L’ouragan Matthew, le plus puissant dans les Caraïbes depuis une décennie, a frappé durement Haïti le 3 octobre dernier. Dix jours plus tard, on répertorie 546 morts, sans compter les disparus. Des rivières ont débordé, des ponts se sont effondrés, de nombreuses routes sont toujours coupées, 175 000 personnes sont sans abri. Les dégâts matériels sont considérables et le choléra est en recrudescence. Bien que la situation soit alarmante, l’aide internationale peine à se mettre en place et les convois humanitaires sont de plus en plus souvent attaqués par des personnes désespérées, qui ont tout perdu.

Les membres de la plateforme Haiti se mobilisent
Au total 1,4 millions de personnes sont touchées et ont besoin d’assistance. Les Nations unies estiment à 120 millions de dollars l’aide nécessaire pour couvrir les besoins vitaux des sinistrés. En date du 17 octobre, seul 13 % de cette somme avait pu être collecté.

Les équipes d’ADRA Haïti sont sur le terrain pour venir en aide aux sinistrés. ADRA France a activé son fonds catastrophes pour faire face aux besoins d’équipements en unités de purification d’eau, kits d’hygiène, nourriture, couvertures etc.

MEDAIR a mobilisé une équipe d’urgence pour éviter la propagation du choléra.

SEL a lancé un appel à la prière et aux dons auprès de ses parrains et donateurs.

Mission biblique a, de son côté, envoyé 10 000 dollars pour la réhabilitation des écoles du grand Sud-Ouest, une aide qui sera utilisée en coordination avec l’Union évangélique baptiste d’Haïti (UEBH), la Mission des Eglises baptistes du sud d’Haïti (MEBSH) et la Fédération des Ecoles protestante d’Haïti (FEPH).

Cette mobilisation est semblable à celle mise en oeuvre lors du coup d’Etat de février 2004 et des émeutes de la faim de 2008 et surtout lors du séisme de 2010, qui avait fait quelque 250 000 morts.
La FEPH mobilisée
Après le passage de l’ouragan, la Fédération des Ecoles Protestantes d’Haïti (FEPH) est restée en contact avec son personnel et ses bureaux en région, dont les membres et les infrastructures ont été épargnés.

Il n’en est, hélas, pas de même pour les écoles notamment dans les départements de la Grande Anse, du Sud, des Nippes et du Sud-Est.

La FEPH a donc décidé de déclencher son plan post-catastrophe pour permettre aux enfants de retrouver, le plus rapidement possible, le chemin de l’école.
Par ailleurs, elle se mobilise pour aider les familles qui ont tout perdu.

Il faut agir vite !
La situation est extrêmement préoccupante en de nombreux points du pays et le temps presse. La prise en charge humaine et matérielle sur le terrain est indispensable. Elle ne saurait être possible sans la solidarité de tous.

La Fondation du protestantisme propose, à ceux qui souhaitent manifester leur soutien aux Haïtiens, de recueillir leurs dons.

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