Partenaire du Défap depuis 2008, l’Action Chrétienne en Orient (ACO), qui participe au développement des communautés chrétiennes ainsi qu’à la cohabitation entre chrétiens et musulmans, porte chaque année de nombreux projets en faveur des réfugiés au Proche et Moyen Orient. Lors du conseil du 11 juin 2016, le service protestant de mission a alloué 15 000 € à l’ACO pour le financement de ses actions. Son directeur, le pasteur Thomas Wild, se réjouit de ce grand signe de solidarité.


Thomas Wild, juillet 2016, DR

 

 

Quels sont les projets actuels de l’ACO ? 

L’ACO coordonne plusieurs projets actuellement.

ACO Fellowship, tout d’abord. Il s’agit de la communauté d’Églises entre Églises d’orient et Églises d’occident qui est composée de six membres : l’ACO France, l’Union des Eglises évangéliques arméniennes du Proche-Orient (UAECNE), le Synode national évangélique de Syrie et du Liban (NESSL), le Synode des Eglises évangéliques d’Iran, DM-échange et mission et l’Alliance missionnaire réformée des Pays-Bas.
Mais sur place, nous rencontrons de nombreux problèmes. Le Synode arabe, en Syrie et au Liban, connaît des difficultés. Face à la guerre civile et à l’exode ou au déplacement d’une grande partie de la population, ses neuf paroisses ont dû faire face à un bouleversement de leur organisation. Deux ont dû fermer (Idleb et Kharaba), d’autres du fait des réfugiés ont vu leur nombre augmenter. Et il en est de même pour les paroisses de l’Union Arménienne. Au Liban, le pays a accueilli plus d’un million de réfugiés dont une partie est accueillie par les églises.

Notre deuxième gros chantier est l’Egypte. C’est le pays du Moyen-Orient qui compte le plus grand nombre de protestants. Notre action a démarré avec la prise en charge des deux communautés francophones d’Egypte. L’objectif était de construire des relations avec la grande Eglise protestante sur place, appelée Synode du Nil ou Eglise presbytérienne d’Egypte (environ 400 000 membres).
Aujourd’hui, les programmes sont nombreux : poste pastoral (financé par l’ACO France et Suisse), envoi d’enseignants français à une école du synode du Nil, envoi de volontaires en soutien à un orphelinat du Caire et la collaboration avec l’ONG égyptienne CEOSS (Coptic Evangelical Organization for Social Services ) qui mène différents projets en parallèle comme la formation à la résolution non-violente de conflits et la traduction d’ouvrages théologiques français en arabe.
Parallèlement, nous agissons en Arménie à travers l’envoi de professeurs bénévoles de théologie et le co-financement, en collaboration avec l’association « Espoir pour l’Arménie », d’un projet humanitaire.

En Palestine, nous intervenons en collaboration avec le Défap sur le programme EAPPI.

Comment l’aide octroyée par le Défap va-t-elle permettre de faire avancer vos projets ?

Nous avons déjà eu des projets de collaboration avec le Défap mais c’est la première fois que nous obtenons une aide financière d’une telle ampleur. Il s’agit d’un bel acte de solidarité de la part d’un membre de cette communauté de foi que nous sommes. 

Cette aide va financer des projets d’urgence liés à la crise syrienne :
-soutien des enseignants restés en Syrie qui vivent dans des conditions difficiles
-venue d’étudiants libanais en Syrie.
– aide médicale et alimentaire à des personnes âgées dans les quartiers d’Alep.

Au total, 350 personnes pourront être assistées à travers ces programmes.


Quelles sont vos projets à venir ?

Le grand projet de cette rentrée c’est l’arrivée d’un nouveau pasteur au Caire en septembre 2016…ce qui, je l’espère, contribuera à un développement des relations avec la chrétienté égyptienne, la plus importante numériquement de tout le Moyen Orient.
 

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