Méditation du jeudi 13 avril 2017 – En ce temps de Pâques nous prions pour nos envoyés à Madagascar et pour tout le peuple malgache.

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Après le sabbat, dimanche au lever du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le tombeau.

Soudain, il y eut un fort tremblement de terre ; un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la grosse pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect d’un éclair et ses vêtements étaient blancs comme la neige. Les gardes en eurent une telle peur qu’ils se mirent à trembler et devinrent comme morts.

L’ange prit la parole et dit aux femmes : « N’ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a cloué sur la croix ; il n’est pas ici, il est revenu de la mort à la vie comme il l’avait dit. Venez, voyez l’endroit où il était couché. Allez vite dire à ses disciples : « Il est revenu d’entre les morts et il va maintenant vous attendre en Galilée; c’est là que vous le verrez.» Voilà ce que j’avais à vous dire. »

Elles quittèrent rapidement le tombeau, remplies tout à la fois de crainte et d’une grande joie, et coururent porter la nouvelle aux disciples de Jésus.

Tout à coup, Jésus vint à leur rencontre et dit : « Je vous salue ! » Elles s’approchèrent de lui, saisirent ses pieds et l’adorèrent. Jésus leur dit alors : « N’ayez pas peur. Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Matthieu 28, 1-10

 

Ce récit de la résurrection a souvent été utilisé pour rappeler à ceux qui exprimaient des réticences à la prise de parole des femmes dans l’Église que la bonne nouvelle de la résurrection a d’abord été transmise par elles. Mais si cette présence féminine nous enseignait tout autre chose ?

A l’époque où les évangiles ont été rédigés, les témoins directs de la résurrection commençaient à disparaître et une nouvelle question se posait :  les gens allaient-ils encore croire et se convertir si plus personne ne pouvait leur dire : “j’ai vu” ? Il était donc important de montrer que la Foi ne dépérit pas au cours de sa transmission. L’auteur le fait avec deux arguments :

– le premier témoignage était le plus faible, le moins fiable, puisqu’il était celui de femmes ! En effet, à l’époque  le témoignage des femmes n’avait pas  de valeur juridique ; les femmes n’étaient  même pas autorisées à témoigner.  Le rôle des femmes n’est donc pas très positif dans ce texte. Il souligne la faiblesse du premier maillon de la chaîne de transmission.

–  tous les doutes chez les premiers « chrétiens » se trouvent au début, juste après la résurrection. Le fait d’avoir vu génère moins de certitudes que d’avoir entendu.   C’est un peu comme si les évangélistes disaient  : « vous n’avez pas vu, c’est mieux pour vous . La transmission est plus sûre que l’expérience directe ».

Les récits de résurrection dévalorisent le contact direct au profit de la parole transmise. Celui qui entend la bonne nouvelle de la résurrection a autant, sinon plus de chances, que le premier témoin car ce n’est pas la vue mais Dieu lui-même qui  produit en lui la foi dans le Ressuscité. 

La bonne nouvelle est que la foi ne pâtit donc pas de l’éloignement de l’événement fondateur !

 

 

 


 Orphelinat de Tangaïna Antananarivon, © Laura Casorio

En ce temps de Pâques nous prions pour nos envoyés à Madagascar et pour tout le peuple malgache avec cette prière tirée d’un chant malgache :

 

QUE POUVONS-NOUS T’OFFRIR SEIGNEUR ?
Seigneur, que t’offrirai-je pour te remercier de tous tes bienfaits ?
Tu me réponds : Offre-moi tes mains vides, je les comblerai de biens surabondants.

Seigneur, que t’offrirai-je pour te remercier de la force que tu m’as donnée ?
Tu me réponds : Offre-moi tes ignorances, je les changerai en sagesse sans pareille.

Seigneur, que t’offrirai-je pour te remercier de la sagesse que tu m’as léguée ?
Tu me réponds : Offre-moi tes misères, je les changerai en salut pour autrui.

Seigneur, que t’offrirai-je pour te remercier de ton précieux salut ?
Tu me réponds : Offre – moi tes péchés, je les changerai en amour qui ne s’éteint pas.
Oui, Seigneur, je t’offre tout cela, en toute confiance.
Sois remercié, sois béni, sois loué !

 

 

 

 

 

 

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