Entre le 22 août et jusqu’au 10 septembre 2016, Leslie et Yolande ont prêté main forte à l’équipe du Défap pour l’accueil de leurs jeunes compatriotes de Kanaky-Nouvelle Calédonie, dans le cadre du programme ABS. Qui sont-elles ? Pourquoi se sont-elles engagées dans ce projet ? Elles ont répondu à nos questions.

 

Leslie Wanaï et Yolande Hnaweongo se sont beaucoup investies dans la mission que leur avait confié le Défap : assister les étudiants ABS arrivant de Kanaky-Nouvelle Calédonie jusqu’à leur départ pour les différentes villes où ils vont faire leurs études. Elles ont donc vécu trois semaines au rythme des arrivées et des départs. Quand l’une accompagnait des jeunes à la gare, l’autre s’affairait au téléphone pour trouver un logement manquant. Bref, un travail incessant et très absorbant.

Car cette année, de nombreux dossiers d’étudiants post-bacs ont été acceptés tardivement et pour certains, il a été difficile de trouver des logements : « J’ai cherché sur les sites d’annonces immobilières, mais beaucoup de studios étaient déjà loués car la rentrée scolaire est la même pour tous, explique Leslie. J’avais heureusement la ressource du réseau Défap : des pasteurs m’ont mise en relation avec des paroissiens propriétaires de logements vacants ».


Yolande et Leslie, septembre 2016, DR

Un programme bien connu

Leslie connaît bien les difficultés rencontrées par les étudiants du programme ABS à leur arrivée car elle en a fait partie. En 2013, elle a elle-même débarqué à Paris dans ce cadre, pour poursuivre un BTS comptabilité / gestion des organisations à Tours, avant de poursuivre ses études à Aubenas, où elle est encore cette année. C’est pourquoi le Défap l’a embauchée pour compléter l’équipe.

Yolande aussi est une ancienne ABS. Elle est arrivée à Paris en 2014 pour préparer un DUT Hygiène, sécurité, environnement, qui l’a conduit à un BTS métiers des services à l’environnement au lycée Rabelais, dans le 18èmearrondissement de Paris. De passage au Défap pour voir Laura Casorio, la responsable du suivi extrascolaire des ABS, elle a rencontré Leslie dans un des couloirs de la Maison des missions.  « C’était le premier jour des arrivées, raconte-t-elle. Leslie avait des difficultés pour trouver des logements. Comme j’étais disponible j’ai proposé mon aide bénévole à l’équipe ».

Des liens indéfectibles

Leslie et Yolande sont heureuses d’aider les jeunes ABS. « Ils sont comme des petits frères et des petites sœurs, nous venons du même endroit, explique Leslie. Ça me fait vraiment plaisir de les aider. Je leur donne des conseils, je leur raconte comment j’ai vécu mon arrivée en France. J’étais comme eux : c’était un nouveau pays, avec de nouveaux endroits et de nouvelles personnes, un climat différent, j’étais un peu perdue. Ici, au Défap, on est tous ensemble mais après ils seront seuls dans leurs écoles et dans leur quotidien, il faut donc qu’ils apprennent à s’organiser et être autonomes ».

D’où l’importance que revêt l’accueil sur place, à la gare de destination. De nombreux paroissiens, dans toutes les villes de France où se sont rendus les ABS, se sont mobilisés en dépit de leur agenda parfois chargé, et même si bien souvent ils ont été prévenus au dernier moment – oui, la rentrée des classes est souvent un exercice « acrobatique » sur le plan de l’emploi du temps – et ils ont accueilli chaleureusement les jeunes, les conduisant jusqu’à leur logement. Ils continuent d’ailleurs à veiller sur eux.

Le premier emploi du temps

Au Défap, un petit livret a été remis à tous, qui reprend en détail les différentes démarches indispensables à une bonne intégration dans leur nouvel environnement. Outre l’assistance individuelle, l’équipe du Défap a également assuré des ateliers collectifs destinés à faire le point sur les démarches administratives et tous les documents que chacun doit avoir avec soi pour démarrer, en toute sérénité, la vie estudiantine.

Pour Leslie et Yolande, ce moment d’accueil a été un travail pas si simple mais très enrichissant pour leur expérience professionnelle.

 

 

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