Méditation du jeudi 11 août 2016 – En ce temps d’été, nous prions ce psaume pour tous les prisonniers, dans tous les pays du monde, particulièrement là où les conditions de détention sont inhumaines et dégradantes.

 

Du répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de David.
 

J’ai compté fermement sur le Seigneur, il s’est penché vers moi, il a entendu mon appel.
Il m’a retiré du puits infernal, de la boue sans fond.

Il m’a remis debout, les deux pieds sur le roc ; il a rendu ma démarche assurée.

Il a mis sur mes lèvres un chant nouveau, un chant de louange pour lui, notre Dieu.

Beaucoup en seront témoins, ils reconnaîtront l’autorité du Seigneur et lui donneront leur confiance.

Heureux l’homme qui se fie au Seigneur, sans un regard pour ceux qui font pression sur lui  et s’empêtrent dans le mensonge !

Que de merveilles tu as réalisées, Seigneur mon Dieu ! Tu n’as pas ton pareil.

Et que de projets en notre faveur ! Il y en a trop pour que je puisse tout raconter, tout dire.

Ce qui te fait plaisir, ce n’est pas un sacrifice ou une offrande — tu me l’as bien fait comprendre-.

Ce que tu demandes, ce n’est pas des animaux brûlés sur l’autel ou des sacrifices pour obtenir le pardon.

Alors j’ai dit : « Je viens moi-même à toi. Dans le livre je trouve écrit ce que je dois faire. »

Mon Dieu, j’ai plaisir à t’obéir, et je garde ta Loi tout au fond de mon coeur.

Dans la grande assemblée j’annonce la bonne nouvelle : le Seigneur délivre.

Je ne me tairai pas, tu le sais bien, Seigneur. Je ne garde pas secrète la délivrance que tu m’as accordée, mais je dis que tu es un vrai sauveur.

Devant la grande assemblée je ne cache pas ta fidèle bonté.

Toi, Seigneur, tu ne me fermeras pas ton coeur, et ta fidèle bonté sera ma constante sauvegarde.


Psaume 40,1-13

 


Source : Pixabay
 

Je ne sais pas prier me disait un jour un ami ! Est-ce si grave, lui répondis-je, ceux qui savent le faire le font pour ceux qui ne le savent pas, comme toi tu exerces la médecine pour tous ceux qui ne sont pas médecins.

En disant que la prière est le métier du chrétien, Luther nous autorise à parler ainsi, et même à accepter que parmi les chrétiens certains ne puissent pas prier, sinon à travers les actes de la vie. Il y a les Marthe et il y a les Marie.  

Mais tous, avec nos frères juifs en plus, nous avons en partage le merveilleux héritage des psaumes, venus à travers les âges nous porter la prière de nos pères dans la foi. Nous savons que Jésus a prié les psaumes, et que partout dans le monde des communautés les chantent, que ce soit dans les synagogues, dans les églises, dans les monastères.

Alors ce qui est dit prend encore plus d’intensité et de poids. Et surtout cela s’offre à tout être humain qui peut se sentir concerné.

Au cœur de ce psaume d’aujourd’hui nous sommes invités à recevoir cette incroyable consolation : l’homme qui a souffert, prié, crié, pleuré a été entendu, relevé ; son sanglot s’est transformé en chant. A tel point qu’il n’a pas hésité à clamer haut et fort devant qui voulait l’entendre qu’il avait eu bien raison de placer en Dieu sa confiance, de suivre sa loi.

Cet homme, délivré, veut le dire, l’affirmer, le chanter : Dieu sauve du désespoir ! Dieu délivre de la mort spirituelle et du fatalisme. Dieu fait vivre.

Une autre amie, aumônier de prison, me dit un jour combien les femmes qu’elles visitaient – non chrétiennes pour la plupart, se laissaient souvent bouleverser par de telles paroles.

«  C’est de nous que cela parle. C’est une Parole pour nous. »

Qu’elles soient remerciées de leur réceptivité et qu’elles reçoivent, là où elles sont, apaisement et consolation.

 

 

Je vous invite à prendre le temps de prier et de méditer avec ces paroles issues de la règle des diaconesses de Reuilly.

 

Si tout ici nous rappelait Dieu …

Les mots, les silences, les lieux, les temps de prière et jusqu’aux gestes de notre corps nous sont enseignés par la Parole de Dieu et redits par l’Eglise.
A nous il suffit d’aimer, car le puits est profond où nous pouvons puiser.

Jubilation et plainte

Aveux et repentirs

Révoltes et confiances

Disent à Celui qui EST que nous cherchons, comme l’oiseau sauvage, à émigrer en lui.

 

Le passereau s’est trouvé un gîte et l’hirondelle un nid pour ses petits.
Tes autels, Seigneur de l’univers, ô mon Roi et mon Dieu !

 

Si tout ici-bas nous rappelait Dieu,

Le ciel, la terre,

Le jour, la nuit

Les visages humains,

La naissance et la mort,

Nous emplirions notre temps de prière aussi naturellement que nous respirons.

 

Orienter le cœur là où est son trésor : telle est la discipline ordinaire, l’art familier de l’amour.

 

 
Source : Pixabay

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