soufflait par le portail ouvert
Eût glacé dans sa crèche entre les autres crèches

 

Cet enfant qui dormait en fermant les deux poings
Si ces deux chambellans et ces museaux velus
Et ces gardes du corps et ces deux gros témoins
Pour le garder du froid n’eussent soufflé dessus.

 

Sous le regard du bœuf et le regard de l’âne
Cet enfant respirait dans son premier sommeil.
Les bêtes calculant dedans leur double crâne
Attendaient le signal de son premier réveil.

 

Et ces deux gros barbus et ces deux gros bisons
Regardaient s’éclairer la lèvre humide et ronde.
Et ces deux gros poilus et ces deux gros barbons
Regardaient sommeiller le premier roi du monde.

 

Charles Péguy né en 1873 et tué durant la guerre le 5-09-1914

 

Illustration de la méditation du jeudi

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