Pendant que Salomon était à Gabaon, le Seigneur Dieu lui apparut durant la nuit dans un rêve et lui dit : « Que pourrais-je te donner ? Demande-le-moi. »

Salomon répondit : « Seigneur, tu as manifesté une grande bonté envers ton serviteur David mon père, tout comme lui-même s’est conduit en homme digne de confiance, juste et loyal envers toi ; et tu lui as conservé ta bonté en lui donnant un fils pour lui succéder comme roi, ainsi qu’on peut le voir aujourd’hui. Oui, Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi pour succéder à mon père David. Mais moi, je suis encore trop jeune pour savoir comment je dois remplir cette tâche. Et je me trouve soudain à la tête du peuple que tu as choisi, ce peuple si nombreux qu’on ne peut pas le compter exactement. Veuille donc, Seigneur, me donner l’intelligence nécessaire pour gouverner ton peuple et pour reconnaître ce qui est bon ou mauvais pour lui. Sans cela, personne ne serait capable de gouverner ton peuple, qui est considérable. »

Cette demande de Salomon plut au Seigneur. Il répondit donc au roi : « Tu n’as demandé pour toi-même ni de vivre longtemps, ni de devenir riche, ni que tes ennemis meurent ; tu as demandé de pouvoir gouverner mon peuple avec intelligence et justice. C’est pourquoi, conformément à ce que tu as demandé, je vais te donner de la sagesse et de l’intelligence ; tu en auras plus que n’importe qui, avant toi ou après toi. 1 Rois 3,5-12


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Avant de prononcer sa demande, le Roi Salomon exprime sa connaissance des actions de Dieu dans la vie de son père David. Cette connaissance est en même temps une reconnaissance, qui le conduit à l’humilité, c’est-à-dire à la conscience de sa petitesse face à la mission qui l’attend.

Alors il sait ce qu’il doit demander à Dieu :  en tant que son serviteur il lui faut « un cœur écoutant pour juger son peuple et pour discerner entre le bien et le mal. »

Et non pas « des jours nombreux, la richesse, et la mort des ennemis », ce qui exprimerait le souci de lui-même plus que le désir de remplir sa vocation et sa mission de roi !

A cette demande qui lui agrée, Dieu répond : « Tu as demandé un cœur sage et lucide, tu l’as ». Mais il ajoute : « afin qu’il n’y ait jamais personne comme toi, ni avant ni après toi. Et je te donne le surplus, c’est-à-dire la richesse et la gloire ».

Terrible piège !  Un roi puissant et glorieux peut-il rester sage ? Salomon, saisi par l’ivresse du pouvoir, ne le resta pas. Bâtisseur du temple il sut vaincre ses ennemis, mais il eut d’innombrables épouses et concubines, qui l’entraînèrent vers l’idolâtrie !

Qu’est-ce que la sagesse pour un homme ou une femme au pouvoir ?

Cela devrait rester « la crainte de l’Eternel », comme le dit Job au sein de son épreuve.

Traduit en langage séculier cela peut signifier : l’humilité, le sens des responsabilités, l’esprit d’écoute et de concertation, un mélange subtil de confiance et de méfiance, l’amour de son peuple et la culture de l’amitié avec les autres peuples…. le goût de la mesure mais aussi le courage de prendre parfois des décisions « hors mesure » … l’engagement total en même temps que la capacité de renoncement pour soi-même et de transmission à ceux qui prendront la suite… Ainsi soit-il !
 

Nous prions pour les femmes et les hommes qui exercent des responsabilités  politiques dans leur pays, avec cette prière attribuée à Clément de Rome, Père de l’Eglise du 1er siècle, qui fut évêque de Rome.

Accorde-leur, Seigneur, la santé et la paix, la concorde,
La stabilité pour qu’ils exercent sans heurt la souveraineté que Tu leur as remise.
C’est Toi, Maître, céleste roi des siècles, qui donnes aux fils des hommes, gloire, honneur et pouvoir sur les choses de la Terre.
Dirige, Seigneur, leur conseil, suivant ce qui est bien, suivant ce qui est agréable à tes yeux,
Afin qu’en exerçant avec piété, dans la paix et la mansuétude, le pouvoir que Tu leur as donné, ils te trouvent propice.

 


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Adinkra : ( symboles de l’Afrique de l’Ouest évocateurs de la sagesse traditionnelle)
Adinkra sont des symboles visuels, créés à l’origine par l’Ashanti du Ghana et le Gyaman de la Côte d’Ivoire, qui représentent des concepts ou des aphorismes, et sont largement utilisés dans les tissus, les poteries, les logos et la publicité.

 

 

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