Après qu’ils les eurent amenés en présence du sanhédrin, le souverain sacrificateur interrogea les apôtres en ces termes : Ne vous avons-nous pas défendu expressément d’enseigner en ce nom-là ? Et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement, et vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme !

Pierre et les apôtres répondirent : Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés.

Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Furieux de ces paroles, ils voulaient les faire mourir.

Mais un pharisien, nommé Gamaliel, docteur de la loi, estimé de tout le peuple, se leva dans le sanhédrin, et ordonna de faire sortir un instant les apôtres. Puis il leur dit: Hommes Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à l’égard de ces gens. Car, il n’y a pas longtemps que parut Theudas, qui se donnait pour quelque chose, et auquel se rallièrent environ quatre cents hommes : il fut tué, et tous ceux qui l’avaient suivi furent mis en déroute et réduits à rien. Après lui, parut Judas le Galiléen, à l’époque du recensement, et il attira du monde à son parti: il périt aussi, et tous ceux qui l’avaient suivi furent dispersés.

Et maintenant, je vous le dis ne vous occupez plus de ces hommes, et laissez-les aller. Si cette entreprise ou cette oeuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu.

Ils se rangèrent à son avis. Et ayant appelé les apôtres, ils les firent battre de verges, ils leur défendirent de parler au nom de Jésus, et ils les relâchèrent. Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. 

Actes 5,27-41

 

Illustration méditation du jeudi

Source : Pixabay

 

Nos livres saints recèlent parfois de la violence. C’est ce qui a poussé, en 2008, le Rabbin David Meyer, le Père Yves Simoens, et l’Imam Soheib Bencheickh à publier un livre au titre évocateur : Les Versets douloureux : Bible, Evangile et Coran entre conflit et dialogue. Ils y invitent chacun à une lecture critique de sa propre tradition et à une rencontre de celles des autres.

Du point de vue de la violence l’histoire des apôtres convoqués au Sanhédrin est terrible. Pour avoir prêché l’Evangile dans les rues de Jérusalem et continué de le faire en bravant l’interdiction ils risquent la mort. De tout temps les institutions savent se montrer implacables vis-à-vis de ceux qu’ils considèrent comme dangereux pour leur autorité.

Mais l’accusation que les apôtres portent sur les prêtres d’avoir tué Jésus recèle elle aussi de la violence. Car si Jésus a été jugé par le Sanhédrin, comment gommer la responsabilité de Ponce Pilate ? La croix est un supplice romain.

Finalement c’est Gamaliel qui nous donne la meilleure leçon d’humanité et de sagesse à travers son enseignement. « Si cette entreprise ou cette oeuvre vient des hommes, elle se détruira; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu. »

Est-ce si différent de la parole des apôtres disant : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ? »
Si notre foi doit être aussi fervente que celles des apôtres, on ne peut que lui souhaiter d’avoir également la sagesse bienveillante du maître pharisien de Saul de Tarse, le futur apôtre Paul.

 

Bandeau méditation du jeudi

 

Prions pour nos envoyés au Vietnam et le peuple vietnamien

Ô Toi, Dieu de Bonté,

Tu as fait descendre toute l’humanité du seul et même couple originel,

Tu asvoulu que tous les êtres fussent de la même famille.

En ta sainte présence, ils sont tes serviteurs et toute l’humanité s’abrite sous ton tabernacle. Tous se sont réunis à la table de ta générosité, tous sont radieux sous la lumière de ta providence.

Ô Dieu ! Tu es bon envers tous. Tu as pourvu chacun.

Tu abrites chacun, à tous Tu confères la vie.

Tu les as tous dotés de facultés et de talents et chacun d’eux est plongé dans l’océan de ta miséricorde.

Ô Toi, Seigneur bienfaisant ! Unis‐les tous, fais que les religions s’accordent,
Que les nations s’unifient, afin qu’ils soient comme les membres d’une seule espèce et comme les enfants d’une même patrie.

Puissent‐ils s’associer dans l’unité et la concorde.

Ô Dieu ! Lève l’étendard de l’unité du genre humain.

Ô Dieu ! Établis la Très Grande Paix. Cimente les coeurs ensemble.

Ô Dieu ! Ô Toi Père bienfaisant !

Dieu ! Réjouis les coeurs par le parfum de ton amour, fais briller les yeux par la lumière de ta direction, charme les oreilles par la mélodie de ta parole et abrite‐nous dans le refuge de ta protection.

Tu es le Fort, le Puissant, le Clément !

Tu es Celui qui est indulgent pour les faiblesses des hommes.

Baha’u’llah 1817‐1892, prince persan à l’origine du ba’haïsme, issu de l’islam, dont l’essentiel du message est qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que toutes les religions ne sont que des maillons de la même révélation divine et que tous les hommes sont destinés à vivre en paix.

 

Illustration méditation du jeudi

Source : Pixabay

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