Méditation du jeudi 14 septembre 2017. Nous prions pour nos envoyés au Burundi et pour le peuple burundais

Les frères de Joseph se dirent : « Maintenant que notre père est mort, Joseph pourrait bien se tourner contre nous et nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. »
Ils firent donc parvenir à Joseph ce message : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette dernière volonté : « Dites de ma part à Joseph : Par pitié, pardonne à tes frères la terrible faute qu’ils ont commise, tout le mal qu’ils t’ont fait. »
Eh bien, veuille nous pardonner cette faute, à nous qui adorons le même Dieu que ton père. » Joseph se mit à pleurer lorsqu’on lui rapporta ce message. Puis ses frères vinrent eux-mêmes le trouver, se jetèrent à ses pieds et lui dirent : « Nous sommes tes esclaves. »
Mais Joseph leur répondit : « N’ayez pas peur. Je n’ai pas à me mettre à la place de Dieu. Vous aviez voulu me faire du mal, mais Dieu a voulu changer ce mal en bien, il a voulu sauver la vie d’un peuple nombreux, comme vous le voyez aujourd’hui. N’ayez donc aucune crainte : je prendrai soin de vous et de vos familles. » Par ces paroles affectueuses il les réconforta. Genèse 50,15-21

 


Source : Pixabay


La Genèse commence par le meurtre d’un frère par son frère. Elle se termine par le pardon accordé par un frère aux frères qui ont voulu le détruire.  Joseph aurait pu connaître le sort d’Abel. Epargné grâce à l’intervention de Juda et de Ruben, vendu comme esclave en Egypte, il a failli mourir exécuté dans les geôles de Pharaon. Sauvé par ses talents, il a été élevé dans la hiérarchie sociale, sans que ni sa réussite ni un désir de de vengeance n’endurcissent son cœur.

Quel est le secret de Joseph ? C’est la présence de Dieu en lui. Joseph est pourvu du plus grand des dons spirituels : les larmes. Joseph se laisse submerger par l’amour de Dieu. Ses pleurs sont comme un débordement. 

Des penseurs juifs et chrétiens se sont penchés sur le sens des larmes humaines. Outre la souffrance et le chagrin, elles peuvent exprimer le repentir, et chez certains une joie profonde. Elles sont toujours adressées à quelqu’un, témoin visible ou invisible. Les larmes sont comme la mémoire de l’alliance originelle avec Dieu, l’attestation qu’en nous il y a plus que nous. C’est une manière de protester contre le monde tel qu’il est, de résister au pouvoir de la violence et à la tentation de la vengeance.

Les larmes de Joseph sont à la fois des larmes de chagrin sur le mal commis par ses frères, de joie pour les avoir retrouvés, de foi, de confiance et de reconnaissance envers son Dieu, qui « a voulu changer ce mal en bien et sauver la vie d’un peuple nombreux »

 

 

Nous prions pour nos envoyés au Burundi et pour tout le peuple burundais.


Nous te rendons grâce Seigneur, nous te disons merci
Pour tout ce qui se dit
Tout ce qui se fait
Mais qui ne se voit pas.

Merci pour les petites choses de la vie
Celles que personne ne remarque
Celles que l’on soupçonne à peine.

Merci pour cette lueur de joie dans les yeux du malade
Pour la complicité d’un enfant
Et le passant d’un instant.

Merci pour le geste gratuit
Un sourire, une poignée de main,
Une tape sur l’épaule.

Merci pour le silence gardé aux portes de la révolte
Pour le pardon donné au lieu de la vengeance
Pour la parole d’amour à la place de l’insulte
Pour la prière muette au cœur du drame de l’autre.

Merci pour l’humble qui se tient à l’ombre du puissant
Pour l’inutile en apparence
Pour le bien qui n’a jamais pu se dire
Et pour les joies secrètes au milieu des tourments.

 


Entreprise sociale au Burundi Kaz’O’ Zah Art

 

 

 

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