Après le témoignage de Charlotte dans le cadre du programme EAPPI, voici une autre vision de la situation en Israël et Palestine : l’auteure Hanna Assouline, et sa co-réalisatrice Jessica Bertaux, ont financé grâce à une campagne de «crowdfunding» un film documentaire sur le mouvement Women Wage Peace. Cette association, formée après la guerre de 2014 dans la bande de Gaza, est composée de femmes juives et arabes israéliennes réclamant la coexistence. Elle réunit des dizaines de milliers de femmes et ne cesse de grandir ; elle a déjà organisé deux marches pour la paix, dont la dernière, en octobre 2017, a rassemblé 30 000 personnes à Jérusalem.

Michal Froman la juive orthodoxe, Huda Abuarqob la Palestinienne d’Hébron : deux femmes que tout oppose, que tout semble destiner au conflit, et qui pourtant s’engagent et l’une et l’autre pour la paix. Deux portraits et deux parcours que devrait rassembler bientôt un film documentaire, «Les guerrières de la Paix», consacré au mouvement Women Wage Peace (WWP), et actuellement en quête de financements. L’auteure Hanna Assouline, et sa co-réalisatrice Jessica Bertaux, espèrent le voir diffusé «par une chaîne publique française en mai prochain».

Un projet participatif pour lequel les deux femmes ont dû continuer à se battre jusqu’au bout : si l’essentiel du film bénéficiait déjà d’un financement, il restait encore des «dépenses non couvertes» – transports, matériel et logement. Elles étaient en quête de 20.000 euros. Pour les trouver, les réalisatrices ont organisé une campagne de levée de fonds sur Ulule. Avec un plein succès : l’objectif a été atteint le 30 mars dernier, et le total des fonds collectés dépasse aujourd’hui les 25.000 euros.

Un mouvement qui compte aujourd'hui plus de 40 000 membres

Michal Froman la juive orthodoxe, Huda Abuarqob la Palestinienne d’Hébron : deux femmes que tout oppose, que tout semble destiner au conflit, et qui pourtant s’engagent et l’une et l’autre pour la paix. Deux portraits et deux parcours que devrait rassembler bientôt un film documentaire, «Les guerrières de la Paix», consacré au mouvement Women Wage Peace (WWP), et actuellement en quête de financements. L’auteure Hanna Assouline, et sa co-réalisatrice Jessica Bertaux, espèrent le voir diffusé «par une chaîne publique française en mai prochain».

Un projet participatif pour lequel les deux femmes ont dû continuer à se battre jusqu’au bout : si l’essentiel du film bénéficiait déjà d’un financement, il restait encore des «dépenses non couvertes» – transports, matériel et logement. Elles étaient en quête de 20.000 euros. Pour les trouver, les réalisatrices ont organisé une campagne de levée de fonds sur Ulule. Avec un plein succès : l’objectif a été atteint le 30 mars dernier, et le total des fonds collectés dépasse aujourd’hui les 25.000 euros.

Le courage de tendre la main

Le mouvement Women Wage Peace est né dans le sillage de l’opération militaire israélienne à Gaza de l’été 2014. Son but : faire entendre toutes les voix des femmes qui, au sein de la société civile, réclament la paix. Et faire ainsi pression sur les dirigeants. WWP est représenté à travers tout le pays par 70 groupes dans lesquels se retrouvent des femmes israéliennes juives, arabes (qu’elles soient musulmanes ou chrétiennes), bédouines, druzes. «Pour moi, témoigne une des membres du mouvement, Yaël Dagan, l’exemple à suivre est celui des femmes du Nigeria, chrétiennes ou musulmanes, qui ont obligé les belligérants à négocier. Elles ne les ont pas lâchés une minute. C’est ça qu’il faut faire.»

Pour cela, il a d’abord fallu trouver le courage de tendre la main. Ce qu’illustre le parcours des deux femmes que suit le documentaire «Les guerrières de la Paix». Hanna Assouline et Jessica Bertaux sont ainsi allées à la rencontre de «Michal Froman, une juive orthodoxe habitant dans les colonies. Subtil mélange entre une extrême douceur et une extraordinaire combativité, cette femme a été victime d’une attaque au couteau l’année dernière. Elle était alors dans son quatrième mois de grossesse… Plutôt que de sombrer dans le ressentiment et la haine elle choisit alors de s’engager auprès d’autres femmes, et parfois contre l’avis de sa communauté, pour que « ce qui lui est arrivé ne se reproduise plus.» En parallèle, les deux réalisatrices ont aussi suivi «Huda Abuarqob, (une) Palestinienne de 42 ans, (qui) habite à Hébron. Engagée depuis sa jeunesse dans la défense de son peuple, elle est la présidente du mouvement palestinien ALLMEP. Elle décide aujourd’hui de se battre aux côtés des femmes de Women Wage Peace. Un choix difficile et courageux pour cette palestinienne militante qui prend le risque d’être accusée par les siens de «pactiser avec l’ennemi».

Retrouvez ci-dessous le teaser du film :

Credits photos : Des milliers de femmes marchent pour la paix avec WWP © Hanna Assouline et Jessica Bertaux / Marie-Lyne Smadja, de WWP © Women Wage Peace