Ils arrivèrent à Jéricho. Lorsque Jésus sortit de la ville avec ses disciples et une assez grande foule, Bartimée, le fils aveugle de Timée, était assis en train de mendier au bord du chemin.

Il entendit que c’était Jésus de Nazareth et se mit à crier: «Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!»

Beaucoup le reprenaient pour le faire taire, mais il criait beaucoup plus fort: «Fils de David, aie pitié de moi!»

Jésus s’arrêta et dit: «Appelez-le.» Ils appelèrent l’aveugle en lui disant: «Prends courage, lève-toi, il t’appelle.» L’aveugle jeta son manteau et, se levant d’un bond, vint vers Jésus.

Jésus prit la parole et lui dit: «Que veux-tu que je fasse pour toi?» «Mon maître, lui répondit l’aveugle, que je retrouve la vue.»

Jésus lui dit: « Vas- y, ta foi t’a sauvé.» Aussitôt il retrouva la vue et il suivit Jésus sur le chemin.  

Marc 10,46-52

 

Illustration méditation du jeudi 22 octobre 2015

Source : Pixabay

 

On peut être aveugle par maladie, accident ou infirmité, on peut être aveugle par peur de regarder la réalité en face, on peut être aveugle par désespoir, quand on refuse de voir la lumière de l’espérance et de l’avenir.

Bartimée est celui qui, avec une magnifique énergie, lutte contre ces trois aveuglements. Dès qu’il entend que Jésus est là, il voit l’espoir briller pour lui. Il appelle, il crie, il brave tous les empêchements, toutes les tentatives de le faire taire, il brave la peur des autres, leurs doutes, et ce fatalisme qui le condamnerait à rester ce qu’il est, là où il est, mendiant sur le bord du chemin… Et ce qu’il demande à Jésus, c’est tout, c’est l’impossible : voir de ses yeux le monde où il habite, découvrir le visage des proches, s’émerveiller de la beauté du ciel, mais en assumant de connaître aussi la cruauté des hommes, la dureté de la vie, la responsabilité d’une existence nouvelle et différente avec ses yeux pour le guider.

Ta foi t’a sauvé lui répond Jésus, et il retrouve la vue. Qu’est cette foi qui sauve ? Est-ce comparable à « Aide- toi, le ciel t’aidera » ?

De fait, la foi est tout sauf une attente passive. C’est un engagement, une dynamique. Mais c’est aussi un don et un courage : faire confiance.

Que faire si nous n’avons pas reçu ce don, ou si nous l’avons perdu ? Penser à Bartimée, se lever comme lui, dans le noir, pour appeler à l’aide, dire ce que nous avons sur le cœur, et affirmer que nous restons ouverts – malgré tous nos doutes, aux merveilles de Celui que nous appelons Dieu.

 

Bannière méditation

Cette semaine nous prions avec nos envoyés en Egypte et toute la communauté protestante du Caire et d’Alexandrie.

 

Nous vivons Seigneur, dans un monde fermé à double tour, verrouillé par des milliers de clefs.
Chacun a les siennes : celles de la maison et celles de la voiture, celles de son bureau et celles de son coffre.

Et comme si ce n’était rien que tout cet attirail, nous cherchons sans cesse une autre clef : clef de la réussite ou clef du bonheur, clef du pouvoir ou clef des songes…
Toi, Seigneur, qui a ouvert les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, donne-nous aujourd’hui la seule clef qui manque :

Celle qui ne verrouille pas mais libère,  celle qui ne renferme pas nos trésors périssables, mais livre passage à ton amour, celle que tu as confiées aux mains fragiles de ton Eglise pour ouvrir à tous les Hommes les portes de ton royaume.

Illustration méditation du jeudi 22 octobre 2015

Source : Pixabay

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