Méditation du jeudi 25 août 2016 – Nous prions afin que tous puissent connaître le sens et la joie du repos !

Un jour de shabbat, Jésus se rendit chez un des chefs des Pharisiens pour y prendre un repas. Ceux qui étaient là observaient attentivement Jésus. Un homme atteint d’hydropisie se tenait devant lui. Jésus prit la parole et demanda aux maîtres de la loi et aux Pharisiens : « Notre loi permet-elle ou non de faire une guérison le jour du shabbat ? » Mais ils ne voulurent pas répondre. Alors Jésus toucha le malade, le guérit et le renvoya. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un boeuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l’en retirer aussitôt, même le jour du shabbat ? » Ils furent incapables de répondre à cela.
Luc 14,1-6

 


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C’est en juif pratiquant le shabbat que Jésus en discute le sens et les règles d’application avec ses coreligionnaires. Et ce qui est au cœur du débat est essentiel, car si le shabbat est saint, il importe de réfléchir sérieusement aux raisons de suspendre l’observance de tel ou tel de ses commandements. Or existe dans le judaïsme le principe du « pikuach nefesh », qui signifie que la préservation de la vie justifie de telles suspensions.

La question est donc de savoir si la vie est véritablement en danger, s’il y a urgence de la situation ou bien si l’on peut surseoir à sa résolution jusqu’à la fin du shabbat. En l’occurrence l’homme hydropique aurait pu sans doute attendre quelques heures pour être soigné, à moins que la douleur endurée soit insupportable.  Quant au cas du fils tombé dans un puits la règle pharisienne est de l’en retirer le plus vite possible. De même pour l’animal, a fortiori quand celui-ci est le seul que possède son maître.

Quand Jésus choisit de ne pas attendre la fin du shabbat pour faire une bonne action ou exercer la compassion, il n’invalide pas le shabbat mais rappelle plutôt, face à la tentation de légalisme, que le shabbat est fait pour l’homme.

Il ne faudrait donc pas tirer prétexte de l’attitude de Jésus pour porter le discrédit sur ce jour saint et ceux qui l’observent. Car le shabbat est un cadeau de Dieu qui donne sens à la vie des hommes et au temps de la création tout entière.

Nous prions afin que tous puissent connaître le sens et la joie du repos !

Je vais prendre le temps de laisser poser mon regard sur les choses de tous les jours

Et les voir autrement, celles que chaque matin, je croise sans les voir.

Toutes les choses familières que je côtoie à longueur de jour, de mois, d’année…

Je vais prendre le temps de voir l’étrangeté des arbres,

Ceux de mon jardin, ceux du parc voisin, qui le crépuscule venu bruissent de mystère…

Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les êtres que j’aime et de regarder autrement les miens…

Celles et ceux qui me sont les plus proches et que parfois je ne vois même plus, que je n’entends même plus…

Tant le souci de mes affaires, de mon travail, parasitent mon cœur et mon corps…

Oui, je vais prendre le temps de les découvrir de me laisser surprendre encore et toujours par ceux que j’aime.

Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer aussi, toi mon Dieu,

Au-delà des mots, des formules et des habitudes.

Oui, je vais aller à ta rencontre comme au désert tu me surprendras, mon Dieu.

Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer autrement. 

Robert Riber

 


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